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Compte-rendu de concert

Puggy


Date : 02/04/2011
Salle : Bataclan (Paris)
Première partie : The Yolks
Emilie, le 06/04/2011
( mots)

Samedi 2 avril, le Bataclan, Puggy : le soir qu’il ne fallait pas louper en ce début de printemps.
Tout est là pour promettre un évènement goûteux entre le soleil pour l’attente, et un public au rendez-vous, puisque la soirée est complète depuis plusieurs semaines, tout comme la veille, au même endroit. Dans l'après-midi, les premiers arrivants découvrent le nom de la première partie lettre par lettre, quand le monsieur-attitré-aux-lettres vient placer ses carrés de plastique dans les rainures : The Yolks est ajouté sous Puggy.
Image hébergée par servimg.com
A 19h la salle laisse enfin ses futurs locataires d’un soir, fouler son sol. Le pied de la scène est rapidement pris d’assaut par les plus impatients, les sièges des balcons disparaissent sous ceux qui auront la meilleure vue, pendant que les futurs courageux s’agglutinent dans la fosse. ‘Fiou il fait sacrément chaud ici, ça doit être le changement de température’, non non mademoiselle, bienvenue dans le fourneau Bataclan, ou sauna pour les plus optimistes qui verront à l’occasion, un véritable atout pour leur ligne. A ce moment de la soirée, personne ne sait que dans peu de temps, ils vont oublier ce que ça faisait de respirer.

The Yolks arrivent donc pour souffler sur les braises de chacun, et dégourdir les engourdis. Pari réussi, en plusieurs coups de batteries assurés, danse de clavier et grattage de cordes, la foule est désinhibée, parée pour accueillir ceux qu’elle attend tant. Après quelques ‘- J’ai chaud je vais mourir étouffée !!’ et ‘ah ouai non mais moi pareil’, la scène est fin prête à accueillir Ziggy, Matthew et Romain.

Les fameux arrivent, sous un tonnerre d’applaudissements qui en dit long sur l’estime qui leur est portée. Et ce n’est pas peu dire, surtout quand on sait, ou quand on ouïe dire, que certain(e)s viennent de Belgique, Toulouse, Tours et d'ailleurs. Cet accueil chaleureux est atténué par le morceau d’ouverture, ‘Empty Streets’, avant que la ferveur ne reprenne de plus belle sur ‘Goddess Gladys’, et que ‘I Do’ soit repris en chœur et en saut par un public décidemment azimuté. 32° Celsius et 74% d’humidité, non ceci n’est pas une hyperbole, et la soirée ne fait que commencer. La toujours aussi précieuse ‘How I needed you’ vient chambouler et faire danser les bras en rythme, le temps d’un bien qui fait mal. La chaleur ne baisse pas, au sens propre comme au figuré, et notre trio belge continue de répandre exultation avec exaltation. Entremêlés avec des refrains partagés énergiquement, les Puggy se font, et nous font plaisir, en se laissant aller à des lâchages instrumentaux divins. Visuellement coincé entre Romain qui endiable sa basse, et Matthew qui s’adonne avec démence à sa sèche, Ziggy martèle sa batterie jusqu’à nous en décoller le plexus solaire. ‘Teaser’, ‘She kicks ass’, et ‘something you might like’ sont repris en osmose aussi frénétiquement que ‘When you know’, leur premier single. L'alternance des titres du premier et deuxième album fonctionne parfaitement, et le public n'est pas pris au dépourvu, bien que ce premier opus ne circule plus dans les bacs. Chaque particule d’air liquide est imprégnée de Puggy, et s’infiltre en chacun aussi puissamment que les basses faisant vibrer nos tripes. Comprenez alors qu’il est difficile de rester passif et indolent, une fois plongé dans ce bouillon d’énergie.Image hébergée par servimg.com

C’est dans un nuage de vapeur humaine, que le groupe revient consumer les titres de leur premier rappel. On y croise notamment ‘Insane’, titre illustré et vécu du sol au balcon, ou encore la reprise exquise de System of a down, ‘Toxicity’. Deux heures plus tard, le Bataclan vibre et vrombit toujours sous les démonstrations passionnelles de cette salle complète et pour le coup, scotchée. Un deuxième rappel, un seul titre, qui rompt le rythme et rend hommage à la terre de naissance du trio : la Belgique, Jacques Brel, ‘Vesoul’. Ce soir on a voulu voir Puggy et on a vu Puggy. Détonnant, chaud, transpirant, électrique, exaltant. Les acclamations perdurent, mais la soirée se finit bel et bien. Belle et bien, même.

Qu’on se le dise, les concerts de Puggy ne sont pas de ceux que l’on oublie après un dodo réparateur, mais plutôt de ceux qui font qu’à peine rentré chez soi, on fonce sur le net, voir quelle sera la prochaine date envisageable.

 


# Main set list #
- Empty Streets / - Goddess Gladys / - I Do / - We Have it Made / - Dubois / - You Call Me Up / - How I Needed You / - Not a Thing Left Alone / - In The Morning / - Burned / - Teaser / - She Kicks Ass / - Groovin' On  / - Something You Might Like / - When you Know

# 1er rappel #
- Everyday / - Toxicity (System of a Down) / - Lonely Murder / - Insane

# 2ème rappel #
- Vesoul

(Merci encore au Fanbook Puggy pour la set list, et à Kmeron pour ses photos du concert)

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