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Les Nuits Secrètes 2011


Caroline BT, le 13/08/2011

Les Nuits Secrètes 2011 - Dimanche 7 août 2011


Arrivée tôt pour être disponible pour l'interview de Triggerfinger, je tombe dans les rues d'Aulnoye-Aymeries sur le studio éphémère d'Avesnois TV qui reçoit Lena Deluxe. Artiste roubaisienne, cette jeune compositrice interprète connait un succès grandissant. Guitariste émérite, Lena Deluxe accompagne au clavier Brisa Roché et Roken is Dodelijk. En parallèle, elle mène sa carrière solo de chanteuse rock. J'attends donc avec impatience son set au Drugstore quelques heures plus tard. Elle évoque une des fameuses Secret Sessions organisées par le festival, où elle a joué avec The Mamys and The Papys.

Deefly and The SQS


A quelques pas, j'arrive au Jardin où, Deefly & The SQS, pâtit d'une erreur de programmation d'horaire. Le groupe n'en est pas moins pro, et motive la petite troupe venue les écouter. Difficile il est vrai de vivre les Nuits Secrètes en plein jour. Rap, chant, jazz, groove, flow bien huilé et bon esprit, Deefly & The SQS semble voué à un avenir prometteur. Le leader dunkerquois MC se plait à présenter chaque morceau et à nous prévenir des changements d'ambiance. Deefly & The SQS a un côté Just Jack pour le groove, un autre Mike Skinner (The Streets) pour la fluidité du flow.

Bob Log III


Quelques temps plus tard, je repars vers la Grande Scène pour Bob Log III. Ce showman est un véritable homme orchestre, déclenchant sa caisse claire, sa cymbale et tout en jouant de la guitare. Ne manquant pas d'humour, l'américain n'hésite pas à meubler en blaguant entre deux morceaux, le temps de préparer ses instruments. Il porte un casque argenté, sur lequel est accroché un combiné de téléphone (en guise de micro). Il est vêtu d'une superbe combinaison noire pailletée ornée de strass blancs sur chaque manche, de chaussettes rouges et de boots noires. Bob Log III joue du blues, teinté de rockabilly, d'un soupçon de New Orléans, tout en usant et abusant des slides sur la manche de sa guitare. Ce cowboy looké disco aime à se définir en "one man band". Talentueux, il séduit la foule de la grande scène éclairée par un beau soleil couchant. Mais, l'heure tourne, je quitte ce choix audacieux et je m'en vais me poster dans les premiers rangs du Drugstore pour apprécier le chant de Lena Deluxe.

Lena Deluxe


Seule sur scène, coiffée fifties avec un chignon banane, la lilloise porte une petite jupe en cuir et des bottes noires. Envoutante, maitrisant la guitare électrique et le banjo, derrière ce pseudonyme de pin up se cache une femme déterminée, bercée par le Velvet Underground. Compositrice, elle soigne ses lyrics. Auteure d'un premier EP Teardrop weather, Lena Deluxe va enregistrer cet été son premier album à New-York. Elle démarre avec " Nowhere to go". Ca sonne fort, la guitare gronde et vous réveillerait n'importe quel blasé. Sa voix suit facilement. Enchaine avec "Freak" et aussi " Love is all around". On pense à Shannon Wright, pour le côté rebelle et sans concessions mais aussi à Cat Power pour la fragilité et la sensibilité.

Wild Beasts


Déchirée, je me résouds à retourner vers le Jardin pour écouter le set des très attendus Wild Beasts.
Les anglais viennent de sortir leur troisième album et sont encore trop peu reconnus en France à mon goût. Pourtant, on a presque envie de garder jalousement le secret de leur talent.
Il y a encore peu de spectateurs pour apprécier ces perles anglosaxonnes. Smother est un concentré de titres parfaits, palpitants et bien structurés, dignes d'un album de l'année. Ce groupe est à conseiller les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes. En effet, pas de déception pour ce passage en live : Même si deux chanteurs (Tom Fleming et Hayden Thorpe) se partagent le micro, le groupe a une belle cohésion. La voix aigue d'Hayden charme les premiers rangs, on pense à Anthony and The Johnsons et à la douceur des débuts d'Elbow. Il apprécie un verre de vin entre deux morceaux et rit face à l'excitation des premiers rangs pendant les titres "Albatros" ou "Reach a bit further". Le set de Wild Beasts se termine en apothéose, la scène du Jardin s'est bien réchauffée ! Ils sont à retrouver le 25 octobre 2011 à Tourcoing au Grand Mix ...

Triggerfinger


Mais la soirée n'est pas terminée car viennent les Triggerfinger, un trio sauvage anversois nourri au hard-rock. En effet, les rangs ont grossi et on comprend pourquoi en voyant les membres du groupe : Monsieur Paul, bassiste, imposant et mystérieux derrière ses lunettes noires, Mario Goosens, batteur, primé cette année en Belgique, modeste, mais véritablement en passe de devenir une icône de la batterie et Ruben Block, belle gueule de western aux cheveux argentés, sorte de Sean Connery la quarantaine élégante. Leur travail évoque le meilleur de Queen of the Stone Age.


C'est avec "I've got fire" qu'ils attaquent la scène du Jardin. Ruben assure le show en jouant à la guitare de part et d'autres de la scène. C'est lui qui s'adresse le plus souvent au public : "Bonsoir Messieurs Dames, how do you feel tonight ?". Triggerfinger nous prouve tout leur talent avec le titre "My baby got a gun", parfaitement calibré pour le live, une lente montée en puissance suivie d'une explosion de guitare. Ils enchainent avec le tube "All this dancin' around" de l'album éponyme. Mais c'est sans compter le talentueux Mario, batteur hors pair, qui a offert un solo de batterie d'anthologie. Puis présentation rapide des trois comparses effectuée, l'ambiance ne retombe pas et c'est avec une chanson "about sex" pour laquelle Ruben joue d'une guitare d'un rouge flamboyant, que le jardin s'enflamme. Ils sont à retrouver à Lille le 6 octobre 2011 à l'Aéronef puis au Bikini de Toulouse le 15 octobre 2011 avec Within Temptation.

Malheureusement le retour de la pluie gâchera le set du touche-à-out Matthew Dear et de son groupe. Suivi de loin et à l'abri, on regrettera de ne pas l'avoir vu dans de meilleures conditions.

Setlist Wild Beasts :

Bed of nails
This is our lost
Albatross
Devils
Loop
Still got the taste
Reach a bit further
Kings Men
Hooting
End come


Les Nuits secrètes jouent sur le mystère en ne dévoilant qu'une partie de leurs intentions, mais ces petites cachotteries sont pardonnables au vu de la qualité et de l'originalité des groupes programmés pendant ces trois jours.

http://www.lesnuitssecretes.com
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