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Compte-rendu de concert

Rennes Riot!


Date : 15/06/2007
Salle : Mondo Bizarro (Rennes)
Première partie :
Pierig, le 20/06/2007
( mots)
Ebauche de la genèse d’une nouvelle scène bretonne, "Rennes Riot !" (Association loi 1901 regroupant plusieurs groupes bretons) fête en cette fin de juin maussade son avènement officiel et administratif. Une bande de gamins envahit la terre du punk underground sur la scène intime, obscure et angoissante d’un "Mondo Bizzaro" habillé, l’histoire d’un instant et à son insu, en une sorte de "Gibus provincial". "Une vrai association pour l’organisation de concerts dans le but de rechercher et représenter une nouvelle scène rennaise rock, loin des gros trentenaires tatoués des bars de la rue de la soif" (cf. Rue St Michel, ou l’on retrouve un défilé de plus d’une 10ène de bars dans une rue étroite et usée) nous raconte l’initiatrice du mouvement, Mlle Riposte. Les clichés s’agitent (slim, t-shirt Libertines et mèches) mais l’esprit est ailleurs. Une envie élémentaire et profonde, simple et absolue de se retrouver et jouer ensemble. Les 3 groupes co-fondateurs de l’effusion rock rennaise, détournés de l’esprit très sélect’ de la capitale et beaucoup plus préoccupés par le riff ultime, gagnent ainsi en crédibilité. Cohérence amorcée par le brit rock des Football Club, la french touch des Smatch et la modernité sonore de Summer of Maria. L’esprit "Rennes Riot !" se ressent comme une force inexplorée, transpirant le vif et le sagace. La soirée débute par les Football Club. Slim de rigueur pour un rock induit du son des Libertines, parfois plus new-yorkais et ancien. On passe d’un beat batterie (Tom)-basse (Rodolphe) puissant (Black Filling) à un boogie bien senti, old school (Yeah Yeah Yeah) et toujours teinté de modernité avec le riff électrique et cassant de Baptiste (guitare). De sa voix enraillée et parlante, Karl (guitare et chant) s’évanouie parfois dans une pop clichée et redondante. Et pourtant, aussi contradictoire que cela peut paraître, le son renvoyé fonctionne dès la première écoute et en devient presque jouissif. Death, tube des Football Club, prouve une fois de plus que la simplicité mélodieuse est un facteur souvent indispensable à la réussite d’un titre. Riff et voix, mariage réussi sous forme de douceur juvénile dorloté de sa basse accomplie. Quelques pogos souls et candides, fougueux et parfois excessifs, viennent agrémenter un début de soirée réussi. Première partie des Naast/Plastiscines à l’UBU (Rennes), Smatch arrive avec un bagage et une expérience plus conséquente. La première impression est celle d’un collectif soudé et bien huilé, bosseur et structuré. On y retrouve des solos de guitares bluffants de maîtrise pour un âge si précoce (une moyenne de 19 ans). Les thèmes abordés en français sont triviaux mais collent bien à l’esprit des Smatch. Des sujets adolescents (filles,…) se rapprochent dangereusement d’un Mauvais garçon des Naast dans sa conception par exemple, mais s’y éloignent rapidement par un amateurisme bouffée d’air frais, sans une production écrasante. Dans "Mickey", on retrouve un travail assidu dans la confection d’un tel titre. Bien accordés entre eux, les cordes déboulent d’un son rituel de se genre de petite salle mais adéquat avec l’esprit garage et très "Strokes" du morceau, en assenant un 1er riff accrocheur qui ne sait se défaire de nos oreilles. Le public très jeune se retrouve ainsi face à des groupes rock, arracheurs de force vital et créateurs d’émotion punk. Final incandescent dans une salle fumeuse et attentive. La voix nasillarde et singulière entre toute du chanteur de Summer of Maria surgit et nous accroche. En pleine ascension après leur victoire aux Jeunes Charrues (à retrouver sur scène, cet été, aux Vieilles Charrues donc), le collectif rituel (basse, guitares, batterie) est techniquement irréprochable avec des cordes de hautes volées et une batterie indiscutable. La voix pointue et le son rock hargneux rentre en parfait désaccord de style. Et pourtant, cette antinomie signe là, la force majeure du groupe. Un son réfléchi, moderne et sans l’ombre d’une sophistication (pas d’électro). Et les titres sont là. Très peu de déchets et un enchaînement de morceaux rapides et efficaces stupéfiant. On pourrait reprocher à cette scène rock leur manque de singularité mais chaque groupes dégagent un tel charisme, et celui-ci bel et bien unique, que l’on pourrait presque effacer les clichés agaçants de cette soirée. Mais l’essentiel n’est pas là. Dieu sait que le rock est mal mené en France et être aux premières loges de l’avènement d’un mouvement musical indépendant est excitant et ne peut être qu’encouragé. Maintenant, l'envie et le talent de chacun décideront du futur, on l’espère heureux, de Rennes Riot!.
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