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Puggy : Comme un air de fin de tournée


Emilie, le 19/12/2011

L'interview de la dernière date


Bon alors ! Dernière date de cette longue tournée ! Rapidement vous avez vécu tout ça comment ?

Tous les 3 : Bien super bien !
Mathew : On est super content, c'était vraiment un truc de malade. C'est marrant parce qu'on a l'impression que ça a duré une semaine, ça a été incroyable. On a hâte de rentrer en studio, de refaire un disque, et de repartir tout de suite sur les routes avec de nouvelles chansons. Je crois que ça va nous faire du bien.

Vu qu'on est plus là pour faire la promo de l'album, je vais passer par d'autres questions pour vous connaître un peu plus.
Donc quel a été votre 1er album acheté ?


Matthew : Euh mon premier CD je l'ai pas acheté c'était un cadeau de mon frère et c'était Guns N'Roses, Use your Illusion.
Romain : Moi c'est pareil c'était un cadeau qu'on m'a donné, et c'était Appetite for Destruction. Ça a été vraiment ma découverte de la musique
Ziggy : Je crois que moi aussi c'était un cadeau, mais le premier que moi j'ai acheté ça devait être un album de Queen.

Le premier instrument de musique joué ?

Romain : La flûte à bec ! Non mon vrai instrument c'est la basse, mais sinon en vrai mon premier instrument joué c'est la flûte à bec. Pour les cours oui ..
Matthew : Moi la guitare .. Je prenais la guitare de mon frère qui était gaucher, et le premier morceau que j'ai appris c'est ''Patience'' de Guns N'Roses. Et là mes parents se sont dit bon, s'il arrive à en sortir quelque chose, c'est qu'il a vraiment envie d'apprendre. Et après ils m'ont acheté ma guitare.
Ziggy : Moi c'était sûrement le piano comme beaucoup d'enfants. Sinon le premier instrument que mes parents ont voulu m'apprendre c'est le violon, et … (rires)

Votre premier concert vu ?

Matthew : C'était dans un café pendant le concert de mon frère, il m'a fait monter sur scène et j'ai joué un morceau de Chuck Berry.



Donc tu as joué au premier concert que tu as vu ?

Matthew : Ah ! Le premier concert j'ai vu ! Oh ça devait être un truc du genre les lutins et les lapins dans la forêt magique, et je devais avoir 4 ans (rires) j'en garde un très bon souvenir
Romain : Et moi je me souviens plus du tout .. C'était soit à l'Ancienne Belgique soit à Juan les Pins.
Ziggy : Moi mes parents organisent des concerts donc j'en ai vu plein petit et je ne me souviens plus du tout premier. Après le premier pour lequel j'ai payé .. Je sais plus non plus
Matthew : Ah je me souviens d'un requiem de Mozart dans une cathédrale et ça m'avait vraiment touché, c'était vraiment impressionnant

Parlez moi du premier concert joué tous les trois ?

Ziggy : C'était en 2004 .. Enfin ça dépend parce qu'en fait on avait trouvé un endroit pour répéter un peu bizarre, on jouait dans un bar pendant la journée
Matthew : Le dimanche matin ! Il y en avait qui buvaient déjà des pintes de bières et nous on jouait
Ziggy : Ouais vers 10h30 on venait jouer
Matthew : En fait on préparait de nouveaux morceaux pendant la semaine, et le dimanche on venait les présenter, donc t'avais tout le staff qui était là, les gens qui bossaient dans le bar qui nous suivaient, en plus c'était un bar qu'on connaissait bien donc on avait des amis qui venaient .. C'était un peu le rendez vous du dimanche
Ziggy : Voilà. Et le premier vrai concert c'était au Havana Café. C'était cool, c'était bizarre il y avait plein de monde. En fait à force d'avoir fait tous ces dimanches matins, il y avait pas mal de gens qui commençaient à parler entre eux, etc, mais il y avait pas mal de monde et c'est vraiment un bon souvenir.

Justement, est ce que le public influe sur votre façon de jouer au fil des concerts ?

Tous les trois : Oui complètement !
Matthew : Oui oui l'énergie est importante. Si tu veux, nous on jette quelque chose, la balle est entre guillemets dans leur camps, et ça dépend comment eux la reçoivent et nous la relancent. Elle se rattrape différemment je pense, si on a un public super festif et bruyant on risque de ne pas aller bas dans la dynamique, t'es dedans il y a du punch de l'énergie, par contre si c'est un public plus attentif et très calme, on fera quelque chose de plus 'théâtrale', on prendra plus de temps entre les morceaux. Mais c'est tout aussi engageant, tout aussi agréable, tu prends tout autant de plaisir mais ce sont deux expériences totalement différentes


Vous faites beaucoup d'impro sur scène, vous n'avez pas peur qu'il y en ait un de vous qui ne rattrape pas ce que l'autre lance par exemple ?

Matthew : Si !
Romain : Mais c'est le but du jeu (rires) !
Matthew : C'est cette communication, on joue ensemble depuis super longtemps, 7 ans maintenant, on commence à se connaître. Mais voilà il y a des soirs où ça suit pas, et c'est ça qui est cool ! Mais c'est pas grave, pas tout le monde le remarque. Bien qu'il y ait des fois où c'est plus grave que d'autres, comme quand il y en a un qui sait pas compter jusqu'à quatre … (rires) Non mais il faut laisser la place à l'imprévu sinon ça devient tout banal
Romain à Ziggy (se marre tout seul) Je suis en train de re-visualiser ta tête en panique hier soir
Matthew / Ziggy explosent de rire
Matthew : Il y a eu un beau couak hier soir !
Ziggy : j'étais à fond ..
Romain : En fait Ziggy jouait du piano, et c'est un piano qui est relié à un ordinateur mais le son n'était pas le bon. Du coup t'avais un vieux son vintage sur un truc tout doux tout calme (rires) J'étais complètement mort de rire

Ouiii mais bien souvent on voit les musiciens se marrer entre eux et on comprend bien que quelque chose se passe, mais nous on capte rien !

Matthew : Oui mais là hier je pense que beaucoup ont remarqué quand même (rires)

Est ce que vous avez un pire souvenir de concert ? Ou un souvenir de pire concert

Romain : C'est marrant parce qu'ils ont tendance à s'effacer de nos mémoires, du coup c'est difficile à dire. On se dit souvent juste après ''ça c'était le pire'' mais voilà
Matthew : Il y en a peut être un à Londres où c'était pas cool ..
Ziggy : On a quand même fait des dates ..
Matthew : Assez pouraves ouais ! Mais en fait c'est pas tellement quand on joue, mais souvent avant et après
Ziggy : Oui mais non parfois tu joues dans des endroits .. On a joué (rires) à Flandres (rires)
Matthew/Romain se mettent à crier en rigolant
Matthew : Une place de village !
Ziggy : Il y avait des gens .. Ils devaient facilement être 3
Matthew : Facilement ouais !
Ziggy : En fait il y avait deux personnes, notre ingé son
Matthew : et une copine (rire général). On avait un éclairagiste qui était sur scène avec nous, à qui il restait une dent, un mec super adorable il adorait faire des lumières, mais il avait une console avec trois boutons. C'était vert rouge et bleu. Et lui était content d'être là ! On a joué une heure et demi, pour nous quoi. On avait une grosse sono, on avait du matos donc on pouvait jouer


Mais alors du coup, à l'opposé de ce souvenir, vous avez vachement de public aujourd'hui. Et justement avec Romain il y a quelques temps on avait parler de l'image ''groupe à groupie'' qui se collait à beaucoup de nouveaux groupes. Vous n'avez pas peur que cette image puisse vous arriver ? Romain tu me disais justement que ça commençait un peu à se faire entendre ..

Romain : Non je pense pas, on voit pas bien encore un public définit, il y a pas encore une ''masse'' public pour Puggy. J'ai vraiment l'impression qu'il y a de tout niveau public. J'ai le sentiment que c'est familial quoi, peut être que le terme est mal utilisé mais c'est ça. Tout le monde peut venir et vient, autant les parents que les enfants
Matthew : C'est cool ce que tu dis, c'est vrai que les gens peuvent facilement s'identifier ou trouver quelque chose d'une façon ou d'une autre, et ça pour nous c'est super flatteur. Tu as des mecs qui écoutaient du punk rock à l'époque qui nous disent ''wahou ça passe bien, c'est super'' etc, et puis tu as des gens qui viennent qui disent ''c'est d'actualité vous êtes modernes vous êtes jeunes'' c'est tout aussi flatteur. On fait une musique qui n'est pas non plus hyper évidente tout le temps, ça plait au niveau populaire, t'as pas besoin d'être musicologue pour apprécier.. On a des mecs des fois qui viennent et nous disent 'généralement j'écoute pas ce qui vient des majors mais vous votre concert m'a bluffé je vais aller écouter l'album'' et ça c'est un très beau compliment. Faut combattre aussi les aprioris des gens, on a tous des aprioris. Moi aussi ça m'arrive d'acheter un album, et avant de l'écouter le regarder, du coup je l'écoute avec un regard différent. Et je pense que le fait qu'il y ait souvent pas mal de jeunes filles, ce qui est très flatteur en tant qu'hommes, eh bien c'est vrai que les gens dans le public tout de suite de part leurs apriori se disent ''oh lala c'est un groupe à midinettes'', mais c'est sympa de se dire que ces nanas elles adorent la musique aussi. Et en fait c'est dingue parce que tu t'imagines le nombre de personnes qui se disent que parce qu'elle a 15 ans, et parce qu'elle crie un peu, parce qu'elle est contente d'être là, à priori elle comprend rien à la musique. C'est con quoi ! Moi quand j'avais 15 ans, j'étais pas une fille (rires), mais j'écoutais la musique sérieusement, j'adorais écouter de la musique et c'était important pour moi. Et je me souviens qu'à l'époque, pour mes copines ou quoi la musique c'était important. Même à 14 ou 15 ans c'est super important dans ta vie. Donc quand des mecs disent 'ouais c'est un groupe à minettes, ils attirent les filles'' .. écoute ouais, mais je trouve qu'il y a des trucs hyper populaires du genre à la télé ou les téléréalités. Moi je vois une fille de 15 ans qui connait tous les textes, qui a écouté ce qu'on fait et qui à priori apprécie la musique, elle est pas là que pour les beaux yeux de Ziggy


Oui mais du coup c'est difficile parce que les médias véhiculent ça ultra facilement

Matthew : Bah ça leur permet d'écrire quelque chose. Toi même tu le sais, il faut qu'on vous donne quelque chose à écrire, il y a 46 milliards de groupes qui sortent en même temps donc il faut qu'il trouve quelque chose de démarqué. Un journaliste n'a pas le temps de tout écouter, lire toutes les biographies, se faire toute la discographie, faire des interviews et trouver quelque chose à dire .. Si tu savais le nombre d'interviews qu'on a fait avec des journalistes qui n'avaient pas écouter le disque. Quand on leur demande s'ils ont écouté le disque ils nous avouent qu'ils n'ont pas eu le temps, donc ce sont des questions méga générales. Du coup ils s'attachent aussi à l'image qui est véhiculée du groupe quoi. Faut pas leur en vouloir non plus, ça se comprend.


Ouais enfin dans ce cas là ils ne collent pas une image particulière, parce qu'aujourd'hui on sait combien ce qu'apportent les médias est important. Un groupe peut vite être catalogué comme tel, et si le public ne se déplace pas en concert ou quoi pour se faire un propre avis, ça devient vite un cercle vicieux.

Matthew : De toute façon tout le monde se bat contre des aprioris, les White Stripes se battent contre des aprioris constamment, Metallica aussi l'ont fait pendant 15 ans et d'un coup MTV a commencé à les passer et c'est devenu un groupe populaire ! Tu trouves leurs albums dans les supermarchés quoi. Tu te demandes comment ça a pu devenir un groupe populaire. Et ça parce que
quand ça dépasse un certain nombre de gens, ça devient acceptable, même familial. Maintenant tu peux écouter Metallica en famille (rires). Donc entre le monde virtuel, le monde médiatique, et ce qui se passe réellement .. Moi tout ce que je sais, parce qu'honnêtement j'ai pas pris le temps de comprendre comment marche cette créature médiatique fonctionne, parce que tu te rends compte que c'est tellement de choses qui bougent en même temps, qui créent cette énorme bête qu'est l'industrie du disque, des médias des journalistes etc, tout ce que je sais c'est qu'il y a des gens qui viennent, qui sont touchés par ce qu'on fait, et on a un métier incroyable parce que moi je monte sur scène pendant 1h30 2h tous les soirs, et la seule raison pour laquelle je suis là c'est pour rendre les gens heureux, et en plus par le biais de ce que j'aime le plus au monde, jouer un instrument et chanter.



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Encore une fois merci beaucoup à Clément, et bien sur Romain, Ziggy et Matthew pour cette interview, et pas que. A très vite !
Emilie


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