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Hellfest 2014, une journée en enfer


Nicolas, le 25/06/2014

De Charybde en Scylla


Retour sur la mainstage 1 avec Alter Brige. Connaît pas, même si je sais que le chanteur, Miles Kennedy, a chanté sur la tournée solo de Slash il y a quelques temps de ça. Alter Bridge, c’est pas mal, du heavy metal en voix claire, des mélodies, du son, des rythmes pas trop hystériques, un look pas trop caricatural. Kennedy est à son affaire sur scène même si on a l’impression qu’il s’est shooté à l’héro avant le concert, l’oeil torve, le bonnet enfoncé sur les oreilles, le sourire vaguement béat, mais le contact avec le public a l’air de bien passer. Il fait une chaleur à crever et les "lances à incendie" déversent des trombes d’eau sur la foule en train de cuire sur place. Fin de set, et je me rends compte que finalement il était temps que ça s’arrête. Bref…


Direction The Valley pour aller écouter un peu House Of Broken Promises. Sur le papier, du stoner initié par Arthur Seay, le songwriter de Unida, et ça tombe bien vu que Unida joue en même temps que Black Sabbath et que, John Garcia ou pas, je ne pourrais probablement pas aller les voir. Donc House Of Broken Promises fera bien l’affaire en guise de compensation. Ou pas. Alors oui, c’est lourd, oui, il y a de la matière, du riff, de l’attitude, mais non, Eddie Plascencia, le bassiste-chanteur, n’arrive pas à la cheville de Garcia derrière le micro. Le set est mécanique dans la délivrance d’un stoner rock caricatural, genre qui, à mon sens, est en train de s’enfermer dans ses propres stéréotypes depuis plusieurs années. Rien de déshonorant ni de mauvais, mais rien de transcendant non plus. Mince, je suis parti s’en m’en être rendu compte. Reste une bonne heure et demi avant que les festivités ne commencent à devenir intéressantes (pour moi, en tout cas). Que faire ?


D’abord, aller me frotter au Black Metal. Ça tombe bien, The Temple grouille de monde et semble faire un bon accueil à Equilibrium, du black mais combiné à du folk et à du symphonique, le tout made in Germany. Why not ? J’essaye de m’approcher, mais peine perdue, l’assistance est trop dense. Lorsque je tâche d’entendre de quoi il retourne en périphérie de la tente, là encore, je dois jeter l’éponge car on n’entend strictement rien. Pire, House Of Broken Promises, pourtant à distance respectable, envoie plus de son. La faute aux allemands, probablement, qui semblent avoir une sono déficiente. “Plus fort !”, entends-je hurler tout autour de moi. Bon, plus tard peut-être… dommage, ça avait l’air pas mal (on peut toujours rêver).


Retour aux mainstages pour deux groupes interchangeables, à savoir Annihilator et Dark Angel. Les premiers sont canadiens, les seconds sont des natifs de la Bay Area Thrash comme Metallica, tous deux font donc du thrash à l’ancienne, version 80’s. Dark Angel est même supposé pallier la défection de Megadeth. Bref, Annihilator et Dark Angel font du thrash. Cool. Quand on a déjà abondamment écouté Metallica et qu’on s’est déjà pas mal frotté à Slayer et à Megadeth, quel intérêt, franchement, à écouter des groupes comme ça ? Aucun. Tous deux balancent du thrash d’un académisme outrancier, sans surprise, sans saveur, sans odeur. Du mille fois rebattu. A l’écoute lointaine de ces deux groupes, à l’ombre d’un talus, un gobelet de bière dans une main et un bouquin dans l’autre, je ne peux m’empêcher de me demander ce que je fous là. M’enfin bon, il fait beau, c’est déjà ça. Je profite de cette pauvreté pour jeter une oreille à The Black Dahlia Muder, du black a priori très en vogue en ce moment, et c’est affreux. Affreux, inaudible. Bon, je vais aller manger un bout, ça sera déjà une bonne chose de faite.


Allez, courage, c’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Tout d’abord avec Dozer du côté de la Vallée. Du stoner, mais du bon, cette fois. Du très bon, même. Des suédois qui ont su s’attirer les bonnes grâces de John Garcia avec un split réalisé aux côtés d’Unida, et à les écouter, on comprend vite pourquoi le coyote de Palm Desert les a remarqués. Fredrik Nordin sait faire vivre ce rock lourd, bluesy, gourmand, n’hésitant pas à visiter le psychédémisme avec réussite et rappelant parfois, à l'occasion, l'allant vocal du chanteur des Hellacopters, même si les deux formations n'ont pas forcément grand chose en commun. A sa gauche, le bedonnant barbu Tommi Holappa ne ménage pas ses efforts pour balancer ses riffs. Un set solide, varié, des mélodies convaincantes. Peut-être un petit manque de hargne de la part d’un chanteur qui ne semble pas toujours avec nous, qui peine à communiquer son enthousiasme. Bref, je constate finalement que le set de Dozer est le premier que je suis intégralement. Comme quoi, tout arrive.

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