Ryan Adams
Love is Hell, pt. 1 & pt. 2
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1- Political Scientist / 2- Afraid Not Scared / 3- This House Is Not For Sale / 4- Love Is Hell / 5- Wonderwall / 6- The Shadowlands / 7- World War 24 / 8- Avalanche / 1- My Blue Manhattan / 2- Please do not let me go / 3- City rain, city street / 4- I see Monsters / 5- English girls approximately / 6- Thank you Louise / 7- Hotel Chelsea nights
Qu'il est prolifique, ce bougre de Ryan Adams ! Et ce n'est pas pour déplaire à ses fans, mais bien plutôt à sa maison de disque, Lost Highway.
En novembre est sorti l'excellent Rock n Roll, album d'un Ryan Adams sous un nouveau jour, ou levé du pied gauche, avec des titres 100% rock. En quasi simultané, celui-ci propose un autre album de 15 titres : Love is Hell, beaucoup plus posé, plus folk. Mais Lost Highway le refuse préférant de loin Rock n roll et ne voulant pas entacher sa sortie. Heureusement, la star semble avoir les arguments convaincants pour imposer son œuvre, et arrive à négocier une sortie - ou plutôt deux - sous la forme de deux EP : "Love is Hell, pt. 1" sort en novembre 2003 alors que "Love is hell, pt. 2" est mis dans les bacs en décembre. Ce qui représente tout de même trois disques (on peut même dire albums, grâce à des chansons bonus...) sortis en moins de deux mois !
Contrairement à Rock n roll, on retrouve ici un Ryan Adams dans un style qui lui est plus propre. On se laisse ainsi envahir aussi bien par ses ballades folk rock aux mélodies épurées, menées par un chant clair et harmonieux ("Afraid not scare", "The Shadowlands", "Avalanche", "My Blue Manhattan", etc.) que par ses titres pop-rock ("Love is Hell", "This house is not for sale", "English Girls Approximately", etc.), qui ne réveilleraient pas un hard-rocker mais qui donne un peu de peps dans toute cette douceur.
Ryan Adams se laisse même tenter par la reprise du plus que célèbre "Wonderwall" d'Oasis, et nous propose une version beaucoup plus soft (si si !) que celle des frères Gallagher, avec juste une guitare et une basse discrètes en fond et sa voix, sublimée par un léger écho. Bien que soporifique à souhait, sa version n'a rien à envier à l'original.
Sur le Pt. 2, on trouve aussi un étrange "Hotel Chelsea Nights" qui n'est pas sans rappeler un certain "Purple Rain", tube interplanétaire de Prince.
En bref, s'il n'y avait pas eu la sortie de "Rock n roll" juste avant, "Love is hell" aurait sûrement eu un autre goût, peut-être plus fade, mais ce n'est pas le cas. Ces deux EP réunis nous donnent un album de très grande qualité.
