Le Top 10 des Vacances #73 : Franz Ferdinand

Dans la suite de la série d’été durant laquelle un rédacteur vous proposait de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres, les vacances de Noël poursuivent l’élaboration des Top 10 pour des artistes injustement oubliés. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, une bonne dose de bonne humeur avec Franz Ferdinand !

10- "Lazy Boy", Always Ascending – 2018. Evoquons d’emblée les choses qui fâchent en laissant une (petite) place au décevant Always Ascending paru en 2018 et dernière production studio originale en date (l’exercice du best off étant passée par là cette année). "Lazy Boy" et son riff catchy est l’un des seuls titres qui se démarque réellement de ce lazy album, proposé par un groupe en pilotage automatique. Dommage lorsque l’on jette un œil dans le rétro... Rassurez-vous, c’est ce que l’on s’apprête à faire !

9- "The Fallen", You Could Have Been So Much Better - 2005. Le second album album des boys de Glasgow est souvent perçu comme une redite du premier, le facteur surprise/nouveauté en moins. Mais quand c’est bon pourquoi bouder son plaisir ? Vous aussi vous vous jetiez sur le rab’ de frites à cantine non ? Ni trop gras, ni trop salé, c’est même encore chaud et croustillant, à l’image de son titre introductif, Kapranos au sommet de son éloquence. 

8- "Fresh Strawberries", Right Toughts, Rights Words, Right Action – 2013. Un peu de légèreté dans ce Top, parce que oui, les Franz Ferdinand se débrouillent également lorsqu’il s’agit de pondre de belles ballades. Typée 60s’, "Fresh Strawberries" séduit de bout en bout, 6 cordes irrésistible, fruits rouges et réverbs bien senties dans la musette. 

7- "You Could Have Been So Much Better", You Could Have Been So Much Better - 2005. Un titre ultra vitaminé, à l’image du quatuor certes, bien que les guitares semblent ici bien plus affutées qu’à l’accoutumée. Les influences post-punk sont indéniables, Alex Kapranos affirme un magnétisme captivant lorsqu’il use de son phrasé caractéristique teinté d’un délicieux spoken word.

6- "Evil Eye", Right Toughts, Rights Words, Right Action – 2013. Batterie binaire, chœurs chatoyants et lignes de basse diaboliques (surtout !), Evil Eyes est assurément calibré mais si entêtant. La basse de Hardy mène clairement la danse ici, groove monstrueux au bout des doigts !

5- "No You Girls", Tonight - 2009. Considéré comme plus expérimental, proposant son lot de bidouillages électroniques et de nouvelles sonorités (le fameux vent de fraicheur ?), Tonight contient sans conteste son lot de pépites pop-rock à vous faire remuer le derrière. Déhanchement de guitares sexy et envolées funky, "No You Girls" en fait assurément partie, la petite séance de question/réponse basse/guitare est palpitante. 

4- "Dark of the Matinée", Franz Ferdinand – 2004. Paru comme troisième single de leur coup d’essai de 2003 (et quel coup d’essai !), "Dark of the Matinée" reste un classique à ce jour. On a beau connaitre par cœur ce titre aux modulations temporelles grisantes, la sauce prend à coup sûr avant chaque refrain, et est d’autant plus jouissive après le break à 3:08, avec une bonne dose de funk, s’il vous plait.

3- "Can't Stop Feeling", Tonight – 2009. En voilà un morceau qui sort du lot ! Posant boucle synthétique entêtante, basse pétillante et guitare groovy, c’est en véritables rois du dancefloor que s’imposent ici nos 4 écossais. Imparable !

2- "Jacqueline", Franz Ferdinand – 2004. Parfaite introduction de l’explosif premier album du groupe. En deux temps, l’arrivée claquante de la basse envoyant valser la guitare acoustique prend de cours. Un parfait condensé de ce que le groupe sait faire de mieux.

1- "Take Me Out", Franz Ferdinand – 2004. J'aurais essayé de ne pas faire dans le cliché mais même après s’être repassé l’intégralité de la discographie du groupe, le constat reste le même : impossible de ne pas décerner la palme à "Take Me Out", indétrônable pièce d’indie-rock qui fait danser. Punchy et entrainant, refrain imparable à l’appui jouant la patte rétro sans en faire trop, il n’y a finalement pas plus représentatif lorsque l’on évoque Franz Ferdinand. Les jeux sont faits depuis 2004...

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