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Critique d'album

Western


Western


(30/03/2015 - Kshantu / L'autre Distribution / BMK - Post Rock trans-genre - Genre : Rock)
Produit par

1- Stay / 2- Music / 3- Money / 4- Beat / 5- Breathe / 6- Feel / 7- Dive / 8- Silent / 9- Same Song
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"A la conquête de l'Ouest, quatre frenchies réalisent la bande originale rêvée d'un road movie..."
Marc, le 30/03/2015
( mots)

Il était une fois un groupe de jazz nantais, le Western Trio, dont l'invitation faite à Federico Pellegrini, chanteur de French Cowboy et ex Little Rabbits, de mettre en chanson leurs morceaux est devenue une évidence au fil de leur collaboration. Près de deux ans après leur première rencontre, la preuve est bel et bien donnée avec la création de Western, attiré par l'Ouest américain et musicalement ouvert à tous les genres.


A travers cet album éponyme, Western imbrique le rock effréné avec le jazz débridé sans se soucier des formes rencontrées, où, dans un univers sans limites, la technicité de chacun de ses membres et leurs contrastes finissent par s'accorder parfaitement.


Si l'ensemble délivre un post rock de circonstance, étiquette oblige, "Stay" et son trip hop hypnotique nous invitent d'emblée au voyage. La voix nonchalante de Federico Pellegrini et la simplicité rythmique se marient tout aussi clairement avec une electro mimimale, dans la dansante "Music". Le tempo devient ensuite encore plus synthétique et cold wave avec la répétitive "Money" et son condensé de "Beat", dignes de Liars ou de Suuns. La surprise est réelle, déconcertante et réjouissante.


Changement de décor avec "Breathe", cette magnifique inspiration qui épouse les accents d'un Neil Young est nappée de guitares atmosphériques dont la longue montée en puissance s'évanouit dans un final rédempteur qui incite à ne pas traîner sur cette terre. Ce post rock illuminé résume à lui-seul l'étendue de ce road-movie imaginaire qui vient s'instiller dans notre mémoire auditive. Le ressenti d'un groupe qui a définitivement trouvé sa voie est confirmé avec "Feel". Une americana légère traversée par un spoken word, étoffée par les choeurs des Spectorettes, pulsée par une rythmique de plus en plus jazz et couplée à une remarquable sonorité des mots.


La plongée dans un rock progressif se fait alors tout naturellement. "Dive" s'autorise quelques dissonances avec un chant qui semble s'embobiner à l'envers. L'intro complètement jazz et le post rock apocalyptique de "Silent" n'empêchent pas la batterie et les choeurs de battre à l'unisson... "Same Song", elle, ne pouvait que clore cet album. Une rythmique trip hop, une guitare puis une basse, brutes et puissantes à la stoner, un intermède larsenique, cet étonnant mélange des genres à la Mike Patton se confond alors dans un final tout aussi grandiose que répétitif.


Si Western est né de la tension entre deux manières d’aborder et de fabriquer la musique, le résultat est une parfaite démonstration de ce que peut être une musique inspirée de nos jours. N'en déplaise aux esprits les plus obtus, celle qui marquera les années à venir sera trans-genre ou ne sera pas.

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