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Critique d'album

Smash


We Come To Smash This Time


(20/05/1971 - - Rock progressif andalou - Genre : Rock)
Produit par

1- Well, You Know / 2- First Movement / 3- Behind the stars / 4- We Come To Smash This Time / 5- My Funny Girl / 6- Don't Be Sad Baby / 7- Fail Safe / 8- Goodbye
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Chez les pionniers du rock en Andalousie"
François, le 16/10/2021
( mots)

Si l’Espagne figure au second rang parmi les territoires du rock, elle a pourtant su offrir une participation originale en associant à la rugosité du rock les effluves du flamenco, dans un registre souvent progressif - mais pas uniquement. L’Andalousie a donc été une terre bien particulière dans l’histoire du rock, si bien qu’on parle parfois de flamenco-rock ou de rock andalou. Des noms fameux émergèrent de ce sol aride, de Triana à Mezquita, mais si l’on cherche des pionniers dans le monde du rock, il faut fouiller du côté de Smash. 


Groupe de Séville, Smash se compose de Julio Matito (chant, basse), Antonio Rodriguez (batterie), Henrik Michael (Guitare, violon) et Gualberto García Pérez (guitare, sitar …). Réunis ensemble depuis la fin des années 1960, ils publient en 1971 un second album, We Come to Smash This Time, successeur de Glorieta de Los Lotos (1970). 


Par rapport au dynamisme du rock andalou qui se situe dans la seconde moitié des années 1970 (après la chute de la dictature), Smash s’enfonce dans le temps en proposant quelque chose comme des racines, mais celles-ci n’évoquent que peu l’implantation sévillane. On aurait du mal à chercher du côté du final en guitare acoustique ("Goodbye" est plus proche du picking) et le passé d’Al-Andalus n’apparait que dans les inspirations arabisantes sur le chant de  "Behind the Stars" (surtout mâtinées de sonorités indiennes avec le sitar, pour ce qui est de l’instrumentation). 


Cela s’explique par son rôle d’avant-garde du genre qui induit une identité en gestation. Ainsi, on entend encore massivement l’influence anglo-saxonne, du chant (principalement en anglais) à la musique. Le swing de "Well You Know" rappelle les groupes anglais de la décennie précédente, ceux qui étaient inspirés par le rock US (les Rolling Stones en tête), de même que "Don’t Be Sad Baby", tandis que le folk "My Funny Girl" est tout à fait convenu. Certains passages plus progressifs sont d’ailleurs également marqués par les années 1960 britanniques, quand on pense à "First Movement", avec ses sons de clavecin, qui lorgne du côté des Moody Blues. Le plus long titre, "Fail Safe", étend sur dix minutes un hard-rock un peu planant (les effluves psychédéliques sont encore bien présentes) avec un chant halluciné blindé d’effets de distorsion. 


Smash donne à entendre, pour l’Espagne, ce qu’on peut percevoir dans de nombreux espaces du continent européen entre la fin des années 1960 et le début des années 1970 : un groupe de rock underground absolument inspiré par le rock anglo-saxon, sans réelle identité locale. La suite de la décennie, dans le sillon du rock progressif, permettra de développer une scène locale riche de ses particularismes. 

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