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Compte-rendu de concert

Arcade Fire


Date : 02/07/2011
Salle : Main Square Festival (Arras)
Première partie :
Mathilde, le 15/07/2011
( mots)

 Le deuxième jour du Main Square fut très Rock Indie, et s’achève royalement avec, cherry on the top, les délicieux Arcade Fire. Les fans sont venus nombreux, les prestations de Win Butler et sa clique sont toujours des événements, parait-il…

Le main stage s’éclaire d’un film présentant une banlieue américaine qui, sous ses allures tranquilles, regorge de secrets, d’injustice et de violence. Parfaite illustration du dernier album des Arcade Fire, The Suburbs, véritable condensé de mélancolie urbaine largement applaudi par la critique. C’est d’ailleurs sous la douce musique du titre éponyme du troisième opus que débarquent les huit canadiens. Sur la scène : deux batteries, deux synthés, deux guitares, deux violons, une basse et un accordéon qu’ils s’échangeront à tour de rôle au fil des titres.

 

 

Régine frappe les premiers coups de "Ready to Start" et le concert débute dans une bonne humeur sautillante. Les festivaliers arrivent en masse, on se met sur la pointe des pieds pour apercevoir les prodiges. Le frontman Win Butler est heureusement du genre géant et s’impose au milieu de ses camarades par une grâce et une prestance naturelles. Ce premier titre est un hit et le refrain est d’emblée repris en chœur par l’audience: “If I was scared, I would/ And if I was bored, you know I would/ And if I was yours, but I'm not”. On aurait pu se croire dans une kermesse avec ces petits fanions suspendus en travers de la scène, sauf que l’auditeur averti se rend rapidement compte qu’il n’a définitivement pas affaire à des débutants. Et puis le lieu est loin d’être une cour de récré. Pourtant on se sent comme à la maison et, Dieu merci, le son n’est pas trop dégueu. Sous leurs allures d’éternels ados qui prennent réellement leur pied à jouer ensemble, les Arcade Fire remplissent les moindres recoins de l’imposante citadelle de leur rock épique.

 

Une route défile en arrière plan et c’est au tour de "Keep The Car Running" de faire chanter la foule conquise. Encore deux titres issus de "Neon Bible" et un beau moment hommage avec "Haiti", pays d’origine de Régine. L’émotion se prolonge avec  le majestueux "Surbuban War" et le charmant "Rococo" roucoulé par l’ensemble du groupe jusqu’à l’envolée finale de violons. Durant cette série de titres calmes, le public a eu le temps de se refroidir, surtout que la nuit est tombée et que, oui d’accord, on est dans le Nord de la France. S’élève enfin "The Suburbs" qui permet de chantonner entre deux gorgées de bière et d’apprécier le clip façon court-métrage, qui ne fait qu’ajouter à la beauté du titre.

Puis "Month Of May" finit d’extirper la foule de son demi-sommeil. La léthargie fut certes sympathique, mais il n’est pas l’heure d’aller se coucher et les arrageois d’un soir en ont encore sous le chapeau (blagounette). Il suffirait de deux ou trois riffs rageurs pour redémarrer la machine. Comprenez : on aimerait bien danser au son des hymnes du premier album pour l’instant oublié. Vœu exaucé,  la fin du concert sera uniquement composée des multiples pépites qui ont révélé le talent d’Arcade Fire en 2004. Ainsi, les titres "Neighborhood" ("Tunnels", "Laika" et "Power Out" pour les initiés) viennent satisfaire les attentes de chacun et finissent de classer les Arcade Fire dans la catégorie "magiciens du rock". Le son est étoffé, les nappes de violons se superposent, les percussions fusent de toutes part. Le public chante tantôt les parties de guitares (sur "Power Out"), tantôt le xylophone (sur"Laika") et tant pis si on baragouine les paroles sur le refrain "Our mother shoulda just named you Laika!". "Rebellion" parachèvera le set et plongera le public dans une quasi transe. Tout le monde danse, et chante "Lies, lies" à s’en péter la voix.

 

 Win Butler a quelque peu l’air abasourdi devant l’engouement que provoque ces morceaux, il lâche alors: “We should pretend to go away now and then you cheer and we come back again, but fuck it, let's just stay here and play the songs". Magiques, on vous dit. La citadelle aura finalement droit au tribal “Wake Up”, pulsé sur un gros tambour, et “Sprawl II”. Les canadiens nous auront baladé pendant 1h33 bien loin du Nord-Pas-de-Calais. Arcade Fire ou quand générosité et humilité font des merveilles.

 

 Setlist :

- Ready to Start
- Keep the Car Running
- No Cars Go
- Haïti
- Intervention
- Suburban War
- Rococo
- Speaking in Tongues
- The Suburbs
- Month of May
- Neighborhood #2 (Laika)
- Neighborhood #1 (Tunnels)
- We Used to Wait
- Neighborhood #3 (Power Out)
- Rebellion (Lies)

- Wake Up
- Sprawl II (Mountains Beyond Mountains)

 Crédits Photos: C. Bardey

 

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