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Critique d'album

Mudweiser


Holy Shit


(29/05/2009 - Head Records - Stoner Rock/Southern Metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- My World / 2- Dirty Angel / 3- Missing In Action / 4- Golden Times / 5- Hoodoo Man / 6- Millstone / 7- Elvis Loves Me / 8- Bumper Hunter / 9- Topless Icon / 10- Evil Woman
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Reuno délaisse ses Lofofora pour une débauche stoner'n'roll récréative"
Maxime, le 08/08/2009
( mots)

S’il est pratiqué en Hexagone par des vétérans ayant sonné le branle-bas de combat dans la seconde partie des années 90 (Glowsun, Loading Data) et par des jeunes pousses de la génération post-grunge (Rescue Rangers, 7 Weeks, Alcohsonic), le stoner est également un terrain de jeu que fréquentent d’anciens activistes du metal/hardcore national. On peut penser à Poun, chanteur de Black Bomb A, venu prêter ses cordes vocales à Monroe Est Morte, à Benjamin Rubin qui a délaissé AqME pour Die On Monday ou encore au combo Bukowski, qui réunit des anciens membres de Wünjo et Kwamis. Mudweiser s’inscrit dans cette tendance, puisqu’on y retrouve à sa tête rien de moins que Reuno, le chauve imprécateur de Lofofora. Notre première rencontre avec le quatuor remonte à quelques années à la Flèche d’or, alors qu’il partageait la scène avec Zoe et Loading Data. On pouvait y voir Reuno affublé d’un Stetson, d’une paire de santiags et de Ray Ban Aviator haranguer l’assemblée pendant que des créatures peu vêtues se lovaient contre lui. Tout cela respirait la blague potache entre amis que la démo Elvis Loves Me (2007) n’avait pour but que de capturer, comme un bon souvenir qu’on partage entre potes. Leur premier album vient remettre vertement les choses à l’endroit : Mudweiser est bien décidé à s’imposer, et qu’on ne vienne pas les traiter comme un vulgaire side project.

Que le stoner soit une mode ou pas en ce moment pour les dégueuleurs de décibels gaulois importe guère, puisque le groupe s’inspire finalement peu du tropisme désertique propre au mouvement. Sur leur page Myspace, les lascars prétendent fièrement provenir du Bayou, France (c'est-à-dire Montpellier, cité originelle du combo). Autrement dit, leur capitale se situe davantage dans le Maryland que dans la  région de Palm Desert. Holy Shit préfère la boue et le whisky au sable et aux champignons hallucinogènes, cela s’entend dès le premier coup de médiator. Mudweiser tranche ses riffs dans la couenne fumée de Down ("My World", "Elvis Loves Me"), impose à sa section rythmique un régime hyper-calorique prescrit par Clutch ("Hoodoo Man", "Golden Times"), propulse son moteur avec le carburant explosif de Karma To Burn ("Missing In Action", "Millstone"). Les seules incartades au programme surviennent lorsque le groupe coupe son gazole avec le kérosène de Fu Manchu ("Bumper Hunter"). Si son style reste assez balisé, le quartet n’a pour autant rien à envier à ses modèles américains. Les guitares de Saïd (ex Eyeless, tout comme le bassiste Jay) sont opulentes à souhait, Xav et Jay fluidifient les titres avec la délicatesse d’un bûcheron zélé. Quant au chant de Reuno, force est de reconnaître qu’il est méconnaissable quant on connaît ses prestations chez les Lofo. Rauque, hâbleur, salace, son organe, desservi par un anglais irréprochable et soigneusement écorché, colle à la perfection avec l’ambiance dévergondée de l’entreprise, qui puise dans les clichés les plus éculés du genre (alcool, baise, baston) mais avec une bonne humeur et un plaisir communicatifs. Ce n’est que du rock’n’roll, mais ils aiment ça et nous aussi. Avec une volonté farouche de populariser un style qui le mérite bien en France, Mudweiser colle un macaron gros comme le poing sur la pochette, garantissant un opus 100% stoner rock. Ecouté et approuvé, buddy.

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