Goldfrapp

Goldfrapp nous a fait l’honneur d’être présent à Lille pour un de ses deux concerts en France. Remarquée en tant que chanteuse sur le premier album de Tricky, Alison Goldfrapp s’associe en 1999 avec Will Gregroy pour monter le duo Goldfrapp. Leur premier album Felt mountain sorti en 2000, est devenu un classique mixant trip hop et musique électronique, avec des mélodies dignes d’une bande originale de film. Fort de ses cinq albums, Goldfrapp a également expérimenté des rythmes plus dansants avec Black Cherry en 2003 ou Supernature en 2005. Ce concert sera précédé des prestations du parisien Wagner et du japonais Shinichi Osawa, connu sous le nom d'artiste Mondo Grosso. Ayant manqué la représentation de ce dernier, passons directement au jeune Yan Wagner, touche-à-tout prometteur ayant déjà fait ses preuves en tant que DJ ou remixeur pour Minitel Rose ou le label Kitsuné. Installé derrière ses platines et ses claviers, il a joué ses propres compositions, tantôt proche de Depeche Mode, tantôt d’Hot Chip. Allant de la new wave à l’électro, il ajoute sa voix grave et sensuelle à ses titres accrocheurs. Ce jeune talent sera de retour à Lille en première partie d’Air pendant le festival Ground Zéro 2010.

La lumière revient et éclaire au fond de la scène, une sorte d’énorme demi-doonut en plastique gonflable. On pense à une entrée de chapiteau pour enfants, à une mauvaise réplique de la porte des étoiles de Stargate, ou encore à un vaisseau spatial. Effectivement, au son du titre "Voicething" l’arrivée des membres de Goldfrapp est digne d’un débarquement interplanétaire, chacun se présentant dans des costumes proches de la série Star Trek. La batteuse coiffée en brosse porte une combinaison argentée, le bassiste est vêtu d’une combinaison presque identique mais arbore un large décolleté. Les deux autres musiciens (clavier et violon) sont affublés de combinaisons brillantes rayées grises et noires. Mais ce n’est rien comparé au petit corbeau disco qui allait chanter sur la scène. La charmante Alison Goldfrapp est habillée d’une combinaison pailletée noire avec des chaussures compensées intégrées. Au dessus, elle porte une sorte de poncho à franges bleues. Profitant de deux ventilateurs installé à ses pieds, sexy en diable, Alison joue avec ses boucles blondes qui virevoltent, prend des poses digne d’un cat walk. Sa cape vole et suit tous ses mouvements, ses yeux charbonneux font chavirer tous les fans présents, curieux de découvrir en live le dernier album Head First sorti en mars 2010. Goldfrapp ouvre son set avec le titre "Crystalline Green", titre de Black cherry, puis enchaine avec "You never know" de Supernature. Dans une ambiance minimaliste, la souriante batteuse accompagnée par un violon, donne la mesure du doux refrain "go around", mais à la voix un peu arrangée.

Sur le titre "Dreaming", l’ambiance monte d’un cran, Alison reprend le refrain d’une voix cristalline, suivi par des applaudissements nourris. Alison joue un titre du dernier album "I wanna life", très pop, avec un son années 80, accompagnée par deux de ses musiciens jouant de la guitare clavier. Elle est détendue, sourire aux lèvres et prononce un "thank you" très attendu. Pour "Number 1", Alison continue son jeu de scène avec les ventilos et charme la salle. L’audience, un peu réduite ce soir là, dégage pourtant une atmosphère très chaleureuse. On devine qu’Alison Goldfrapp est dans son élément, même si sur certains morceaux, on peut douter de l’intérêt des effets un peu trop surfaits rajoutés à sa voix. Le titre "Alive", donne l’occasion à la chanteuse de prendre possession de la scène à 100 %. Le refrain, accrocheur, sonne très boite de nuit, très disco et chacun chante en cœur "feeling alive again"! C’est une grande joie qui traverse le public. Goldfrapp enchaine sur l’accrocheur "Rocket". C’est un carton, Alison a la salle dans sa poche et profite du refrain entrainant et dansant. "Believer" prolonge la soirée disco et prodigue beaucoup d’ambiance et une atmosphère bonne enfant dans la salle. Puis Goldfrapp joue le titre "Shiny and warm" entendu dans la saison 6 de Grey’s Anatomy (épisode 22). Il est suivi de "Train" où Alison demande au public de se bouger. Pendant "Ride a white horse", sa voix semble très électronique et dénaturée. On pense à certains morceaux de Róisín Murphy (Moloko), aux mélodies de Donna Summer ou encore de Diana Ross. Par ailleurs, Goldfrapp a été invité à jouer cette chanson dans l’épisode 11 de la saison 4 de la série The L Word. C’est enfin l’excellente chanson "Ooh la la", pendant laquelle tout le public applaudit en rythme, qui termine le superbe show du groupe britannique.

Goldfrapp revient alors pour trois morceaux, "Little bird", "Lovely head" et "Hunt". Alison s’est séparée de ses petites franges et porte une petite veste à volants et collerettes aux poignets. "Lovely Head" et ses sifflements si reconnaissables, nous plonge dans une nostalgie instantanée et donne envie de réécouter les premiers opus de Goldfrapp. Puis, après un autre départ, Alison Goldfrapp se change encore et revient cette fois vêtue d’un blouson à plumes roses et rouges dégradés. Les fans de Goldfrapp bénéficie d’un bonus de taille avec le dernier titre, l’ultra dansant "Strict machine" D’ailleurs, Alison salue longuement l’audience et ne semble pas pressée de partir.

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Set list Goldfrapp :

1 Voicething
2 Crystalline Green
3 You never know
4 Dreaming
5 I wanna life
6 Number 1
7 Alive
8 Rocket
9 Believer
10 Shiny and down
11 Train
12 Ride a white horse
13 Ooh la la

Rappel n°1

1 Little bird
2 Lovely head
3 Hunt

Rappel n°2

1 Strict machine