
La série d'été d'Albumrock : #50 Jethro Tull
Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, les géants du rock pastoral, Jethro Tull.
Bien qu’il soit sûrement le meilleur album du groupe, Thick as a Brick est absent de cette sélection : inutile de dire qu’hameçonner les lecteurs et occuper la playlist avec une suite de 40 minutes aurait été absurde.
10- "Acres Wild", Heavy Horses – 1978. Puisque la subjectivité de ces classements est totalement assumée par la rédaction, vous aurez droit à de nombreux détours par Heavy Horses, chef-d’œuvre de la période folk du groupe. Ici, l’amour insouciant dans la nature sauvage se joue au son de la flûte, du violon et de la mandoline.
9- "Sossity You’re a Woman", Benefit – 1970. Benefit est un album sous-estimé pour une raison chronologique : celui-ci est perdu entre Stand Up qui inaugure l’identité du groupe et Aqualung, leur premier chef-d’œuvre. La mélancolie de cette ballade engagée témoigne de cet opus un peu sombre.
8- "Bourrée", Stand Up – 1969. Le rock progressif a comme caractéristique l’hybridation entre la musique rock et d’autres genres, comme ici le folk et la musique dite classique. Cette réinterprétation de Bach est devenue culte, aussi bien par le jeu de flûte andersonien que par le solo de basse.
7- "Moths", Heavy Horses – 1978. Petite pièce légère au thème aussi simple que les paroles sont brillamment écrites, virevoltant comme un papillon qui annonce le printemps.
6- "Minstrel in the Gallery", Minstrel in the Gallery – 1975. Les derniers détours progressifs de Jethro Tull ont lieu sur ce huitième album, tandis que le titre éponyme synthétise les différents visages stylistiques du combo : structure progressive, riffs hard-rock et introduction folk.
5- "Cup of Wonder", Songs from the Wood – 1977. C’est évidemment dans les bois que Jethro Tull est allé chercher son inspiration folklorique pour offrir plusieurs albums peuplés de druides et de lutins, invitation à danser aux notes du "Whistler".
4- "Sweet Dream", Living in the Past - 1972. Il est incompréhensible que ce titre n’ait pas trouvé sa place dans un des albums studios du groupe pour ne finir que sur cette excellente compilation (de même que "The Witch’s Promise"). Ses orchestrations le rendent certes grandiloquent, mais l’association avec la guitare électrique et les contrastes avec les parties plus décontractées sont particulièrement bien sentis.
3- "With You There to Help Me", Benefit – 1970. Le premier témoignage solide de l’implication du groupe dans l’univers progressif, cette ouverture de Benefit joue sur les effets et les contrastes, se faisant insaisissable jusqu’à un final grandiose.
2- "Locomotiv Breath", Aqualung – 1971. La locomotive file comme le temps qui passe, mais les chefs-d’œuvre restent, traversent les années et les générations pour s’installer profondément dans l’histoire. Soyez surpris par l’arrivée du riff électrique après l’introduction piano-bar, et acceptez d’être emportés dans le train Heavy-progressif de Jethro Tull.
1- "Rover", Heavy Horses – 1978. Introduction progressive, nombreuses fioritures, mélodies imparables, "Rover" est l’idéaltype du tube folk tullien, et ils sont nombreux au sein de leur discographie en général et de cet album en particulier. Un numéro 1 parmi d’autres, en somme.
Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=axym7lu6kqu0