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Conférence de presse avec Foals


Clément, le 27/08/2015

Remplaçant Björk au pied levé et ainsi programmé dans le line up à peine 10 jours avant le début du festival, le groupe Foals s’apprêtait à jouer pour la 3ème fois à la Route du Rock à Saint-Père. Alors que je prépare mes affaires le matin même pour me mettre en route vers l’événement, mon téléphone vibre : « Le groupe Foals effectuera une conférence de presse à 20h à l’occasion de leur concert à la Route du Rock. ». Notre demande d’interview avait été rejetée la veille car le groupe n’en donnait aucune lors de leur passage éclair dans la région bretonne. Par conséquent, cette conférence organisée à la dernière minute représentait une merveilleuse opportunité pour albumrock afin de partager avec vous toutes sortes d’informations exclusives que le groupe daignerait partager avant la sortie de What Went Down. Il ne s’agit par conséquent pas d’une interview à proprement parler car nous étions bien une vingtaine de journalistes à poser des questions, mais nous avons jugé pertinent d’en reporter le contenu noir sur blanc.


Merci beaucoup d’être avec nous ce soir. Les circonstances sont un peu particulières mais c’est un réel plaisir de vous avoir avec nous. Vous avez donc un nouvel album qui sortira à la fin du mois, What Went Down. J’ai entendu dire que la majorité de l’écriture avait été effectuée lors de votre tournée pour Holy Fire. Est-ce exact ? Comment se passe le processus d’écriture en tournée car les circonstances doivent être particulières dans ce cas de figure.


Yannis : Et bien... la majorité n’a pas réellement était écrite en tournée en fait. Ca doit certainement être une sorte de mauvaise information mais il y a une part de vérité car le début de certaines chansons a été écrit en tournée. Comme le riff d’ouverture de "Birch Tree". Concrètement il nous arrivait d’être lassé de faire des balances alors à la place nous faisions des sortes de jam et certains éléments de l’album viennent de là. Mais la majorité des morceaux a bien été écrite lorsque nous sommes rentrés à Oxford.



A propos de l’enregistrement de cet album, vous êtes venus en France à Saint-Rémy de Provence. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez choisi cet endroit ?


Jimmy : Le studio faisait partie d’une liste que l’on avait faite de plusieurs studios. Les photos étaient vraiment géniales et l’endroit figurait également dans le film de Nick Cave donc on a ensuite vérifié si la production était prête à payer pour. On avait vraiment envie d’être un peu isolés de tout, être dans un studio résidentiel et ne pas avoir à se soucier que quoique ce soit d’autre que de faire de la musique.


Yannis : Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion d’aller là-bas mais l’endroit est très inspirant. On voit vraiment le flux des saisons, le vin y est bon et il y a une piscine. Voilà pourquoi nous y sommes allés (rires).




Vous avez déjà joué à la Route du Rock en 2008 et en 2010. Des souvenirs particuliers de vos précédents passages ?


Jack : On avait passé un vraiment bon moment. En 2008 c’était la première fois que l’on se sentait connecté à une grande foule, en tout cas bien plus grande que ce que l’on avait l’habitude de voir. Quant à mon meilleur souvenir de la dernière fois que nous sommes venus, en 2010, il s’agit probablement d’Edwin. Il avait peut-être un peu trop bu (rires).


Yannis : Il a même peut-être vomi dans les loges (rires).




Quand le festival vous a demandé de venir, vous êtes-vous longuement posé la question avant d’accepter ou est-ce que ça a été plutôt rapide comme décision ?


Yannis : Non nous étions vraiment partants. Nous avions déjà deux concerts les deux soirées précédentes sur la route de toute façon. On aime faire de la musique et on aime jouer partout, c’est ce que l’on fait de toute façon donc pas vraiment besoin d’y réfléchir. Aurions-nous dû y réfléchir davantage ? (rires)


Non bien sûr mais peut-être vous seriez-vous dit qu’un remplacement représentait moins d’intérêt pour vous ?


Yannis : Non, bien sûr que non. Nous n’avons pas du tout le sentiment d’être un concert de remplacement. Nous ne sommes pas un groupe de remplacement. Et même si nous le sommes, nous remplaçons Björk qui est absolument génial donc c’est davantage un honneur d’occuper cette même tête d’affiche.


Lors de la promotion d’Holy Fire vous aviez parlé de votre attrait pour l’expérimentation de nouvelles choses. Je pense notamment à une expérience instrumentale avec des os qui n’a pas vraiment aboutie sur le précédent album et dont vous aviez déjà parlé en interview. Y a-t-il eu d’autres exemples de ce type pour ce nouvel album ?


Yannis : Peut-être pas autant. D’une certaine façon je pense que nous nous sommes davantage rapprochés d’un processus d’enregistrement standard. En ce qui concerne les choses qui nous ont davantage intéressés, il y a des salles avec une acoustique très intéressante et nous nous sommes plutôt focalisés là-dessus.


Jack : On a quand même samplé des crapauds sur l’album. C’était la saison d’accouplement et à longueur de journée on entendait : *cri de crapaud* (rires). C’était vraiment sympa comme expérience.


Yannis : Tu peux nous refaire ça s’il te plaît ?


Jack : Non pas vraiment (rires). Je pense que ça a été davantage estompé sur le mix final mais si vous écoutez attentivement vous pourrez discerner quelques passages.


Que peut-on attendre ce soir sur scène ? Quelle part de nouveauté du nouvel album par exemple ? Le concert sera-t-il concentré sur ce nouvel album ?


Jimmy : Non. Nous préférons limiter les apparitions des nouveaux morceaux jusqu’à la sortie de l’album. Je pense que nous en jouerons trois ce soir mais ça s’arrête là.


Les morceaux récents déjà présents sur le net montrent quand même de grandes différences en termes d’ambiance. Pourriez-vous décrire ce nouvel opus en quelques mots étant donné que nous ne le découvrirons pas ce soir ?


Jimmy : Plutôt varié. En fait je pense que le premier single (ndlr : "What Went Down") représente le passage le plus heavy du nouvel album et il y en a d’autres qui sont peut-être davantage orientés sur la guitare. D’autres encore un peu plus synth. Pas genre synth pop hein mais oui ce sera très varié. On voulait vraiment que chaque morceau soit bien différent et je pense que ça le rend plus intéressant à écouter.


J’ai eu la chance d’écouter votre album en avance et c’est vrai qu’on y distingue de grands écarts entre ballades et morceaux aux sonorités plus heavy. Est-ce que vous aviez déjà pour volonté de marquer ces deux extrêmes sur un même disque ?


Yannis : Nous n’avons pas vraiment d’idée préconçue sur ce que nous devrions écrire. Un jour ce sera nous cinq dans une salle, libérant une certaine rage ou quelque chose comme ça. Puis le jour d’après nous serons peut-être dans une humeur complètement différente. Il n’y a pas de vision fermée de ce que le groupe devrait être et ça résulte en un album qui a beaucoup d’extrêmes.


Avez-vous le sentiment d’avoir atteint un bon équilibre avec cet album ? Car le groupe a tout de même beaucoup évolué avec un premier opus qui était plutôt agressif, son successeur était davantage reposé et Holy Fire était encore différent. Un peu comme si vous étiez en recherche avant de finalement vous trouver réellement.


Yannis : Je pense qu’il y a une part de vérité là-dedans oui. Il y a ce sentiment que cet album est plus équilibré. Mais nous pourrons sûrement dire la même chose sur le prochain qui sera quelque part une poursuite du même tunnel.


Depuis 5-6 ans vous devenez quelque part de plus en plus gros et je pense que ça peut ne pas s’arrêter tout de suite. Pensez-vous être prêt pour ce qui pourrait en déboucher, pour les stades ?


Jimmy : Tant que nous n’avons pas a sacrifié trop de ce à quoi l’on tient concernant le fait d’être un groupe alors…


Yannis : Ca dépend du prix que le diable fixera en fait.


Jimmy : On a fait de la musique ensemble pendant 10 ans et on a joué devant personne jusqu’à jouer devant environ 50 000 personnes. Donc nous avons l’habitude de jouer devant beaucoup de monde maintenant. A chaque fois que tu joues dans un festival tu joues vite devant des milliers de personnes. Donc ce côté-là n’est pas vraiment un problème. C’est plus à propos du mot « stade » qui implique que tu dois jouer dans certains stades qui craignent avec un logo « Coca-Cola » ou « O2 ». C’est un peu un monde alien pour nous donc on ne sait pas vraiment si on y serait confortable mais tant qu’on peut y être avec nos propres conditions autant que possible sans sucer le diable... (rires)


J’ai entendu dire qu’un nouveau clip serait tourné sur Paris lundi (17 Août 2015), peut-on en avoir un petit teasing ?


Yannis : Comment tu sais ça toi ? (rires) Oui en effet, on a un tournage Lundi avec Nabil avec qui on a déjà eu l’occasion de travailler ("Late Night", "Bad Habit"). Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de voir ses vidéos mais il fait un travail vraiment excellent. On tournera donc pour un morceau appelé "Give It All" avec quelques acteurs mais on ne devrait pas en dévoiler plus que ça.


Jouez-vous dans ce clip ?


Yannis : Certainement oui car on n’a pas le droit de quitter le tournage de la journée. On ne sait pas vraiment ce qu’il y aura dans la vidéo il ne nous en a pas beaucoup dit. D’habitude on garde plutôt le contrôle de ce qu’il y a dans nos clips mais, d’une certaine façon, Nabil a réussi à se débrouiller pour faire ça dans son coin sans vraiment nous laisser rentrer donc on verra bien comment ça se passe.


Vous avez eu l’opportunité de jouer au Glastonbury mais vous avez refusé la date. Ce sont donc les Libertines qui ont pris votre place. C’était un peu organisé au pied levé mais pourquoi l’avoir refusé et y a-t-il possibilité de vous y voir l’année prochaine ?


Jack : En effet. Nous avions eu peut-être deux jours de répétitions depuis la fin de l’enregistrement du nouvel album. Pour faire simple ils nous demandaient de nous jeter dedans et faire la plus grosse tête d’affiche que nous ayons eue à ce jour après très peu de répétitions. Nous n’étions juste pas prêts pour le faire. On adorerait y jouer mais cette fois ce n’était pas envisageable.


Jimmy : Mais on adorerait y jouer l’année prochaine. De préférence la même tête d’affiche ce serait cool (rires).


Merci beaucoup de nous avoir accordé cette conférence de presse, c’était un réel plaisir de vous avoir ici. Nous vous retrouverons donc sur scène d’ici quelques heures.


Yannis : Merci.


Un grand merci au festival de la Route du Rock de nous avoir invités ainsi qu'au groupe Foals d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. Leur album What Went Down sera dans les bacs le 28 Août.


http://www.foals.co.uk


15/08/2015 - Festival de la Route du Rock - Fort de Saint-Père

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