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Critique d'album

She Keeps Bees


Nests


(28/09/2009 - Names Records - Blues - Genre : Rock)
Produit par

1- Ribbon / 2- Wear Red / 3- Release / 4- Gimmie / 5- Get Gone / 6- My Last Nerve / 7- Bones Are Tired / 8- Focus / 9- You Can Tell / 10- Strike / 11- Cold Eye
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le duo de Brooklyn livre un 2e album décharné et bluesy. "
Margaux, le 11/11/2009
( mots)

Vautrons-nous un instant dans les comparaisons foireuses, histoire d’en finir et de passer au vif du sujet : Jessica Larrabee présente en effet, une voix à la Cat Power au sommet, des boucles de guitare bluesy façon PJ Harvey au top (c’est à dire quand elle ne se la pétait pas encore diva crispante), et le groupe a une configuration White Stripes (duo à guitare bluesy imaginative et batterie basique) ou The Kills, pour le côté dangereux. D’ailleurs, en plus d’évoquer des références spontanées, She Keeps Bees multiplie les caractéristiques hype : c’est un duo mixte, de rock minimaliste, qui vient tout droit de Brooklyn. Cependant, résumer ainsi le groupe serait à la limite de la paresse insultante, comme un bâillement bouche ouverte au groin d’un interlocuteur qu’on ne se donne pas la peine d’écouter.

She Keeps Bees était tout d’abord le projet solo de Larrabee, avant qu’Andy LaPlant, ingénieur du son émerveillé par ses compositions, ne la rejoigne à la batterie.  Et finalement, on comprend le garçon : le blues sensuel et faussement nonchalant qu’égrènent la guitare et la voix de la jeune femme est tout simplement fascinant. La batterie paraît même accessoire sur certains morceaux, tant le minimalisme des parties de guitare est parfaitement maîtrisé. Sans fioriture, les riffs sont simples, entêtants et envoûtants.

Alors donc, ce duo n’est pas une prouesse fashion, preuve en est de ses prises de risques peu communes. Larrabee maîtrise la chanson a capella ("Bones Are Tired"), qui, chez les autres artistes, foire son effet à coup sûr, et tourne très rapidement au ridicule. Mais voilà, la chanteuse a une voix extraordinaire, pleine et parfois mélancolique, maîtrisant le trémolo sans s’embourber dans le mélodrame. L'album s'ouvre sur "Ribbon" où le chant de Larrabee est porté uniquement par des clappements de mains et un tambourin. Accompagné d'instruments, She Keeps Bees étire lascivement des chansons aux corps décharnés qui convolent avec l'essence d'un blues minimaliste. Nests est un album à l'intimité exhibée mais interdite, glorifiée par la nudité des arrangements et des paroles qui mendient l'amour. Ainsi, Jessica Larrabee fait partie des rares musiciennes à rester énigmatique tout en dénudant ses inclinations et émotions secrètes. Moins déprimé (et déprimant) que Cat Power, moins théâtral que PJ, moins érudit que The White Stripes et plus réfléchi que The Kills, She Keeps Bees n'est pas un ersatz mais bien un duo à l'identité originale, porté par un talent détaché. Et sans même être à la mode, il devient un must-listen de choix.

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