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Interview : Hyphen Hyphen


Emilie, le 11/09/2012
Rock en Seine, samedi 25 août, fin du concert des Black Keys. Après un petit détour Croix Rouge (les british ne laissent pas indemne), je file rejoindre les HYPHEN HYPHEN qui profite de leur première date au festival. Après m'être fait envoyer sur les roses par Santa la chanteuse blonde, suite à ma première question qui ne lui convenait pas, je me retrouve en tête à tête avec Line, la bassiste, qui a répondu agréablement à mes questions. Coup de coeur des Solidays, je ne comptais pas louper l'occasion de rencontrer ce groupe qui file comme un petit ovni de festival en festival ...


Dans votre bio on compare ce que vous faites au style cubiste. Vous trouvez que ça respecte ce que vous faites ? Personnellement je trouve que ça colle très bien

Line : En fait Santa a un petit dégout suite à ses études d'art, donc on a un petit problème avec ce concept. Mais dans ce qu'il dit, rock cubiste c'est plus du genre concassé, déluré, et qui n'a pas vraiment de barrières.


Oui voilà c'est l'idée, parce que tout le monde ne sort pas d'une école d'art, et pourtant on associe bien ce style. Je suis pas pointilleuse dans la définition du concept, comme beaucoup de gens, malgré tout on a une vague idée de l'esprit ''cubiste'' donc je trouve que ça colle très bien !

Oui voilà ! Du coup ça va bien avec ce qu'on fait, c'est à dire qu'on compose sans calculer ce qu'on fait, on mélange certains styles sans faire exprès, juste on s'exprime librement. Moi ce terme ne m'agace pas spécialement, ça ne nous vexe pas !


Ce que vous faites me semble très parallèles, enfin dans un esprit de ''miroir'' que ce soit sur scène dans vos positions, ou pour votre nom

C'est carrément miroir oui ! En fait au début on s'appelait que Hyphen, mais il y a un autre groupe qui s'appelle aussi Hyphen, un groupe de métal nantais et qui était inscrit à la Sacem. Du coup on a doublé parce qu'on aime les miroirs justement, et parce que ça prend plus de place sur les flyers -rires.


Et sur scène comment ça se passe ? Parce que Puss et toi semblez être synchro dans vos attitudes par exemple

On ne calcule rien sur scène en fait ! C'est ce qu'on préfère, on adore le studio aussi mais c'est un exercice vraiment différent. On aime vraiment la scène, on a eu des résidences, on en a une la semaine prochaine, on a des coach scéniques aussi, ça nous aide mais tout n'est pas prévu. On se dit pas ''on regarde de ce côté là à ce morceau ci'' tu vois.


Mais vous semblez quand même en symbiose !

Oui c'est ça mais en fait on a des lignes directrices et après on improvise pour chaque scène quoi. Mais tout est quand même assez naturel et sauvage en même temps parce que pour nous la scène c'est important, on se donne vraiment, on appréhende le public, c'est une sorte de conquête tu vois ? Du coup on adore ça parce qu'on est comme des challengeurs, on est un jeune groupe donc on ne nous attend pas forcément. Là à Rock en Seine, on jouait à 17h eh bien il fallait y aller quoi ! A 17h les gens ne sont pas forcément chauds.


Tout comme aux Solidays !

T'étais là à Solidays ?! Mais c'est trop bien ! -rires. Mais le truc c'est qu'aux Solidays il pleuvait donc tout le monde s'abritait sous notre chapiteau -rires. Non mais on s'est vraiment bien amusés là bas, pourtant on n'a pas joué longtemps, 25 minutes, mais c'était génial. Là on a joué 30 minutes, c'est quand même un morceau de plus c'est super important -rires. Ces deux expériences de festivals, c'est vraiment trop bien ! Jouer devant autant de monde c'est incroyable. Quand on s'est retournés avec Puss sur le premier morceau, on a regardé la scène, le public, et c'était fou quoi ! On a déjà joué au zénith de Paris, mais là c'est pas comparable. Les gens étaient trop gentils en plus -rires, ça peut paraître cul-cul mais c'est vrai, c'était trop beau !


C'est vrai qu'ils ont été super réactifs ! Quand vous avez demandé à tout le monde de se baisser, j'ai eu peur qu'ils ne le fassent pas

Ouais nous aussi -rires on a eu super peur que personne ne se baisse mais ils l'ont tout fait ! Et je te dis pas, quand ils se lèvent d'un coup c'est trop beau ! Mais je pense que les gens n'attendent que ça, se faire divertir, et je suis ravie que ça marche.


Et ça fait combien de temps que vous êtes réellement sur scène tous ensemble ?

On tourne dans notre région depuis un an, un an et demi parce qu'on a rencontré notre tourneur, les Tontons Tourneurs, et grâce à eux on a plein de dates partout en France. On a fait 70 dates en un an, c'est super bien, et là il y en a plein en automne qui arrivent.


C'est allé super vite ! Un an et demi c'est rien !

Oui c'est génial, c'est vraiment difficile et on est ravis de pouvoir commencer à en vivre.


Et ce passage musique ''à la maison'' à ''sur scène'' n'a pas été trop rapide ou difficile justement ?

En fait ça s'est passé doucement car on a commencé à faire quelques dates, on a rencontré des personnes ce qui nous a permis de refaire des dates, on a notre manageur pour nous aider, notre boite de promo qui s'appelle Ping Pong, ce qui nous a permis de passer dans les Inrocks récemment .. Et donc dès que tu commences à passer dans la presse, notamment les Inrocks, tu as une sorte de reconnaissance nationale, et ça nous a sacrément aidé. Après tu as accès aux radios etc. C'est vraiment comme gravir une échelle quoi.


Et l'univers que vous créez sur scène, ou tout du moins le climat qui s'installe, vous l'avez travaillé au fur et à mesure des dates, ou c'était la clef de Hyphen Hyphen dès le départ ?

En fait, quand on compose les morceaux on les compose vraiment tous les quatres, et quand on se parle, on se parle en images. Du coup en fait on imagine un peu la scène, et surtout avant d'enregistrer les morceaux on les teste scéniquement par rapport au public et par rapport à nous, à nos gestes, nos mouvements. C'est assez tribal et on y réfléchit mais finalement même si on y réfléchit, ça se fait tout seul.


Bon, on demande souvent quels groupes influencent le travail, mais là vous avez quand même un univers marquant, je me demande s'il y a un groupe en particulier qui a déclenché ce que vous êtes ?

Personnellement, je suis une grande fan des Talking Heads et particulièrement leur bassiste. Son jeu de basse m'influence depuis super longtemps, elle est super classe, d'ailleurs je lui ai piqué un petit jeu de jambes, je ne le dis pas mais je te le dis quand même -rires. Mais après oui, on on s'inspire d'énormément de choses, pas seulement des groupes, mais de films et autres. ''El Topo'' par exemple a influencé tout notre clip ''Major Tom'' qu'on a sorti il n'y a pas longtemps. Ce qui est bien c'est qu'on est quatre à faire plein de choses en même temps, du coup on s'influence tous les quatre. Du coup c'est parce qu'on est pas d'accord que ça crée quelque chose !



Aujourd'hui, en tant que nouveau groupe, en expansion dirons nous, est ce que vous êtes encore impressionnés par les jeunes qui sortent en ce moment ? Ou est ce que du coup vous portez un autre regard ?

Ah non on est toujours impressionnés par les groupes qui sortent, Stuck in the Sound par exemple, on les suit depuis qu'on est au lycée ! On a déjà joué avec eux, on les écoutait et on les écoute encore et c'est super ! Même The Shoes, enfin tous les groupes qui sortent en ce moment nous influencent, pas forcément par rapport à leur musique, mais par rapport à leur chemin, parce que c'est pas facile. On a rencontré les Shoes à Nice, au Lino Ventura, et on bien discuté avec eux, ils nous ont donné plein de conseils et ça c'est super parce qu'on prend tout ce qu'ils nous disent. Chaque expérience est bonne à prendre, donc on se renseigne, on est en développement quoi et on a envie de sortir, de faire ça de nos vies, donc tout ce qu'on peut prendre, on l'attrape !


J'ai vu que vous prépariez un remix de Soma d'ailleurs !

Oui ça y est ! Normalement il sort en septembre, on est trop content, ce sont nos potes en plus. En fait, nos deux premiers EP on les a enregistré au studio Phantom à Antibes, et ce sont des potes aux Soma. C'est comme ça qu'on les a rencontré, on a joué avec eux une fois, on leur a envoyé un mail en leur disant qu'on aimerait bien remixer leur prochain single. On a passé deux semaines à travailler dessus comme des fous, ils ont bien aimé, leur maison de disque aussi, du coup il va sortir sur un vinyle ! C'est pas le même genre de musique, mais ça nous apprend à faire autre chose c'est très intéressant.


Je vais parler des peintures sur vos visages, on ne peut pas passer à côté. C'est un moyen de sortir de vous en quelque sorte ?

C'est une sorte de rite que l'on a avant les concerts, et oui ça nous permet de sortir de nos identités et être un autre personnage sur scène … Mais les personnages c'est quand même nous, faut pas déconner -rires. Mais en fait, on est esthétiques sur scène, c'est super important, quand tu écoutes un groupe tu as la chanson, mais forcément un visuel. Et nous on adore le graphisme donc on le travaille beaucoup, et puis je pense que aujourd 'hui on est obligé de faire cet effort là pour se faire remarquer. Enfin nous on adore vraiment ça donc c'est un plaisir, mais beaucoup de groupes ne le font pas et je trouve ça dommage.


C'est presque indissociable mais depuis toujours.

Oui c'est vrai. Il faut travailler l'esthétique, et la trouver surtout ! Je dis pas qu'on est différent, loin de là, mais on essaye de trouver notre identité et on évolue tous les jours. Là on cherche de nouveaux costumes, on les réalise, et là on va re-changer parce que ça ne nous plaît plus. On change de musique aussi, donc on verra !


Pour parler du festival un petit peu quand même, vous êtes déjà venus à Rock en Seine ?

On est jamais venus, mais c'est un festival tellement réputé que même si tu viens de Nice ou ailleurs, tu en entends parler ! C'est tellement prestigieux comme festival. Quand on a su qu'on y jouait, c'était fou, on est devenu fous ! C'est comme si t'ouvrais tes cadeaux de Noël quand tu as six ans quoi -rires. Quand on est arrivés ce matin et qu'on a vu la scène, on s'est dit ''oh putain'' ! Et SFR Jeunes Talents c'est super parce qu'ils permettent à des jeunes groupes comme nous de se produire sur des scènes aussi énormes.




Merci beaucoup à Line pour cet agréable échange et sa disponibilité, et à David des Tontons Tourneurs pour cette rencontre !

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