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Interview : Les Turbo Tigers


Christine, le 08/08/2011

Ils ont fait la première partie de Airbourne et d'UltraVomit, le FreeWheels...Les Turbo Tigers, le plus américain des groupes auvergnats se produit au Rock Preserv' ce samedi 23 juillet. Ces ardents défenseurs du Hard Rock des 80's nous ont accordé une interview .Et si le début de la rencontre est placée sous le signe de la décontraction, le trio s'assagit pour nous parler de leur dernier né : No Butts, No Glory . Ils ont considérablement amélioré leur français, ce qui permet les échanges fructueux ! Il a fallu parfois s'accrocher pour rester concentrés, mais là, nous pensons tenir la vraie, l'officielle, la biographie du groupe...enfin, à quelques détails près. Attention, interview décalée, trop sérieux s'abstenir.


Hi ! Nous sommes avec les Turbo Tigers. Dites, les Tigers, est-ce qu'on pourrait avoir une rapide biographie du groupe ?
Bruce : Well, of course ! Le groupe est né en 1984, à Seattle, lieu de naissance du Grunge. Nous avons monté au début un petit groupe de Hard Rock, avec un autre batteur. On était très influencés par la scène européenne, et aussi par de petits australiens, les ACDC, you know ? La scène européenne, ce qui nous branche ? Motorhead, Judas Priest, Scorpions, tous ceux qui faisaient à l'époque la pluie et le beau temps dans le milieu du Heavy. On a eu l'occasion de venir en Europe, c'est ça ?
Zakk : En 1985, euh non, 87.
Bruce : Avec Scorpions. C'était pas mal, ça c'est bien passé, 14 dates je crois. Malheureusement, nous avons été obligés de rentrer aux Etats-Unis, on a eu un problème de batteur, il s'est cassé deux bras et trois jambes.
Zakk: C'est là que tu as rouvert la boucherie
Bruce: Oui, je suis boucher à l'origine (en aparté : tu n'es pas obligé de le dire...). Et notre batteur était laveur de carreaux, c'est devenu problématique pour lui dans son boulot. Du coup, on a été obligés de recruter un autre batteur. Et quand le Grunge est arrivé, on s'est pris ça dans le nez. Plus de Hard Rock, plus rien du tout....on est passé de 30 000 personnes à nos concerts à ....30, et heureusement qu'il y avait la famille...Alors on s'est demandé quelle était la seule terre d'asile qui accepterait le Rock à l'heure actuelle ? Et bien la France ! Nous sommes arrivés ici et on a rencontré Bernard Bustier, Buc Buster,( il a bien fallu lui trouver un nom américain, il est d'origine française) marié 10 fois.
Buc (qui reste glacial dans son coin) : 11
Bruce: Hum, c'est vrai qu'il y a eu ces affaires, Pamela A., et d 'autres...Bon, donc, on s'est installés en France, et on fait les navettes entre les Etats Unis et la France.
Zakk: On a notre petite maison de campagne, dans le sud, depuis 2 ans, à "Clermounte Fewande".

Malgré toutes ces affaires de moeurs, vous n'êtes pas interdits de séjours aux States ?
En chœur : non, pas encore.
Bruce: Des petit soucis de trafic d'armes à une époque, mais bon, c'est passé... on camouflait ça dans caisses, mais c'était difficile de démonter et remonter les mitrailleuses...ça prenait beaucoup de place.
Zakk: Du coup maintenant, on fait passer aux States du St Nectaire, de la Fourme d'Ambert...
Bruce: Mais ça ne rapporte pas beaucoup.

J'aimerais que l'on parle de votre dernier album, mais j'ai cru comprendre qu'il y en avait eu pas mal d'autres auparavant.
Zakk: Well...ceux des 80's ne sont plus disponibles, on fera peut être des rééditions plus tard, enfin on verra. Notre boîte de prod à l'époque s'est amusé à faire du double-trap avec, parce qu'on n'arrivait plus à les vendre dans les années 90 (à cause du Grunge), donc ils ont remplacé les disques en argile par nos vinyles.
Mais oui, on va parler du petit dernier. Il s'appelle No Butts, No Glory, c'est un petit clin d'œil à Airbourne. Il est disponible depuis un mois, c'est tout frais, et on le trouve chez tous les bons disquaires clermontois et même dans certains bars connus de Clermont. C'est un format vinyle de 12 titres, de qualité audiophile, 180 gr, de couleur orange, et le CD est offert, c'est un 14 titres, il y a deux bonus qui apparaissaient sur notre EP, édité à très peu d'exemplaires, on les a rajouté en bonus pour ceux qui ne les avaient pas.

Et celui ci est en édition limitée ...
Zakk: Oui ! 269 exemplaires.

Et il y a aussi des photos à l'intérieur.
Bruce: Il y a un insert avec des photos de nos derniers concerts.
Zakk et Buc : Cet album, on l'a produit nous même, on a tout fait nous même, le son, l'enregistrement on l'a fait aussi. Le seul truc qu'on n'avait pas, c'est la machine à presser les vinyles. Mais du début à la fin, la compo, la production du disque, le mixage, les arrangements, tout est fait par nous.

Vous étiez en studio ?
Buc : Moi j'ai du matériel de studio, je me déplace avec dans différents locaux, et voilà, on a fait les prises à différents endroits.

Vous faites comme ça parce qu'il n'y a pas les ressources nécessaires ?
Zakk: Oui, les ressources financières, mais aussi, au moins, on a notre son à nous.
Buc : C'est un an de travail, de petites sessions étalées sur un an. Un an de studio, c'est pas le même prix.

La diffusion c'est vous aussi ?
Zakk: Nous n'avons pas cherché à démarcher les labels pour l'instant, il n'est pas dit que dans l'avenir on ne cherche pas...
Bruce: On ne s'est pas vraiment posé la question, c'est le fun qui nous motive. Le vinyle, c'était pour avoir un vinyle, c'est un rêve de gamin.
Zakk: J'en suis fou, chez moi il y en a partout.
Bruce: Il y a l'objet, on peut développer plus de choses graphiquement.
Buc : Et le son ! on peut faire un boulot monstrueux avec un vinyle.
Zakk: On s'est vraiment rendu compte qu'on perdait quelque chose avec le CD. les deux ont été pressés et gravés avec le même master, et le vinyle, c'est carrément autre chose. On en est très fiers, ça sonne rock, le style est vraiment fait pour. Quand on l'a reçu on s'est dit "il n'y a pas photo là !"
Bruce: Il y a toujours le risque parce que presser un vinyle...L'argent économisé du studio, on l'a investit là-dedans, ce qui multiplie par trois ou quatre le prix d'un pressage CD. La fierté vient de là aussi, il fallait faire cet investissement, le choix était justifié.
Zakk: Et on vend un objet collector.

Le pressage s'est fait où ?
Zakk et Bruce : On est passé par une boîte de la région qui sous-traite, le pressage se fait en Europe de l'Est, dans une entreprise qui presse aussi de grosses séries pour des grands groupes.

De quoi parlent les chansons sur cet album ?
Bruce: C'est facile ! "Sex, Drugs and Rock'n Roll", Sexe et Rock'n Roll essentiellement. C'est volontairement humoristique, décalé de plusieurs manières : c'est très ancré dans les années 80, respectueux des textes hyper légers voire crétins qui se faisaient dans ces années, respectueux aussi du style, le but étant d'être parodique, tout en essayant de garder l'équilibre entre parodie et sérieux de la chose.

Et qui écrit ?
Bruce: Essentiellement moi, Zakk écrit les titres.
Zakk: Souvent l'idée d'un morceau vient d'une soirée, on part sur un truc, on extrapole, on a déjà quatre titres écrits pour le prochain album.
Bruce: On fera beaucoup plus référence à des anecdotes qui nous sont arrivées, comme par exemple à ce concert où des américains ont déboulé. Ils ne nous connaissaient pas du tout et ils sont repartis avec le sourire jusque là et avec l'album sous le bras parce que ça les avait fait tripper. Forcément, c'est un humour quand même très franchouillard, décalé pour coller justement à cette image américaine, mais les gens ne sont pas dupes. C'est ce que je disais, rester sans arrêt à l'équilibre. Quand les gens comprennent qu'on est français, qu'on galère comme des malades à faire semblant d'être américains...et en même temps, il faut être suffisamment crédibles pour qu'à un moment il y ait le doute. Et c'est assez drôle, ça marche, on eu des gens qui nous ont parlé pendant 20 mn en anglais !

Qui a fait l'ArtWork de l'album ? Il flashe bien, et il a ce côté très 70's.
Bruce: C'est moi. Je suis graphiste.

Vos projets ?
Bruce: Un prochain album, le volume 2.
Zakk: Et le 3. On va faire une trilogie en fait.
Bruce: Et peut être ensuite un album de reprises. Mais bon on fonctionne très très bien tous les trois pour la compo. On arrive à poser les bases en une répétition, même pour des choses qui sont un peu plus complexes maintenant , on est un peu moins punk sur les prochains titres. On n'aura pas trop de problèmes à remplir trois albums, en espérant qu'il y aura de la qualité. Mais quand on sent que ça ne nous plait pas, on vire immédiatement les idées. On laisse trainer une ou deux heures et si ça n'accroche pas on passe à autre chose. On a tous un background Metal, Hard Rock....avec des influences marquées.

Et les tournées ?
Zakk: On a fait une mini tournée l'année dernière, on est montés en Bretagne, à Nantes, à Rennes, on a joué avec un groupe de Bretagne, les SteelRangers. Ils sont dans le même trip que nous, chapeaux et compagnie.
Bruce: Les tournées, c'est difficile, on a tous notre travail "officiel"...Bien entendu, on aimerait bien tourner...mais il faut trouver un vrai tourneur. C'est pas facile d'avoir suffisamment de temps.
Zakk: Mais on tourne encore beaucoup aux Etats Unis (rires)
Bruce: Certes, on essaye de monter une tournée française, mais c'est plus difficile !

Vous aimeriez faire un boeuf avec quel groupe ?
Zakk: Tous nos dieux : ACDC, Motorhead, Iron Maiden, Judas Priest, Mötley Crüe...Et toi Buc ?
Buc : Motorhead, pareil, ACDC. Après, j'ai peut être un côté un peu plus punk...
Zakk: Kurt Cobain ? Les Spice Girls ?

J'ai bien compris, vous êtes de bons vivants. Est-ce qu'il y a quand même des choses qui peuvent vous mettre en colère ?
Zakk: Non, non, on encaisse pas mal....on relativise. Non, avec du recul...de temps en temps on arrive à réfléchir avant de parler.
Bruce: Pour l'instant, il n'y pas trop de trucs qui nous mettent en colère...Le groupe a été créé dans l'objectif de ne pas se prendre la tête et de s'amuser. Après, il s'est trouvé qu'on a eu l'opportunité de faire des premières parties intéressantes. Mais on continue à vouloir s'amuser.

En parlant de scène, d'où vient ce magnifique boa en plumes roses qui accompagne Bruce sur scène ? Fétichisme ?
Zakk: Il appartenait à sa grand mère
Bruce: Qui dansait dans un saloon, c'est ça ? C'est un objet fétiche, oui, il fait partie du show. Il sera ce soir enroulé autour du pied de micro. Je pense que le vrai objet fétiche il est là (en montrant son chapeau) : les chapeaux ont été les premiers artifices, ils font partie des choses qu'on ne peux pas enlever aux Turbo Tigers, comme l'impression" tigre". Musicalement, au départ on était peut être plus glam, le Hard Rock nous a rattrapé, quelques influences punks sont venus se greffer à tout ça, on a gardé le look un peu excentrique glam, mais la musique qu'on pratique ne l'est plus vraiment . Mais jamais on n'a décidé "on va singer un tel ou un tel", nos influences sont vastes. On baigne tellement dans le Heavy, Trash, Death, Black que tout ça est digéré depuis des années et maintenant on restitue .

Thank you ! See you later !
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