The Swell Season
Salle : Bataclan (Paris)
Première partie :
Au Bataclan ce soir là, la fosse a été remplie de sièges, et sur la scène, les instruments reposent sur des tapis colorés. On peut y voir un grand piano à queue et un violon, la touche particulière au groupe.
Glen Hansard arrive rapidement sur scène, seul. Pas de premières partie ce soir là. Il attaque "Once" en accoustique, très énergique, simplement accompagnée par son pieds qui frappe le sol. Le public est déja conquis quand arrivent les autres musicions, ainsi qu’une Marketa qui s’installe au piano, habillée très chastement d’une longue jupe en laine, et qui sourit timidement derrière ses cheveux blonds.
Le groupe enchaine les chansons, pas vraiment joyeuses, devant un public assis mais très enthousiaste. Les tapis, le violon, et la voix si particulière de Glen donnent à la salle une ambiance terriblement cosy. On se croirait dans un petit pub irlandais, il ne nous manque que le verre à la main, mais le reste est là.
Entre chaque chanson, Glen, très bavard et beaucoup moins torturé que son personnage dans Once, trouve quelque chose à raconter au public. Pour introduire la chanson "The Moon", il raconte "C’est l’histoire de quelqu’un qui, un jour, a regardé la Lune et lui a dit « Non ! »". Le public est hilare, tandis que Marketa, muette et de dos au public, attend sagement devant son piano que son partenaire donne le signal.
Ce soir là, le groupe joue presque toutes les chansons du film, comme "Falling Slowly", chanson dont l’intensité monte crescendo, avec la douce harmonie des voix mêlées de Glen et Marketa. De temps en temps, les deux chanteurs s’échangent guitare et piano, comme sur "If you want me", correspondant à un très mélancolique moment du film, mais manquant cruellement d’intensité ce soir là. Marketa n’a pas l’air assez convaincue. Elle se rattrape cependant avec "The Hill", qu’elle interprète seule au piano. Le public reste silencieux, transporté par tant de sensibilité, et Marketa le récompense d’un petit "merci" presque gêné. C’est son intimité qu’elle nous livre.
Quand Glen reprend les rennes, le concert devient plus dynamique, et c’est avec une énergie presque furieuse qu’il agite sa guitare en reclamant les frappements de main rythmés du public. Il dédie alors ses chansons à Obama, qui est élu ce jour là, et des "Yes we can !" s’élèvent du public.
C’est une standing ovation qui salue le groupe, quand la fin du concert sonne. Les Swell Season, visiblement fiers et émus de jouer en France, s’éclipsent après nous avoir offert un concert riche, empathique, et aux délicieux accents irlandais. Un groupe qu’il fait bon connaître et écouter.