Art Rock 2009
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Introduction
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- Jeudi 28 mai 2009
- Vendredi 29 mai 2009
- Samedi 30 mai 2009
- Dimanche 31 mai 2009
Samedi 30 mai 2009
Il fait toujours aussi beau sur Saint-Brieuc en ce samedi et tout le monde à l'air heureux. Les terrasses des bars sont pleines, le village du festival est bondé et les chefs de Rock'n Toques sont à l'oeuvre pour nous régaler. Les gens déambulent au gré des sons entendus mais à Poulain Corbion c'est Ebony Bones qui est attendue. J'ai hâte de voir enfin la révélation déjantée des dernières Trans Musicales. Avec sa partenaire de chant, Ebony, accoutrée comme pour un jour de carnaval à Notting Hill, va nous jouer son punk-funk martial sans temps mort. Reine de l'instant, elle arpente la scène, se trémousse auprès de ses musiciens et chauffe le public en un rien de temps. A son image, la finesse n'est pas au rendez-vous, nous sommes poussés à danser sous un gros son. Et il est bon ! La guitare, la basse, les synthés, les percussions diverses et les cuivres nous délivrent des morceaux explosifs, agrémentés de quelques improbables chorégraphies avec sa choriste. Elles nous lancent un appel à danser, à droite, à gauche, devant, derrière... Avant une dernière pour tous nous faire chanter sur "Seven nation army" des White Stripes. Po po po po po po ! Merci Ebony. Ce fut court mais intense.
Complet changement de registre avec Pascale Picard et son band. La Canadienne et son accent sont sympathiques mais sa pop, son folk, son blues ou son rock restent gentillets. Elle a tout de même eu droit à un succès d'estime. Vient le tour du chéri de ces dames, Charlie Winston, celui qui sait aussi jouer de sa bouche pour les enchanter. Il a sans conteste l'élégance de ce qu'il interprète mais je ne suis pas une groupie. J'aurais aimé être "Like a hobo" (vagabonds des années 30 qui refusaient les valeurs matérielles pour ne suivre que leur vérité intérieure), mais au fond de moi je ne vibre pas à l'unisson de Poulain Corbion.
En fait, depuis le passage d'Ebony Bones, je ne patiente que pour ma tête d'affiche : Tricky ! Une entrée interlope où il reste de dos tout au long des deux ou trois premiers morceaux. Pas d'éclairage de face et pas de retransmission sur les deux écrans géants. Le strict minimum. L'univers du kid de Bristol est imposé, il n'est jamais réellement là pour s'amuser. Seule sa sublime chanteuse est chargée de vous charmer. Mais le décor va brutalement changer avec "Ace of spades" de Motörhead où Tricky et sa bande vous envoient dans un autre monde avec guitare et batterie à l'appui. Comme il le chante à la suite avec "Girls", Tricky est un bad boy. Comme hanté par une force animale, le torse nu, il secoue sa tête sans modération et bat fréquemment le rythme d'un coeur en frappant le micro sur sa poitrine. Les différentes atmosphères suivent le tempo qu'il dicte de la main à ses musiciens, je suis envoûté, déjà prêt à être dévoré par la démentielle montée en puissance de "Vent" ! Malgré le voeu du public, appuyé par les gestes du directeur du festival, Tricky ne répond pas au rappel. Il a peut-être rendez-vous avec son enfer. Après tout, peu m'importe, je suis aux anges.
Pas eu envie d'en redescendre pour I'm from Barcelona. Il paraît pourtant qu'ils ont conquis le public avec leurs choeurs et quelques confettis, tant pis pour moi, je n'aurai pas vu ce moment là. J'étais parti faire un tour au forum sans conviction, r.a.s, je suis rapidement allé rejoindre les bras de Morphée.