Cocosuma

La soirée commence par une première partie caricaturale d’une anti folk bobo et snobinarde. Un barbu trentenaire, une dépressive balbutiant des textes sans intérêt, le duo de Domingo illustre à merveille l’ambiance boboifiante d’une Maroquinerie bondée et excitée à l’idée de découvrir les chouchous de la nouvelle scène pop française, Cocosuma.

Notre première attention se porte sur la nouvelle chanteuse, castée outre-manche. Immédiatement, sa voix dolce et suave nous capture et Amanda nous envoie un instant sous une pluie de grenouille à la sauce P.T.Anderson ("Mocking Stars"). L’on passe d’un rock nerveux trop absent, d’un downtempo trop violent à des essais instrumentaux trop ambitieux. A trop vouloir s’ouvrir et offrir, Cococuma s’épuise et se perd dans des influences en abondance. Entre les vannes ringardes de l’ami Michel (clavier,guitare), la pop de Cocosuma rayonne enfin dans une simplicité productive des plus belles émotions ("090105"). Pourquoi vouloir s’égarer dans des univers mal maitrisés alors que le salut du quatuor réside dans une ambiance à la fois protectrice et destructrice, bouleversante et acide ("Did you ever see", "Nutopia"). En somme un bon concert, intimiste et agréable, sans grande révolution mais qui aura su émouvoir le plus grand nombre. Objectif atteint.