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Compte-rendu de concert

Lou Reed


Date : 23/06/2007
Salle : Palais des Congrès (Paris)
Première partie :
Caroline, le 28/06/2007
( mots)
Berlin, enfin A plus de 65 ans, Lou Reed affronte la scène pour la première fois avec Berlin, son album le plus controversé, produit en 1973 par Bob Erzin. Coup marketing ou évènement (enfin) à la hauteur de cet album ? En attendant l’ouverture du rideau, on s’interroge encore. A l’époque de sa sortie, l'album fait un flop considérable. Après Transformer, dont est tiré Walk on the Wild Side, le seul tube « grand public » jamais écrit par Lou Reed, Berlin est apparu comme une œuvre glauque, dérangeante, inadaptée. Conçu comme un opéra trash, Berlin raconte en 50 minutes l’histoire de Jim et Caroline, un couple déchiré par la jalousie, la drogue, séparé par le suicide. Avec les années, l’album a acquis une renommée toute spéciale dans le monde de la musique, jusqu’à être fréquemment cité comme l’un des albums les plus importants de l’histoire du rock. Quand on voit un Palais des Congrès plein à craquer, 34 ans après la sortie de l’album, on comprend l’envergure qu’a pris cette oeuvre aujourd’hui. Sur scène, on découvre Lou Reed entouré de 26 personnes : une chorale d’enfants, le New London Children’s Choir, sept musiciens classiques avec cuivres et cordes, et ses musiciens habituels. Parmi son équipe fidèle, le fabuleux bassiste Fernando Saunders et le guitariste Steve Hunter, qui jouait sur la version originale de Berlin. Lorsque le piano retentit, pour recréer l’ambiance du premier rendez-vous entre Caroline et Jim, on ne peut s’empêcher de frissonner. Lou Reed promène sa voix monocorde sur l’histoire. Comme toujours sur scène, il n’a pas l’air tout à fait concerné. Sur Men of Good Fortune, la contrebasse prend toute son ampleur, se faisant naturellement une place face à la guitare électrique. Une spécialité des concerts de Reed. On monte en puissance avec Caroline Says I, poignant, et How Do You Think It Feels, pendant lequel Lou se réveille et habite pleinement ses textes. Dans la salle, ça tape des mains. Pas sûr que le public sache bien de quoi on est en train de parler. Dépendance à la drogue, violences conjugales, sado-masochisme… C’est une sensation bizarre d’entendre les gens se réjouir sur de telles paroles. Oh Jim ! commence avec Lou Reed seul pour un blues sombre, avant que la contrebasse et la seconde guitare le rejoignent. Puis c’est l’apothéose. Plus ses paroles décrivent la perversité de Jim et la déchéance de Caroline, plus Lou Reed est imprégné par ses textes. Sa voix tremble, parfois. L’ensemble des cordes et des cuivres épouse à merveille le son rock de Berlin. Et ces voix d’enfants ajoutent au malaise, à l’ambiance malsaine de cette œuvre. The Bed, qui raconte le suicide de Caroline, et Sad Song ferment superbement Berlin. Sur scène, les choristes martèlent le refrain. Lou Reed se concentre sur sa guitare. C’est entêtant, envoûtant. Superbe. Triomphe 66 minutes après les premières notes de piano, le Palais des Congrès est debout. C’est une ovation. Emouvant, quand on pense à l’accueil d’abord réservé à Berlin. Reed et ses musiciens offrent en rappel Sweet Jane et Satellite of Love, adaptés pour l’occasion. Comme à chaque concert, on n’échappe pas à l’inévitable Walk on the Wild Side. Dommage, après l’atmosphère créé par Berlin. Mais le public a l’air heureux de cette note plus joyeuse. Le concert se termine sur Rock Minuet. Qui figurera sur le prochain DVD de Lou Reed. Un petit coup de promo, au passage. On ne lui en veut pas. Il fallait tout de même du courage pour tenter l’aventure Berlin. Et c’est une grande réussite. Ça vaut bien deux ou trois petites allusions promotionnelles.
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