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La série d'été Albumrock : #25 Porcupine Tree


Nicolas, le 01/08/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, les papes du rock progressif moderne, Porcupine Tree.

 

10 - “Synesthesia”, Up The Downstairs, 1993. On commence le voyage avec l’ouverture magistrale de ce premier véritable album (On The Sunday Of Life n’étant qu’une compilation de titres de jeunesse). Et toute la classe de Steven Wilson transpire déjà sur ce morceau mélangeant refrain pop conquérant, gimmicks de synthé sautillants et soli de guitare débridés. SW a tout juste 20 ans quand il met en boîte ce petit bijou. Stupéfiant…

 

9 - “Voyage 34”, single stand alone, 1993. Méconnu - à tort -, “Voyage 34” réalise la quintessence de la période psychédélique de Porcupine Tree. Trop volumineux pour tenir sur Up The Downstairs, le titre de… 34 minutes (comme son nom l’indique) se voit commercialisé sous forme d’un EP qui distille une ambiance complètement barrée, entre psyché sous chimie et dancefloor halluciné. Pour les curieux, mais pas que.

 

8 - “The Sky Moves Sideways”, The Sky Moves Sideways, 1995. L’avantage, chez Porcupine, Tree,  c’est qu’on peut tricher sur les choix des morceaux puisque certains sont déclinés en 2 ou 3 parties, mais un titre reste un titre, que voulez-vous. “The Sky Moves Sideways” est à l’album éponyme ce que “Shine On You Crazy Diamond” est à Wish You Were Here de Pink Floyd, 35 minutes éclatées au début et à la fin de l’album. Et là-dedans, on a tout ce qui fait la phase dite “floydienne” de PT, avec un titre nettement plus moderne et tonique que son modèle, entre pop soyeuse sous substance et délire techno-rock racé en très haute altitude. Laissez-vous emporter dans le voyage, vous ne le regretterez pas.

 

7 - “Waiting”, Signify, 1996. Même tricherie que ci-dessus, mais “Waiting” vaut essentiellement par sa “phase one” d’une saisissante beauté, magnifique écrin de guitare sèche et digressions électriques oniriques qui enjolivent un chef d’œuvre de pop à l’écriture incroyable. Un titre parmi les plus directs de ce disque probablement le plus hermétique de Steven Wilson. Mais non moins passionnant pour qui sait se montrer opiniâtre.

 

6 - “Don’t Hate Me”, Stupid Dream, 1999. On ne dira jamais à quel point Stupid Dream est un album au moins aussi fabuleux qu’il est inconnu - ou presque - du grand public. Difficile de faire un choix parmi les trésors de période “radioheadienne” de PT, on aurait pu citer “Piano Lessons”, “Pure Narcotic”, “Slave Called Shiver” et tant d’autres. J’ai retenu ce “Don’t Hate Me” car au-delà de la mélodie, c’est aussi l’émotion qui saisit ici dans sa pudeur et ce complexe d’infériorité dont Steven Wilson s’est entre-temps départi. Un petit bijou.

 

5 - “Shesmovedon”, Lightbulb Sun, 2000. Suite directe de Stupid Dream, Lightbulb Sun est au moins aussi bon, quoique sensiblement plus optimiste. Truffé de joyaux, on retiendra ce “Shesmovedon” d’une pureté et d’une simplicité confondantes, peut-être le sommet d’écriture intimiste de Steven Wilson et sans doute l’un des plus beaux diadèmes de Porcupine Tree. Notez qu’on est encore loin, bien loin du metal…

 

4 - “Trains”, In Absentia, 2002. Bien sûr. LE tube de l’Arbre. Un prodige de riff acoustique (l’un des plus beaux jamais écrit ? Allez, osons), une mélodie fascinante, un final musclé en apothéose. S’il fallait choisir un titre de Porcupine Tree pour vous faire découvrir ce groupe, ne cherchez pas, c’est celui-là. Indépendamment de la qualité exceptionnelle de l’album en question, bien sûr, qui nous “oblige” à faire l’impasse sur des pépites comme “The Sound Of Musak”, “Prodigal”, “Collapse The Light Into Earth” and so on.

 

3 - “Arriving Somewhere But Not Here”, Deadwing, 2005. Hé hé, je vois les fans de metal tiquer car je ne leur ai pas encore donné raison. Eh oui, Deadwing comporte des pièces métalliques renversantes, l’éponyme ou encore “Shallow”. Et oui, on y trouve aussi un certain “Lazarus”, une œuvre d’art confinant au sublime dans le registre lumineux teinté de douce amertume. Mais Deadwing comporte surtout le meilleur titre progressif composé par Steven Wilson, une petite merveille d’écriture, d’ambiance, d’évolution, d’émotion pour une œuvre fascinante. “Arriving Somewhere But Not here”, tout simplement.

 

2 - “Anesthetize”, Fear Of A Blank Planet, 2007. Tricherie, là encore. Facile de citer un titre de 17 minutes qui brasse une foule d’influences, et à bien y réfléchir on notera de petites carences sur la partie metal du morceau, en particulier des riffs un peu patauds. Mais mais mais… comment passer sous silence son introduction renversante de classe (Richard Barbieri à son sommet), la précision chirurgicale de sa batterie (Gavin Harrison pas encore tout à fait à son sommet) et la grâce incomparable de sa conclusion ? “Anesthetize” confine parfois au sublime, et malgré ses (menus) défauts, il nécessite d’être écouté. Religieusement.

 

1 - “Harridan”, Closure/Continuation, 2022. Gavin Harrison cette fois-ci à son sommet, ou quand le meilleur batteur encore en activité - oui, j’ai pris mon parti - délivre l’une des plus folles partitions jamais écrites. Sur un titre qui, avouons-le, dépote salement, avec sa basse insaisissable, ses refrains frondeurs et ses divagations métalliques cognées. Du grand art commis par de grands artistes. Rideau, standing ovation. A quand la suite ?

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=dsl8tjbrubr4

En savoir plus sur Porcupine Tree,

Commentaires
SpiritOfSummer, le 25/02/2023 à 19:24
@Nicolas Mince, je n’avais pas compris l’évolution chronologique, j’avais à un moment pensé à ça mais je me suis ravisé en lisant certains des autres tops… J’ai effectivement toujours trouvé les disques de Blackfield plus lumineux malgré une bonne tripotée de titres bien moroses sur chaque skeud, sur le point mélodique autant que lyrique. C’est le cadre général (structures et arrangements pop) qui les rend moins sombres à mes oreilles, de la même façon que les guitares acoustiques omniprésentes de LB rendent l’album légèrement moins amer que les précédents… Reste que les albums de PT sont en règle générale plus chargés en titres très mélancoliques que ceux de Blackfield.
NicolasAR, le 25/02/2023 à 18:20
@SpiritOfSummer : loin de moi l'idée de placer "Harridan" en 1ere position : il s'agit en fait d'une évolution strictement chronologique des titres, de l'album le plus ancien au plus récent, tout simplement. Sinon je suis d'accord, Lightbulb Sun n'est pas non plus un modèle de solarité et d'optimisme. Disons qu'il est "moins sombre" que les précédents, et en tout cas nettement moins lumineux que les Blackfield par exemple !
SpiritOfSummer, le 24/02/2023 à 15:44
Top plutôt sympa qui a le mérite de mettre en avant des titres pas forcément évidents (même si ce ne sont pas mes préférés !), deux points cependant sur lesquels j’ai quelque chose à redire : premièrement, pour moi, Lightbulb Sun est loin d’être plus optimiste que Stupid Dream, les deux albums partageant selon moi la même amertume… Peut-être que globalement, Lightbulb Sun est plus lumineux musicalement parlant (plus organique), tandis que Stupid Dream est plus nerveux et électronique, mais de là à le qualifier de « sensiblement plus optimiste » (oui certes, il y a ‘The Rest Will Flow’ mais juste après on a quand même l’enchaînement ‘Hatesong’ jusqu’à ‘Feel So Low’ qui est pas très gai)… Cela dit, bien que les suivants gardent le même niveau de noirceur, j’ai toujours trouvé quelque chose de plus sombre et de presque malaisant aux cinq premiers disques du groupe… On doit ressentir la même chose. Deuxièmement, j’ai beaucoup de mal à comprendre le choix de placer ‘Harridan’ à la première place… Certes, Harrison est monstrueux, la ligne de 5 cordes est excellente, le travail sur les synthés est magnifique… Mais dès que je le compare à un titre du groupe antérieur, il me manque quelque chose. Pas assez humain, trop froid ? Inspiration moindre ? Ou est-ce tout simplement le temps qui a patiné et embellit ma vision des morceaux de l’époque et qui n’aurait pas encore fait son effet sur le nouvel album ? D’ailleurs, concernant ce dernier, bien qu’on ait droit à un melting-pot très représentatif des différentes influences du groupe (seul le côté electro venant déséquilibrer l’édifice), il me manque toujours quelque chose… Le disque présente pourtant un éclectisme certain et une large palette d’ambiance, tandis que les classiques de l’arbre était plus des albums représentant une facette en particulier du groupe (bon, j’exagère un peu)… Peut-être cet hétérogénéité est-elle paradoxalement à l’origine d’un manque de personnalité du disque ? Bref, une sortie qui me rend perplexe (et peut-être même un des albums qui m’aura causé le plus de prises de tête !)… Sinon, à quand un top 10 de Steven Wilson en solo ?
Ixiil95, le 02/09/2022 à 09:49
Bravo Nicolas, difficile de sortir 10 titres de l'incroyable discographie du groupe (il faudrait essayer de faire un top10 de l'ensemble des morceaux de Steven Wilson, tous groupes confondus un jour. Ce serait un sacré challenge) ! A titre purement personnel, je pense que Heartattack in a Layby est la plus belle mélodie composée par le groupe et Sleep Together peut-être leur meilleur morceau. Mais chapeau pour cette shortlist. Il faut faire la même pour le voleur d'ananas maintenant :)
kukuro, le 16/08/2022 à 00:14
La liste est vraiment top, rien à redire (à part peut-être que d'inclure Harridan sans recul est osé)