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Critique d'album

Patti Smith


Banga


(04/06/2012 - Columbia - Rock contestataire - Genre : Rock)
Produit par

1- Amerigo / 2- April Fool / 3- Fuji-san / 4- This Is The Girl / 5- Banga / 6- Maria / 7- Mosaic / 8- Tarkovsky (The Second Stop Is Jupiter) / 9- Nine / 10- Seneca / 11- Constantine's Dream / 12- After The Gold Rush
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"La grande dame du rock revient en célébrant l'art, la vie et ses amis."
Marc, le 13/06/2012
( mots)

Après le succès de son livre autobiographique Just Kids, contant sa poignante relation avec le photographe Robert Mapplethorpe, Patti Smith revient à la musique avec un album empli d'humanisme et parsemé d'hommages.

C'est dans les studios de Jimi Hendrix à New York, ceux-là même où elle a enregistré Horses en 1975, qu'elle a réalisé Banga (le nom du chien dans le roman Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov) avec l'aide de ses deux enfants et de ses fidèles compères Lenny Kaye et Jay Dee Daugherty, Tom Verlaine (Television) y fait même une apparition. A travers son onzième album, la marraine du punk nous fait partager son engagement et son admiration pour des causes et des êtres qu'elle considère. Mais à 65 ans Patti Smith s'y montre beaucoup moins rageuse qu'à ses débuts en harmonisant sa poésie lyrique avec une musique qui navigue désormais entre le jazz et le rock, en passant par la pop.

Les années n'ont toutefois pas entravé sa liberté d'entremêler ses références littéraires, historiques et religieuses avec des élans plus personnels. Le mélange de ces diverses passions entraîne cependant un vrai manque d'uniformité et quelques côtés bien-pensants que l'on pressent rapidement à l'écoute de cet opus. Pour preuve, les ballades pop dédiées à la chanteuse Amy Winehouse ("This is the Girl") et à l'actrice Maria Schneider ("Maria"). presque joyeuses et non larmoyantes mais somme toute assez conformistes pour une rockeuse dans l'âme.

A l'inverse, lorsqu'elle est inspirée par la découverte du nouveau monde ("Amerigo") et chagrinée par les malheurs rencontrés par le peuple japonais ("Fuji-San"), elle déclame puis s'enflamme en nous procurant quelques frissons grâce au timbre de sa voix, qui semble avoir retrouvé une certaine jeunesse. "Banga", la plus rock, son ami Johnny Depp y joue de la guitare, et "Nine", composée pour l'anniversaire de ce dernier, captent aussi l'attention. Mais c'est bien "Constantine's Dream", plus de 10 minutes d'une grandiose montée en puissance en spoken word, qui est le point d'orgue de l'album. C'est sur ce deuxième titre consacré aux voyages vers l'Amérique que Patti Smith, soulignant les traits d'un tableau du peintre Piero della Francesca, nous expose le plus brillamment ses propres méditations. Et c'est en reprenant au piano "After the Gold Rush", la chanson écolo de son frère spirituel Neil Young, qu'elle nous laisse songeur sur le devenir de notre planète.

Les voyages, toutes les formes d'art ("Tarkovsky") et les êtres qui comptent dans sa vie sont réunis. Mais au final, après l'écoute de ce méli-mélo très référencé, ce Banga a bien une saveur mi-eau mi-fruit... Et si cet album, qui est tout de même appréciable, n'ajoutera peut-être rien à la légende de cette grande dame, je ne peux que vous presser à aller la voir sur scène (elle sera en tournée en France à la rentrée). Là où tout son charisme et son lyrisme prennent véritablement vie.

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