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Critique d'album

The Breeders


Pod


(28/04/1990 - 4AD - Indie Rock US - Genre : Rock)
Produit par Steve Albini

1- Glorious / 2- Doe / 3- Happiness Is a Warm Gun / 4- Oh! / 5- Hellbound / 6- When I Was a Painter / 7- Fortunately Gone / 8- Iris / 9- Opened / 10- Only in 3's / 11- Lime House / 12- Metal Man
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le génie de Kim Deal en gestation"
Léa, le 02/08/2016
( mots)

Pod est le premier album des Breeders, la première infidélité de Deal envers les Pixies. Les chansons sont toutes composées ou co-écrites par Kim Deal, avec la participation de Tanya Donelly des Throwing Muses. Les morceaux ont été enregistrés dans la plus grande sobriété par Steve Albini dans les studios écossais du label 4AD. Si Deal avait été  jusqu’ici bridée par un Black Francis mégalomane, elle peut enfin remédier à sa frustration.


On arrive souvent aux Breeders par "Canonball", et par extension Last Splash, qui demeure leur plus grand succès commercial. Il serait cependant dommage de réduire leur musique à un seul disque. Pour une première tentative, le style est déjà très personnel, les arrangements sont inventifs et subtiles. Dès le premier morceau, "Glorious", le groupe pose les bases futures de sa musique : grunge mélancolique tempéré, rythmique binaire lancinante, avec la voix généreuse de Kim Deal surplombant le tout. Certaines performances vocales sont vraiment prenantes. "Oh!" est un morceau un peu à part où Deal est particulièrement émouvante. Les fans des Pixies ne seront pas trop désorientés : des couches de distorsions se superposent, les parties de basses épurées s’alternent avec des phases chaotiques ("When I Was Painter"), Kim Deal crie. "Iris" est le morceau le plus proche de l’univers des Pixies. Mais la patte de Deal est très forte. L’ambiance générale est plus trouble, et surtout non conventionnellement féminine. Deal se moque des structures patriarcales et des clichés sur les comportements liés à la féminité. Difficile de passer à côté de la dimension phallique de la pochette (un homme qui tient des anguilles). "Only in 3’s" fait l’apologie des plans à 3, "Hellbound" parle d’un embryon qui a survécu à un avortement. Pod suggère la gestation, la graine en devenir. La virilité et la fragilité cohabitent paisiblement sans complexe, sans revendication. 


Dommage que cet album soit si peu connu étant donné son importance dans la musique de la décennie à venir. La production minimaliste de Steve Albini et les morceaux de Kim Deal sont très modernes pour l’époque. Et si ce qu’on entend nous semble désormais mille fois assimilé, Pod constitue un grand pas en avant vers ce son que l’on aime tant, celui des nineties. D’un point de vue stylistique, l’album sera une des principales sources d’inspiration de Kurt Cobain : spleen dans "Doe", simplicité et nonchalance affichée dans "Hellbound". "Fortunately Gone" est surement la plus belle chanson de l’album et synthétise beaucoup d’éléments du style de Nirvana. Avec le temps, la musique des Breeders se canalisera et gagnera en efficacité. Le line up n’est pas encore définitif : Donelly partira après l’enregistrement et le groupe sera ensuite rejoint par Kelley Deal à la guitare. Le batteur Britt Walford alors membre de Slint sera remplacé par Jim MacPherson à partir de Last Splash. Il manque donc encore des éléments essentiels au son Breeders, reconnaissable entre mille. 


 

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