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Critique d'album

Blankass


Les Chevals


(06/02/2012 - Wagram - Rock français - Genre : Rock)
Produit par

1- Rendez-vous / 2- J'attends depuis si longtemps / 3- King of the world / 4- Je me souviens de tout / 5- Killer inside / 6- L'empreinte / 7- Toi tu marches / 8- Summertime / 9- L'heure du train / 10- L'exil
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Tout le monde en selle ?"
Emilie, le 10/02/2012
( mots)

Mis à part leur -premier- album live Un concert sorti en 2008, nous n'avions plus revu les Blankass dans les bacs depuis Elliott, donc depuis 2005. Suite à la tournée du live, Guillaume Ledoux a posé ses accords dans plusieurs salles avec son projet solo sous le bras, et Johan Ledoux a grattouillé de la corde, jusqu'à en composer les premiers morceaux de ce qui sera leur prochain album. Après avoir fait languir les impatients en repoussant sa date de sortie, le voilà enfin ce cinquième enfant de plastique caché derrière sa couverture sobre mais aux modèles en cuir et tatoués. Autant dire qu'on ne va pas faire dans le duveteux. Le prétexte était bon pour ce décalage temporel, puisqu'il est parti faire un tour de mixage entre les mains de Mark Plati (David Bowie, The Cure …) de l'autre côté de l'océan. Notons au passage le titre pioché dans les souvenirs enfantins qui en plus d'attiser les jeux de mots dont chacun sera fier, attirera attention et curiosité. 

Fin 2011, l'avant goût donné avec ''Rendez-vous'' a véhiculé une parfaite image de ce qui se cache derrière Les Chevals, il en ouvre d'ailleurs les portes au clavecin. Un rythme saccadé, un son qui résonne, une grosse guitare et un texte qui assure leur fidélité mais dans un étui nouveau. La Voix de Guillaume replonge instantanément dans ce confort difficilement descriptible mais facilement ressenti, bien que celle ci soit parfois remaniée à l'image des nouvelles couleurs de l'album. Les sons présents sont décomposés agréablement dans ''J'attends depuis si longtemps'', la technique responsoriale voix/instruments est amenée en douceur, tout est étalé subtilement pour pouvoir attaquer le reste de la galette. 

Moins dans l'explosion nerveuse, ''L'empreinte'' est petit bijou de réflexion soufflé en délicatesse, nous sommes pris avec des pincettes et chouchoutés par le son de la guitare saturée en arrière plan. On reconnaît dans ce morceau dés-électrisé la griffe du groupe, et on hésite pas à l'écouter plusieurs fois en boucle pour se délecter des paroles autant que des arrangements. Un morceau qui aurait pu s'encastrer sans accroc sur Elliott ou L'Homme Fleur, à l'image de ''L'Étage''. Il en va de même pour ''Toi tu marches'', qui démarre avec une guitare sèche sur fond de basse, avant de s'envoler vers un mélange agacé et harmonieux d'instruments où notamment un violon vient enrober le tout de velours. Exquis. Des moments de haute voltige se cachent dans chaque morceau : l'envolée délicieuse dès la moitié de ''Je me souviens de tout'', la guitare qui s'ajoute sur ''L'empreinte'', le changement de rythme sur la fin de ''Toi tu marches'', la simultanéité rythmique de la voix de guillaume avec les instruments sur ''Summertime'', chacun trouvera son moment d'apesanteur, que ce soit dans les mots ou dans les accords. 

Sur le penchant plus rock de l'album, on peut entendre que l'anglais n'est pas la langue dans laquelle Blankass se glisse le plus facilement (sans rancune), mais cela n'ira pas gâcher la guitare bien lacérée et acérée faisant de ''King of the world'' un des titres les plus remuant de l'album. ''Killer inside'' peut lui faire écho, rythmé, ponctué de riffs faisant hocher de la tête inconsciemment, guitarisé, synthétisé. ''Summertime'' fait partie de cette nouvelle trempe, bien que ''La faille'' (Elliott) clignote certainement discrètement dans un coin de la tête des fidèles du groupe. On croise un dialogue houleux entre Guillaume et les instruments sur ''J'attends depuis si longtemps'', une rythmique lourde et frappée intercalée à un nœud de sons, la formule semble simple mais est diablement efficace. ''Je me souviens de tout'' fait partie lui aussi de ces titres accrocheurs, et enjôleurs dont on ne trouve pas tout de suite le pourquoi du comment outre l'envolée parfaite, mais vers qui on revient plusieurs fois le trait apaisé. Puis on part en ''Exil'' avant de fermer les portes de l'écurie, morceau tempéré à l'harmonica pouvant rappeler notamment l'ambiance de ''Qui que tu sois''. 

Les filets bicolores déployés avec ces Chevals sont bien tendus et retombent parfaitement. Touchant du doigt deux univers légèrement différents, les Blankass poussent et font ressortir davantage leur versant électrique, tout du moins sous une nouvelle approche. On retombe dans les débuts du groupe, avec L'ère de rien qui à coups d'accordéon sautait dans des flaques incontestablement rock, mais depuis la voix a changé, les instruments sont mis en valeur autrement, l'énergie est canalisée d'une autre manière. On croise également une ambiance plus tamisée valsant légèrement dans une pop que l'on a pu rencontrer dans leurs derniers albums, bien que les sons rebondissent différemment là encore. Point trop n'en faut pour que la sauce prenne, tout est dosé, travaillé et maitrisé, c'est certainement pour cela qu'il n'y a qu'à se laisser emporter les yeux fermés dans cette course folle de dix morceaux. 

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