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Critique d'album

The John Butler Trio


John Butler


(27/12/1998 - - jam band - Genre : Pop Rock)
Produit par Autoproduit

1- Valley / 2- Inspiration / 3- Busted / 4- Sista / 5- Ocean / 6- Colours / 7- Crazy / 8- Keeper / 9- Indian Sky
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Naissance d’un virtuose Australien "
Quentin, le 01/03/2024
( mots)

Pour les amateurs de jam band australiens, difficile de passer à côté de John Butler et de son fameux trio, mis sur orbite après deux premiers albums publiés au tournant des années 2000. Si le style musical du chanteur et guitariste virtuose a évolué depuis ses débuts, avec une production désormais plus mainstream et calibrée, il reste une valeur sûre, notamment en live, pour les amateurs de titres aussi puissants et accrocheurs que les aspérités rugueuses de la rude terre australienne.


Débarqué depuis sa Californie natale à l’âge de 10 ans, John Butler commence seulement à jouer à 16 ans sur le vieux dobro (guitare à résonateur) des années 30 léguée par son grand-père. En parallèle de ses études de musique à l’université de Perth, il se met à chanter dans les rues de la ville jusqu’à produire une cassette de ses premières compositions intitulée Searching for Heritage, qu’il vendra à quelques milliers d’exemplaires. Avec Jason McGann à la batterie et Gavin Shoesmith à la basse, la première version du groupe enregistre un album en décembre 1998 qui leur permet de tourner dans les pubs locaux de Fremantle, cité portuaire située sur la côte ouest australienne. Sur ce premier album, John Butler est seul compositeur, à l'exception des paroles du refrain de "Colours", tiré d’un titre du groupe Sly and the Family Stone.


On retrouve sur cet album une texture sonore très brute, avec l’utilisation selon les morceaux d’un dobro et d’une guitare à 11 cordes (John Butler enlève le sol aigu de ses guitares car il trouve qu’il donne une tonalité un peu trop faible). Son style de jeu puise allégrement dans le finger picking ou la guitare slide à la manière de Ben Harper ou Jeff Lang ainsi qu’une influence forte des musiques traditionnelles celtiques et indiennes, qu’il marie notamment par la maîtrise des accords ouverts à des racines bluesy plus classiques.


Ce mélange de sonorités fait des merveilles sur le premier morceau "Valley" doté d’une longue introduction aérienne et boisée, avant d’embarquer sur une rythmique aussi sautillante que la diction de John Butler qui semble avoir perdu la foi et en profite pour égratigner l’Eglise ("Cos I once fought for his forces ; But that cross bears nothing now ; I've seen all but your Crusades Succeed ; And it's growing sour"). John Butler dépose également dès ce premier album sa marque de fabrique : des morceaux très entraînants à la rythmique bluesy survolés par un débit de parole assez rapide qui font penser à un autre surdoué de la guitare 12 cordes, le norvégien Bjorn Berge, en particulier sur le très bon "Inspiration". Difficile également de ne pas tomber en pâmoison devant le flux et le reflux d’"Ocean", cette longue et majestueuse suite acoustique solitaire de 12 minutes qui deviendra l’un des grands classiques du groupe.


Si l’inspiration instrumentale est déjà bien présente, le chant, lui, n’est pas encore parfait dans son placement, et même parfois à la limite du faux (la ballade "Busted", notamment) ce qui entraîne un léger sentiment de lassitude au fil des titres jusqu’au morceau de bravoure conclusif, le virevoltant "Indian Sky". Cette faiblesse sur les parties vocales sera rectifiée dès le second album, supérieur en tous points et bien électrique dans son approche.


A la fin des années 1990, ce premier opus permet néanmoins à John Butler de se faire remarquer via des prestations live particulièrement intenses et réussies, qui continuent aujourd’hui de forger sa réputation. S’il ne subsiste pas grand-chose de ce premier opus dans la setlist actuelle du groupe, "Ocean" occasionne à chaque concert un vrai moment de communion avec le public, passage obligé de sa discographie qui permet à l’Australien de se replonger avec nostalgie dans ses premiers faits d’armes.

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