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Critique d'album

Three Man Army


A Third of a Lifetime


(00/11/1971 - Pegasus - Hard Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Butter Queen / 2- Daze / 3- Another Way / 4- A Third Of A Lifetime / 5- Nice One / 6- Three Man Army / 7- Agent Man / 8- See What I Took / 9- Midnight / 10- Together
Note de 3.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Probablement le meilleur album des frères Gurvitz "
François, le 15/05/2021
( mots)

Monuments du rock, les frères Gurvitz n’en sont pas moins des seconds couteaux emportés par l’amnésie collective qui n’a aucune pitié pour ceux qui ne se hissent pas rapidement aux sommets ou qui n’ont pas une carrière fleuve. Pourtant, Adrian et Paul ont laissé de beaux vestiges, que ce soit le premier album de Gun au sein duquel on retrouve le fameux "Race with the Devil", leur carrière avec Ginger Baker au milieu des années 1970, et entre les deux, Three Man Army aux côté de Jim Kelly (des Spooky Tooth, à la batterie) et en guest, de Buddy Miles (Jimi Hendrix). Leur premier album, A Third of a Lifetime, sort en 1971. 


Fers de lance d’un hard-rock dynamique et expansif, les frères Gurvitz tirent à bout portant (impossible de ne pas faire référence à la pochette caricaturale digne de Ted Nugent) avec une salve de notes comme munitions. "Butter Queen", en hommage à la groupie Barbara Cope dont la légende sur les pratiques sexuelles lui a donné ce surnom, ouvre l’album dans un déferlement d’énergie. Non seulement ça groove, mais le guitariste multiplie les notes dès le riff principal puis délivre un solo infernal quand la section rythmique est acrobatique  - on a même le droit à un chorus de batterie qui ne tombe pas dans l’écueil de la longueur. Cinq minutes de folie pure qui laissent imaginer des concerts fabuleux. Les musiciens s’amusent à nous prendre à revers sur l’exceptionnel "Daze", dont les parties plus calmes nous reposent avant que s’alignent des ponts mélodiques et des riffs pour supporter les chorus d’une férocité à toute épreuve. Le groupe d’inscrit bien dans le hard-rock d’Albion, sans claviers, tel qu’il se joue au début des années 1970, souvent avec talent ("Nice One", le véloce "See What I Took"). Surtout, ce sont des musiciens d’une virtuosité épatante, notamment Adrian Gurvitz, qui associe sans peine vélocité, propreté du jeu, et sens aigu de la mélodie. 


Loin d’être monolithique, l’album s’essaye à d’autres approches. "Another Way", à la guitare bavarde et mélodique, renvoie à un dialogue anglo-américain entre le hard-rock britannique et les ambiances du Dixieland. "Three Man Army" lorgne du côté du rock progressif dans les mélodies proposées à la guitare qui peuvent avoir une tonalité classicisante étonnante ou préfigurer certaines fantaisies de Rush. Hélas, tout n’est pas parfait. Les orchestrations, déjà très présentes chez les Gun et qui accompagnent l’acoustique "A Third of a Lifetime", donnent au titre un côté totalement ringard (qu’on retrouve un peu plus loin sur "Together", également gâché par les chœurs, malgré de très beaux moments de guitare en fin d’album). Il en va de même pour les relents soul de "Midnight", sans grande inspiration. Mais cela ne saurait gâcher le plaisir qu’apporte le reste du temps cet excellent album. 


Amateurs de hard-rock, il y a des chances que vous soyez passés à côté de cette pépite composée et interprétée par des grands noms de la scène de l’époque. Si c’est le cas, il est impératif de combler cette lacune, sinon, il est temps de redécouvrir cet album d’une qualité exemplaire.

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