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Critique d'album

Pilöt


Mother


(17/10/2009 - - Electro-rock - Genre : Autres)
Produit par

1- Oops / 2- Mante Religieuse / 3- O Mam! / 4- The Ham_61 Kids Army / 5- The Third / 6- Cheese Cake / 7- Wedding / 8- Whiteman / 9- Colonel Moutarde / 10- Sonic / 11- Zero / 12- Apache
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Sous emprise électro-rock Pilöt est aux commandes et ne vous lâchera pas..."
Marc, le 16/11/2009
( mots)

Enserrée dans la toile, une bête agitée se débat pour se désincarner en quatre et jouer de tout ce que vous avez imaginé avec peine. Pilöt est son étrange nom subversif. Avec Mother, tantôt sage, tantôt rebelle, ses airs chantés d'une voix enfantine mais tout aussi mutine et provocatrice sont comme des invitations à suivre sans retenue ses petits. Animée d'une vraie force de percussion, sa musique mue sans cesse entre le rock, la noise, la pop et le punk, sur ou sous une omniprésente couche d'électro. Et si, ô divine surprise, ce spécimen vit au sein de notre hexagone, il ne craint déjà plus l'exposition puisqu'il a été la révélation du dernier Printemps de Bourges pour l'Ile de France.

A l'image de la superbe pochette de ce premier album, Pilöt a du style. Une denrée rare dans nos contrées. Il n'est donc pas inutile de s'y attarder pour l'apprécier sans trop s'aventurer à décortiquer la bête. Car en fait, elle est sans conteste de l'ordre des groupes à surveiller de près. Pour preuve, "Mante religieuse" traduit bien le microcosme joyeux et étrange dans lequel elle vous entraîne. Sous un rythme hybrido-sud-américain soutenu par une mélodie flûtée et grelotée elle épate la galerie d'audaces dissonantes. Un parcours relevé d'une voix proche de la chanteuse de The Dø, surtout sur "Oops". Son seul bémol, parce qu'elle a une vraie attaque des mots et parce qu'elle compose ses textes en privilégiant la sonorité, son phrasé anglais n'est pas toujours bien compréhensible. Trois autres titres se dégagent légèrement de cette fourmilière d'idées bidouillées par ses musiciens. Sur "The Third" ça siffle, ça donne des coups de riffs pendant qu'une batterie omniprésente se plait à jouer une rythmique oscillatoire. Alors que dans "Cheese Cake", les premiers accents nu-jazz finissent par être emportés dans un tourbillon noisy façon Sonic Youth. "Apache", d'abord rampante et lancinante, puis bourdonnante, jongle voire jungle malicieusement avec vos premières et dernières sensations. Entre-temps, d'autres chansons nous jouent ici ou là des cris, des instants bancals à la Tom Waits, des côtés ska-punk ou des versants pianotés agrémentés d'arpèges de guitares acoustiques.

Pilöt se nourrit de ses diverses influences pour apparaître finalement comme une espèce mutante. En alliant les harmonies avec les énergies elle a engendré Mother dont l'équilibre y est sans cesse sous tension. Destabilisante et terriblement plaisante sa musique ne s'attarde pas sur les effets provoqués, elle trace son chemin. Dans le microcosme de la scène actuelle made in France cette bête à quatre membres a vraiment de quoi tout affoler sur son passage.

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