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Critique d'album

The Beatles


Help !


(06/08/1965 - EMI - Culte - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Help! / 2- The Night Before / 3- You've Got To Hide Your Love Away / 4- I Need You / 5- Another Girl / 6- You're Going To Lose That Girl / 7- Ticket To Ride / 8- Act Naturally / 9- It's Only Love / 10- You Like Me Too Much / 11- Tell Me What You See / 12- I've Just Seen A Face / 13- Yesterday / 14- Dizzy Miss Lizzie
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Cinquième album des Fab Four et des compos incontournables."
Maxime, le 10/01/2006
( mots)

Le cinquième album des quatre garçons dans le vent constitue en partie la bande originale de leur second (et médiocre) film. Dans ce long-métrage probablement écrit par un babouin analphabète, Ringo se trouve aux prises avec une secte indienne prête à tout pour récupérer une de ses bagues afin d’accomplir un rite obscur. Scénario en roue libre, collection impressionnante de gags pas drôles, acteurs aussi convaincants que l’inspecteur Derrick en drag-queen helvète, Help ! se révèle être un pur navet ou, comme Lennon le confessera plus tard, "une vraie merde". Il reste cependant les compos, fabuleuses, assez formidables pour nous faire oublier la bouse cinématographique dont elles sont issues. A l’exception de la chanson titre, elles ont d’ailleurs été toutes achevées avant le tournage. Sur les 9 pistes qu’on lui proposait, le réalisateur en choisit 7 et les casa là où il pouvait les caser dans l’intrigue, c'est-à-dire n’importe comment. Ainsi, la première face de l’album comporte les titres que l’on retrouve dans le film, tandis que la seconde, plus altière, propose des compos inédites à l’époque.

Et cet album commencera par un cri : celui de Lennon, bouffi, mal dans sa peau, prisonnier d’une image de star qui l’encombre de plus en plus et qui livre dans un titre apparemment indolent ses angoisses et sa détresse. Le reste du LP reste de haute volée, car si les Beatles n’ont pas encore opéré leur métamorphose psychédélique (qui s’amorcera dans l’album suivant, Rubber Soul), il est évident que leur songwriting s’est considérablement affûté et qu’une maturité certaine pointe dans l’écriture et l’architecture des chansons. Là, les quatre de Liverpool gravent dans le marbre des merveilles qui les feront passer à la postérité. Help ! comporte ainsi au moins deux putain de chef d’œuvres indiscutables. Alors, de quel bord êtes-vous ? De la face A ou de la face B ? Lennon ou Mc Cartney ? "You’ve Got To Hide Your Love Away" ou "Yesterday" ? La réponse étant évidemment les deux, mon commandant !

Dans la forme, Help ! reste un album assez typique du Beatles du milieu des années soixante : Harrison se fend de ses deux compos règlementaires, les gentillets "I Need You" et "You Like Me Too Much". Ringo pousse sa chansonnette sur "Act Naturally" dans laquelle il confie qu’il deviendra une star du cinéma s’il se contente de jouer avec naturel (est-ce pour cela qu’il a l’air d’un imbécile heureux dans la majeure partie du film ?). Mais pour l’heure, ce sont véritablement les coups d’éclats du duo infernal qui font des étincelles : l’urgence de "The Night Before", l’espièglerie de "You’re Going To Lose That Girl", le fameux "Ticket To Ride" qui fera dire à Lennon que les Beatles ont créé le hard rock (manque de bol, les Kinks et leur "You Really Got Me" ont déjà sévi depuis presque un an). Même si les potions concoctées par Lennon et Macca ne sont pas toutes anthologiques, il reste toujours une trouvaille qui charme l’oreille et s’y loge à jamais : l’évidence d’une mélodie, la magie d’un pont, quelques rimes qui sonnent, comme dans ces "It’s Only Love" ou "I’ve Just Seen A Face" apparemment mineurs mais finalement si précieux.

Help ! marque donc l’apogée de la première partie de la carrière des Beatles, celle des chansons insouciantes et bien troussées qui enthousiasment les foules. Il était évident qu’ensuite, l’époque aidant, les Fab Four complexifieraient et magnifieraient leur songwriting, faisant ainsi entrer la pop dans une nouvelle ère. Mais c’est une autre histoire... pour l’heure, laissons-nous charmer par cet album à l’éclat peut-être moins clinquant qu’un Sgt. Pepper’s ou un White Album mais en définitive taillé dans un métal tout aussi noble.

Commentaires
Arbitre, le 24/09/2020 à 23:20
Il y a effectivement "Yesterday", et ... c'est tout. Quelques trucs intéressants : "It's only love" avec sa sonorité bizarre en intro, et sa guitare syncopée ; "Ticket to ride" pour le riff en arpèges qui préfigure "If I needed someone" de l'album suivant, ainsi que pour le tempo ; le tambourin ("You've got to hide your love away"), qui sera utilisé abondamment et avec plus d'énergie par la suite (dès "We can work it out/Day tripper"). Le reste n'a rien d'extraordinaire. Plus jeune, j'avais absolument tous les disques vinyl des Beatles, et je vous assure que je n'ai pas ressenti le besoin de racheter celui-ci en format CD. C'est à partir de "Rubber soul" que les Beatles ont commencé à être autre chose qu'un groupe pour ados boutonneux et jeunes filles hystériques. Un peu comme "Pet sounds" pour les Beach boys.