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Compte-rendu de concert

Arcade Fire


Date : 20/03/2007
Salle : Olympia (Paris)
Première partie : Electrelane, Malajube
Florent, le 21/03/2007
( mots)
Arcade Fire était donc de passage à l'Olympia de Paris, en ce dernier jour d'hiver de l'année 2007, pour promouvoir leur nouvel album Neon bible. L'attente était énorme, en témoigne la vitesse fulgurante à laquelle se sont vendues les quelques places des dates françaises du combo Canadien... Deux ans après l'énorme Funeral et juste après la sortie du très bon second album, on attendait donc avec hâte de voir ce que donnait tout ceci en version live. Les premières parties à l’affiche se nomment Malajube et Electrelane. Devant un public un peu mou et surpris, Malajube entame son set par quelques chansons de son dernier album sorti en 2006. La voix du chanteur est parfois quasi inaudible et ses mots sont difficilement compréhensibles, mais musicalement, le tout est assez intéressant et met en avant une pop aventureuse, souvent flippante et en tout cas très variée . A réécouter et à revoir, le son un peu trop fort et l’attente de la suite n’ayant pas forcément aidé le groupe Montréalais dans sa quête de reconnaissance objective. La seconde première partie aura un succès plus intense auprès du public : les quatre filles d’Electrelane réussiront à captiver le public avec leur musique vraiment intéressante et quelque fois envoûtante. Et à défaut de l'être par la musique, l’auditoire peut être captivé par d'autres atouts, comme par exemple les charmes irrésistible de la guitariste Mia Clarke. Le clavier 60-70’s et la voix de Verity Susman font partie de l’identité d’un groupe privilégiant des morceaux expérimentaux, entre psyché, bruitisme ambiant et pop sous influence krautrock. Certains morceaux sonnent vraiment bien, dont le dernier single "To the east". Groupe à suivre de près. L'attente d'Arcade fire se fait néanmoins longue, cette fois la scène est occupée par une vraie troupes de lutins venue tester les nombreux instruments et préparer la scène à nos chers Québécois. Et vu le nombre d’instruments et de musiciens, le tout prendra énormément de temps, faisant même siffler une bonne partie de la fosse, très impatiente d'en découdre... Après une introduction très arty et colorée (visible également sur le site web du groupe), la scène s’ouvre au public, néons rouges devant et livre animé en fond. Tout le groupe arrive dans une ambiance triomphante et survoltée. Tous les membres du groupe sont présents, auquels se sont ajoutés deux cuivres et une violoniste. Le set commence sur la très saccadée et entraînante "Keep the car running". En guise d’amuse-bouche, on est au top, le public a un appétit d’ogre et se satisfait d’entrée à bouger nerveusement au rythme de la mandoline et de la voix de Win Butler. Le grand meneur d’Arcade Fire semble heureux d’être là, et paraît au mieux de sa forme, à l’image du groupe. Voir Arcade Fire jouer en live est une expérience unique pour tout fan, mais pas seulement. Le jeu, la puissance et l’âme dégagée par cette musique est en effet très particulière. Les hostilités prennent une tournure toute autre sur "No cars go", morceau rejoué et repris dans le dernier album avec brio. Le public exulte à l’annonce de ce morceau, le plus accrocheur et potentiel meilleur hymne musical du groupe. Tout y est, ça saute, ça bouge, nos Canadiens s’éclatent et jouent sans fausse note, le public y va de ses " Hey " et le tout prend une allure d’harmonie bordélique jouissive. Très réussi. Après un "Haïti" ayant mis en valeur une Régine Chassagne rayonnante (sourire contagieux et manches rouges de sortie), le set reprend son cours entre froideur, tension et lâchage de chevaux. "Black Mirror" et "Laïka" sont donc jouées, et la température dans le public, déjà très élevée, continue de monter. Sur "Laïka", Will Butler et le génial rouquin Richard Parry tapent sur tout ce qui bouge avec leur baguettes, pour la plus grande joie du public. Win Butler a quant à lui le propre pour faire passer les émotions et vivre sa musique à 200%, et ce n’est rien de le dire. Il n’est certes pas le seul à savoir le faire, mais son côté possédé est à la fois bougrement hypnotique et toujours impressionnant. Arrive alors la chanson pop acidulée made in Gainsbourg "Poupée de cire poupée de son ". Une grosse partie du public est surprise, mais Régine s’explique : " Voici une chanson que vous vous connaissez, moi aussi, mais eux ne la connaissaient pas ". Une version plus musclée, sonnant très " Arcade Fire " et finalement assez plaisante, la voix de Régine s’adaptant tout à fait au schmilblick... Mais le meilleur est encore à venir. Tout le long du set et devant un décor artistique varié et changeant de morceau en morceau (extraits de films, images animés) ; les dix musiciens sur scène se déchaînent, s’échangeant ça et là les instruments et ont tout pour réussir leur performance, filmés par plusieurs cameras. La rumeur en plein concert veut que ce soit destiné à Canal+. Le tout sera confirmé par la suite, sur le site de la chaîne cryptée, ce concert etant destiné à être diffusé le 5 avril 2007 à 23h20... Mais revenons à nos moutons : arrive "Black Wave / Bad Vibrations", qui est certainement l’une des chansons les plus touchantes de cette soirée live, tant la tension y est palpable. Le jeu théâtral de Régine et le coté hanté et flippé de Butler au clavier font corps pour livrer une performance époustouflante. Pour "My Body is a cage", Win Butler joue cette fois les prédicateurs chaotiques, monté sur son promontoire jouer de l’orgue. A vous arracher le cœur. La tension ne retombe pas sur le délicieusement retenu et triste "Ocean of Noise" où Parry assure comme il le faut à la guitare. D’ailleurs, les musiciens semblent se régaler sur scène, des deux violonistes parfaitement en rythme à Tim Kingsbury en passant par Régine, en parfaite marathonienne de l’instrument (viole, accordéon, batterie, percussions, chant). Le public en fosse et en balcon ne s’y trompe pas en participant convenablement au spectacle (même parfois un peu trop). Puis on repart sur Funeral, avec un "Tunnels" rythmé sur lequel le public bouge névrotiquement. Un très honnête "The Well and the Lighthouse" laisse place au très plaisant "Crown of love", ovationné par le public et présenté par un Butler des grands soirs, baragouinant dans un anglais très speed. Le sujet ? Le set lui-même et le batteur Jeremy Gara qui est apparemment malade, ayant dû quitter la scène en plein milieu d’un morceau. Les rumeurs vont bon train, le public, déçu, se demande ce qu’il se passe et y va de ses " Jeremy, Jeremy! ", à la demande du groupe. Le batteur ne reviendra pas. C’est là une explication parfaite trouvée par le groupe pour expliquer un "Wake up" joué version unplugged, micros coupés au tout devant de la scène. Le trompettiste descend carrément de la scène; le public est en pleine harmonie et ne manque pas une seconde ce moment très " concert privé ". Butler y va de ses " Thanks for coming", l’ambiance est au beau fixe. Le rappel remet en avant l’orgue, sur un "Intervention" tout en puissance et un "Windowsill" conforme au morceau chaotique et terriblement fascinant de Neon Bible. Le set prendra fin sur "Rebellion (Lies)" dans une ambiance mouvementée. Le public participe plus que jamais au morceau et vit les dernières minutes de son live à fond, continuant même à chanter les " hou hou hou " après le départ des musiciens de la scène. Départ qui s’avèrera définitif, sûrement en raison du problème autour de Jeremy. Le public attendra quand même et poussera pendant de longues minutes en vain. Une rancoeur vite oublié par le public Parisien, heureux d'avoir assisté à un excellent concert. La part faite à Neon Bible dans le set a été évidemment très importante et c’est tant mieux. On ne regrettera peut-être que l’absence de "Power Out" de Funeral mais il ne faut pas non plus être trop exigeant : on vient d’assister à un concert fabuleux, et en tous cas le meilleur concert de toute la vie de votre serviteur. Un souvenir prodigieux. --------------------------------------------------------------------- Playlist: 1) Keep the car running 2) No cars go 3) Haïti 4) Black mirror 5) Laïka 6) Poupée de cire, poupée de son 7) Black wave / bad vibrations 8) My body is a cage 9) Ocean of noise 10) Tunnels 11) The well and the lighthouse 12) The crown of love 13) Wake up (unplugged) ----------------------- 14) Intervention 15) Windowsill 16) Rebellion (lies)
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