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Critique d'album

Yan Wagner


Forty eight hours


(01/10/2012 - Pschent - Electro new wave - Genre : Autres)
Produit par

1- On Her Knees (Ouverture) / 2- On Her Knees / 3- Forty Eight Hours / 4- Changed / 5- Vanished / 6- Elementary School / 7- The Blue Line / 8- Le Spleen De L'Officier / 9- Stranger In Town / 10- The Only One feat. Etienne Daho / 11- Abstinence / 12- Follower
Note de 5/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Flash back électronique dans les eighties sans ticket de retour."
Caroline BT, le 14/12/2012
( mots)

C'est dans le XVIIIe arrondissement que Yan Wagner a posé ses valises pour accompagner la sortie de son premier album Forty eight hours. Remarqué en première partie de Goldfrapp en 2010, ce jeune français avait fait ses preuves avec un set épuré (seul au chant et au clavier) aux sonorités 100 %  électronique. Deux années et un remix pour Kitsuné plus tard, c'est une aussi belle prestation que Yan a donné au Festival les Inrocks 2012. Il a partagé l'affiche avec Benjamin Biolay et Mai Lan. Il a quasiment éclipsé le bobo parisien timide et un peu gauche grâce à sa présence scénique et sa voix de baryton envoûtante.

Yan Wagner a rencontré Etienne Daho, suite à un remix "Des amoureux solitaires" pour un hommage à Jacno. C'est comme ça que Daho participe à Forty eight hours, avec une chanson (la décevante et répétitive "The only one") et un texte co-écrit. Proche de la nouvelle vague française new wave avec Lescop, La Femme ou Aline, Yan Wagner signe cet automne un album étonnant nous replongeant dans les 80's.

Forty eight hours frappe d'emblée par la voix quasi robotique de Yan, grave et virile, monocorde. Le chant de Martin Gore hante ses compositions. Sur "On her knees" la voix de Yan, presque surjouée, fait plutôt office d'instrument à part entière. On s'imagine dans un Berlin enfumé, dans des boites undergrounds aux spectacles SM gras et vicieux. Si les titres sont sublimés en live grâce à la présence charismatique de Yan, c’est loin d’être le cas à l'écoute de l'album sur une platine. Les deux premiers titres sont longuets et ennuyeux (deux versions de "On her knees"). Heureusement on se réveille avec l'écoute du titre "Forty eight hours" qui rappelle immédiatement les envolées un peu folles d'Orchestral Manoeuvres In The Dark. C'est le premier titre qui donnera envie de lever ses fesses de sa chaise. Le morceau suivant "Vanished", remporte la palme de la touche eighties, avec même une visite exprès des débuts de Madonna avec son First Album ("Everybody"), mais restant dans la lignée de "Forty eight hours". Après avoir eu quelques fourmis dans les jambes, c'est parti pour un voyage dans le temps auprès de Kraftwerk, avec quelques clins d'œil à des contemporains : Ratatat ou encore Hot Chip.

On passe rapidement sur "Elementary school" et "The Blue Line", où la voix de Yan se fait trainante et où son accent français n'a plus rien de charmant. C'est la suite : "Le spleen de l'officier" qui nous incite à aller jusqu'au bout de la galette. Il faut faire un effort pour se plonger dans cette atmosphère mélancolique. Même si Yan prend son temps pour nous entrainer dans une sorte de Grand Bleu croisé à Drive, avec des tempos très lents, il frôle l'excellence d'un Sébastien Tellier ("The colour of your mind") avec un sublime refrain. A l'écoute de "Stranger in town", les synthétiseurs analogiques et les boîtes à rythmes ne séduisent plus du tout, même si le beat se veut plus dansant. Plus tard, l’introduction régressive d’"Abstinence" évoque de vieux jeux vidéos et même quelques singles de Lio. Même si la voix de Yan s’avère moins monocorde sur "Follower" où il chante réellement, l’ensemble sonne vintage, et on s’imagine devant un vieil épisode de Sauvé par le gong ...

L’album se conclut sur "Changed" qui nous tire de notre torpeur. Nos oreilles se régalent de ce son plus moderne (cela pourrait être un remix par Mirwaïs). Ce dernier titre quasiment joyeux, nous libère de l'album avec soulagement. "Something in the air has changed" ose-t-il chanter ? Pas sûr que quelque chose ait réellement changé avec Forty eight hours … Même si les beats frappent fort avec ces machines des années 80, on attend toujours quelque chose de plus de cette voix de terminator ou de ces petits sons analogiques.

Forty eight hours sonne tellement 80 qu'on a juste envie de dire stop à cet éternel revival et d'espérer qu'RFM party 80 va enfin se planter. Mais le public en redemande. Pourquoi toujours imiter ce qui a été fait et repomper la panoplie Top 50 ? Forty eight hours n'est pas très varié, souffre de répétition. L'ensemble est froid et caricatural. Le mixage homogène manque cruellement de fantaisie, même le featuring avec Etienne Daho attriste. Excepté deux ou trois morceaux, on préfère de loin l'option live pour le sieur Yan Wagner. Aurait-il voulu tout réaliser lui-même sur cet album ? Certains écueils semblent le trahir. C'est un premier album qui se voulait intemporel, mais qui lasse vite et qui a sans doute trop attendu dans les fichiers d'un vieux commodore.

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