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Critique d'album

Indochine


Alice & June


(19/12/2005 - Epic - rock français - Genre : Rock)
Produit par

1- La promesse / 2- Les portes du soir / 3- Alice & June / 4- Gang bang / 5- Ladyboy / 6- Black page / 7- Pink water / 8- Adora / 9- Un homme dans la bouche / 10- Vibrator / 11- Ceremonia / 1- Le pacte / 2- June / 3- Sweet dreams / 4- Belle et Sebastiane / 5- Crash me / 6- Aujourd'hui je pleure / 7- Harry Poppers / 8- Talulla / 9- Morphine / 10- Starlight
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Alice & June, le dixième album d'Indochine est dans les bacs !"
Alice, le 24/12/2005
( mots)

Depuis leur concert clôturant le Paradize tour au Grand Rex en janvier 2004, on était sans nouvelles d'Indochine. Après leur retour gagnant avec Paradize, il est certain qu'on les attend au tournant avec leur nouvel album Alice & June, librement inspiré du conte pour enfants "Alice au pays des merveilles". L'édition deluxe se présente sous la forme d'un très beau coffret, comprenant deux albums, Alice et June, et un livret de paroles on ne peut plus soigné. Quant à la pochette en elle-même, il s'agit d'une peinture représentant deux filles sur une balançoire ; mais sous ces allures de dessin gentillet, le papillon tête de mort, le corbeau mort et l'arbre sanguinolant donnent le ton de l'album.

Dès les premières notes de "La Promesse", une cacophonie de tic-tac d'horloges détraquées, on sait qu'on va être projetté dans le pays des cauchemars. Dans "Les portes du soir", Nicola Sirkis nous initie à un conte pas comme les autres, complètement décalé : fini les merveilles, l'album est incontestablement sombre, "violemment romantique, joyeusement pornographique" comme le souhaitait le groupe. Puis on est emporté par le tourbillon "Alice & June", le premier single qui est assez représentatif de l'album entier. Sirkis est de ces artistes auxquels on ne donne pas d'âge, qui semblent ne pas vieillir, il paraît encore plus androgyne qu'avant (la plupart des textes sont au féminin), en grande forme dans tous les cas : sa voix impressionne tant il joue sur les sons graves ou aigus. Musicalement, il n'y a absolument rien à dire, Oli de Sat' a fait un travail remarquable : toutes guitares saturées dehors, chaque titre est un morceau très fort ; quant aux textes, on reste toujours dans le même registre (amour, sexualité, etc). Sur les titres "Ladyboy" et "Black page", Nicola Sirkis est accompagné des Normandy kids (selon Nicola, une "anti-chorale type Pink Floyd") : c'est terriblement efficace, la mélodie en devient d'autant plus entêtante. Enfin, les fans l'ont rêvé, et Indochine l'a fait, LE duo avec Brian Molko, le chanteur de Placebo : le public a de quoi être ravi, "Pink water" est un morceau magnifique, très doux, bref, une véritable merveille : "je pars, je ne reviendrais jamais, bientôt le monde m'aura oublié [...] je cherche un endroit pour me cacher et pour me fâner en paix [...] souviens-toi encore quelques fois de moi, mais ne leur pardonne pas". Les titres "Gang bang", "Ceremonia", "Adora" s'enchaînent et portent en eux quelque chose de magique : Alice forme un tout très féerique, l'univers est très proche de celui de Wax. Sirkis s'essaye (avec succès cette fois-ci, car ça n'a pas toujours été le cas) à l'anglais dans "Un homme dans la bouche", titre quelque peu suggestif mais détonnant ! Par contre, le morceau "Vibrator" est un total contraste avec l'ensemble de l'album, complètement décalé, avec un rythme très accéléré, le seul morceau un peu insensé mais pas forcément bon.

Avec le deuxième album, on signe un pacte avec June qui nous propulse cette fois-ci au pays des merveilles. Bon album également mais avec des titres un peu moins accrocheurs : en écrivant les textes, Sirkis a tâché de faire des chansons sans refrains (ceci explique cela ?). Encore une fois, les collaborations sont nombreuses : un duo avec AqME, "Aujourd'hui je pleure", on reconnaît là le style sombre d'AqME, les deux voix se mélangent très bien, si bien que par moment on les confond. On reconnait par contre la voix de Didier Wampas sur "Harry Poppers", duo un peu décalé (voire même un peu beaucoup), à l'image de l'invité. Retour au calme avec "Talulla", un titre aux airs de douce petite berceuse : "ferme les yeux, le temps s'en va et si tu veux, rêve avec moi, nous deux sous les étoiles sur les montagnes". Enfin, la dernière collaboration, avec Scala sur les deux derniers morceaux. Scala est une chorale belge de jeunes filles découvertes à l'époque de Paradize et qui avait rejoint le groupe sur scène au Grand Rex (et seules les personnes présentes ce jour-là ressentiront cette boule au ventre car Scala sur scène, ça fiche des frissons, et c'est autre chose que ces insupportables gamins des choristes). Les premières notes de "Starlight" avaient été dévoilées sur le site officiel il y a quelques mois, et le morceau s'annonçait déjà féerique rien que par l'intro instrumentale ; rajouté à cela Scala et on obtient un titre aérien.

En conclusion, Alice & June ne pourra que plaire au public indochinois ; ceux qui ne les ont jamais supportés ne les supporteront toujours pas ! Indochine fait toujours du Indochine en encore mieux, en encore plus puissant, Alice & June est inconstestablement un parfait mélange d'univers différents et de belles collaborations. Ce qui est certain, c'est que l'album va très bien rendre sur scène (en tournée de mars à décembre 2006) et que l'avenir du groupe est au beau fixe. Dernier conseil, attendez bien la fin de la dernière chanson, il se pourrait bien qu'un vingt-deuxième titre y soit caché...

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