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Critique d'album

Ring Van Möbius


Commissioned Works Pt II - Six Drops of Poison


(14/07/2023 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

Note de 2/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Le groupe de références"
François, le 13/11/2023
( mots)

C’est non sans plaisir que l’on voit Ring Van Möbius, groupe norvégien déjà investi dans une forme traditionaliste du revival de l’esthétique prog’ 1970’s, renouer avec l’une des dynamiques entretenues par cette scène durant son âge d’or : la collaboration avec d’autres formes artistiques.


Le cinéma d’abord, comme l’avaient fait Pink Floyd, de nombreux groupes de Krautrock (Tangerine Dream, Can …) ou italiens (New Trolls, Goblin …). L’évocation de la scène italienne est d’autant plus judicieuse qu’en 2018, Ring von Möbius avait été appelé pour réaliser l’OST du remake de Suspiria. C’est fort de ce précédent que ce troisième album s’appelle Commissioned Works Pt II - Six Drops of Poison, puisqu’après Suspiria (une Pt I qui n’avait pas dit pas son nom), celui-ci est tiré d’une commande  initialement composée pour accompagner la performance artistique d’Harald Beharie ("Batty Bwoy"), une base largement augmentée et modifiée à partir de laquelle le groupe a mis au monde un album complet.


On retrouve leur univers cinématographique avec une pochette qui ressemble à une affiche de film SF ou d’un vieux roman populaire, mais aussi le rock progressif classique puisque l’illustration rappelle celle de …Sounds Like This, troisième album de Nektar sorti il y a exactement cinquante ans. Le groupe cultive tellement sa passion pour le prog’ historique qu’on imagine mal cette correspondance comme étant due au hasard - on retrouve même l’œil cyclopéen et le jeu d’échec déjà présents sur la pochette du combo anglo-allemand. En outre, musicalement parlant, Nektar est presque cité sur "The 2nd Chapter: The Fire (pt I)" qui évoque "A Tab in the Ocean".


Douze chapitres assez courts composent ce long récit progressif assez dense, qui affirme un peu plus l’identité musicale du groupe, ou plutôt l’absence d’identité puisqu’on est face à une musique ultra-référencée où Emerson Lake & Palmer croise le fer avec Van der Graaf Generator. La qualité de l’interprétation est indéniable mais la composition souffre d’être trop proche des grands noms du genre. Ces inspirations sont parfois beaucoup trop sensibles au point de faire penser à des chutes d’ELP lors de la première partie de "The 3rd Chapter: Moments and Movements, including a) The Questioning, b) Circles & Crosses, c) The Drifting (pt I)" ou de Van der Graaf Generator sur "The 5th Chapter: When Man Becomes Wolf" ou "The 8th Chapter: A Darker Poison, including a) The Dawn, b) Colossal".


Néanmoins, après un premier chapitre atmosphérique ("The 1st Chapter: Elements, including a) In Awe, b) The Portrait") où le chant typé Hammill s'acoquine des claviers analogiques, le groupe nous transporte dans des espaces parfois très atypiques. Parmi les moments les plus inspirés, citons "The 6th Chapter: Hex" qui commence sur une texture Krautrock pour se diriger vers un rock progressif puissant à la ELP, le spatial et jazzy "The 10th Chapter: Paradoxal Fate, including a) The Eyes, b) The Drifting (pt III), c) The Cosmic Hour" et le final symphonique "The 12th Chapter: The Conclusion, including a) Astray, b) The Finale".


Sans rien enlever au brio du groupe dans la réalisation de son ouvrage, il convient de signaler les limites de ses compositions qui, manquant grandement de personnalité, risquent d’apparaître comme une forme d’écomusée musical où l’on assisterait à une démonstration folklorique du rock progressif des origines. L'émancipation a du bon. 


À écouter : "The 6th Chapter: Hex", "The 12th Chapter: The Conclusion, including a) Astray, b) The Finale"

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Commentaires
Yessong, le 13/11/2023 à 20:47
J’adore ces groupes scandinaves. La musique de Wobbler et Jordsio est plus complexe et aventureuse, c’est vrai, plus intéressante en créativité, mais ils utilisent aussi les codes des années 70 (Yes en particulier pour Wobbler). Dans le chapitre, "absence d’identité" j’ai un petit faible pour le groupe suédois Agusa que j’ai vu au Festival Crescendo de cette année.
FrancoisAR, le 13/11/2023 à 16:36
Je ne suis pas contre le côté rétro, mais le reste de la scène norvégienne parvient à se reapproprier cette esthétique 70s pour proposer une relecture plus intéressante que celle composée par ce groupe. Je pense que Jordsjo, Wobbler et les autres méritent qu’on souligne cette différence (en leur faveur) par rapport à Ring van Mobius.
Yessongs, le 13/11/2023 à 14:56
J'aime bien ce clin d'oeil aux années 70. L'émancipation ne débouche pas forcément sur de la qualité. Et puis, laissons la liberté aux artistes de faire ce qui leur plaît !