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Critique d'album

Serpent Power


Serpent Power


(04/05/2015 - - Pop psyché - Genre : Pop Rock)
Produit par Skeleton Key

1- Dr Lovecraft's Asylum / 2- The Man Who Shrunk The World / 3- Lucifer's Dreambox / 4- Candyman / 5- The Siren / 6- Vampire For Your Love / 7- The Last Ape in Space / 8- Killer Cherry Pie / 9- Just a Broken Heart / 10- Life is a Ball / 11- Serpent Power / 12- The Vision
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Quand le Rocky Horror Picture Show côtoie Simon & Garfunkel."
Fanny, le 08/07/2015
( mots)

Projet d'un duo anglais, Ian Skelly, batteur de Coral (groupe de folk anglais) et Paul Molloy, multi-instrumentaliste et membre des Zutons (groupe d'indie rock originaire de Liverpool), cet album éponyme des Serpent Power oscille entre le bénéfice et le fardeau d'un relatif anonymat – une liberté d'expression totale mais un circuit de diffusion relativement limité. Albumrock a décidé de remédier au second aspect, en priant le duo de conserver le premier.


Les deux premiers titres de l'album, "Dr Lovecraft's Asylum" et "The Man Who Shrunk The World" illustrent parfaitement la démarche du duo : unis par un amour commun de la littérature, des films de science-fiction, cet album a été bâti comme un projet multidimentionnel ; au-delà des influences indie, psychédéliques, des harmonies à la Simon & Garfunkel, c'est par une utilisation judicieuse de nombreux effets que les Serpent Power embarquent l'auditeur dans un imaginaire horrifi-comique, fantomatique, digne d'un Rocky Horror Picture Show. L'artwork de l'album a été créé par Ian lui-même sur la base du bestiaire de personnages animant les différents titres, et est très inspiré de certains travaux des années 70 de Steve Ditko et Jack Kirby  .


Les principaux points forts de cet album ?


Des structures imprévisibles qui restituent le sens du terme psychédélique : une invitation au voyage. "Lucifer's Dreambox" en est l'exemple : très inspiré du "Psyché Rock" de Pierre Henry, le morceau ne se limite pas à une reproduction insipide de l'existant ; solos de guitare se mêlent au tambourin, lui-même bercé par le son aérien du thérémine.


Une multitude d'influences : le duo joue sur l'autodérision et n'hésite pas à débuter "Candyman" par des ronflements et une rythmique évoquant le son d'une horloge, sortir un solo un peu inspiré jazz manouche sur une mélodie de piano-bar... L'intelligence de leur travail est d'avoir su aboutir à un résultat en apparence simple et finalement universel – l'album pourrait plaire aux amateurs des Shins, des Dandy Warhols, mais aussi aux adeptes de rock anglais (la touche Beatles est là, il suffit d'écouter "Life is a Ball" pour s'en convaincre), sans oublier les inconditionnels de la mouvance Pink Floyd –, par l'incorporation de ces nombreux univers au sein d'un même projet. Et parvenir à produire ce foisonnement avec des moyens et instruments limités relève du titanesque, ce qu'on ne peut que saluer.


Une délicatesse et une légèreté du chant venant parfois flirter avec Cat Stevens (notamment sur "The Siren"), mais une authenticité et une réflexion dans la démarche. "Vampire for your love" pourrait être la version ballade de "Hush" des Deep Purple, pour autant on retrouve là un solo très blues rock, la douceur de l'indie rock, et on ne cesse d'être – agréablement – surpris.


Bref, les Serpent Power ont réussi le pari de créer et partager un album-pansement, qui fait du bien, un album estival totalement barré, doté d'une énergie solaire. Le duo travaille actuellement à l'écriture d'un second opus, que l'on ne peut qu'espérer aussi riche que le premier.  

Commentaires
Etienne, le 26/07/2015 à 13:03
Ca a un petit air de "Tomorrow Never Knows" mixé au côté barge des premiers Genesis ce "Last Ape In Space": plutôt intéressant.