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Interview : Yalta Club


Emilie, le 18/11/2013
L’interview a été réalisée à deux bouches (Albumrock et ADNSound) lors du festival Musicalarue de Luxey, en août 2013. Le groupe jouait 2 soirs consécutifs, nous avons rencontré 3 des 6 membres (Coco, Erwan et Geff) le lendemain de leur première date sur le festival. Dans une ambiance plus que décontractée, chacun écroulé dans les fauteuils à disposition et à l'ombre, nous nous sommes prêtés au jeu de l'interview, afin de mieux découvrir Yalta Club.


ADNSound : Vous voici pour votre 2ème soirée à Luxey. Nous avons pu assister à votre concert de la veille. Comment l’avez-vous vécu de votre côté ? Les gens répondaient bien ?

Yalta Club : Oui carrément ! On a fait une petite vidéo d’ailleurs à la fin du concert. On était déjà venus il y a deux ans, à l’espace Pin. Donc on avait en tête de revenir un jour sur la scène St Roch et nous sommes de retour à l’espace Pin ce soir.

ADN : Et donc dans deux ans, l’objectif est d’aller jouer aux Sarmouneys ? (la plus grande scène du festival)

YC : Ecoute… Inchallah !

Albumrock : Cela fait 8 ans que vous êtes ensemble, c’est ça ?

YC : Cela fait plus de 8 ans que les gars se connaissent et on a fêté nos 2 ans de « formation actuelle » en août.

AR : Donc toi, Coco, tu es arrivée après ?

YC (Coco) : En fait, il y a 4 personnes du groupe qui se connaissent depuis 10 ans (batteur, guitariste, chanteur lead et bassiste). Tom le trompettiste est arrivé il y a 4 ans et moi il y a 2 ans.

ADN : Du coup, on a vu qui est arrivé quand, mais pouvez-vous nous faire un historique plus détaillé ?

YC (Geff) : Au départ, on était étudiants à Nantes. On s’est mis à jouer de la musique comme beaucoup de gens, à faire des reprises de choses que l’on aimait bien. Beaucoup de reprises des années 90 car à l’époque on était sur une base guitare/basse/batterie. Puis on a fini nos études, plus ou moins brillamment, du coup l’idée c’était en fait de continuer à jouer ? Nous sommes allés à Paris, chercher un trompettiste car on aimait bien des groupes qui utilisent la trompette et pour changer de la formation « classique ». On a alors rencontré Tom. Moi je jouais à ce moment-là dans un autre groupe où Tom était également. Je l’ai un peu débauché en lui disant « t’inquiètes… ça prendra pas trop de temps… ». Et en fait il s’est pris au jeu. On a alors joué à 5, 6 même car à l’époque on avait un autre membre qui jouait de l’harmonica, des percussions et pas mal d’autres choses. On a ensuite rencontré Coco qui faisait un footing. Elle était étudiante Erasmus…

AR : … et elle avait une trompette ? (rires)

YC (Geff): Non mais elle avait juste un sourire et c’était super beau…

Tous : oh c’est mignon (rires)

YC (Geff) : Donc on allait répéter à la cité universitaire à l’époque et on avait des guitares dans le dos. On voit une fille arriver comme ça, en train de faire un footing…

YC (Coco) : Je transpirais, super sexy…

YC (Geff) : …qui nous demande si on fait de la musique, vu qu’on avait des guitares dans le dos…


AR : Tu as l’œil (rires)

YC (Geff) : Tu fais de la voyance ? (rires) Et là, elle nous propose de venir jouer car elle chantait et faisait du clavier. A l’époque on ne chercher pas spécialement de membre permanent mais on trouvait ça intéressant de faire des morceaux avec une voix de fille, comme Corinna a une voix de fille…

YC (Coco) : J’essaye !! (rires)

YC (Geff) : Du coup, au début, Coco jouait sur quelques morceaux. C’était frustrant car elle venait sur scène et elle repartait. On a fait quelques concerts comme ça. Peu de temps après, Charly, l’ancien membre qui jouait un peu de tout et dont j’ai parlé tout à l’heure, a décidé d’arrêter. Il n’avait plus envie d’aller plus loin maintenant que le groupe commençait à se développer. On se demandait comment on allait le remplacer, comment on allaittrouver quelqu’un qui joue de l’harmonica, des percus… « Bon sang mais c’est bien sûr ! » Du coup on s’est dit que Coco pouvait le remplacer. On a fait 6 mois (de janvier à août 2011) à 7. On a donc grossi comme ça, de manière progressive. Corinna apprenait les parties de Charly et à la fin elle connaissait tout. Elle a appris à jouer de l’harmonica, des percus, du tuba…

ADN : une vraie femme-orchestre !

YC : c’est ça oui !

AR : La transition s’est donc faite en douceur.

YC : Voilà, et depuis on n’a pas bougé. On a trouvé un équilibre.

AR : Vous avez pas mal d’instruments sur scène, comment vous fonctionnez pour les compos ? Tous ensemble ?

YC : On fonctionne de manière très collective. A 6 ça va encore, mais si on devait être 7 ou 8, ça deviendrait plus compliqué. On créé et compose les morceaux à 6. C’est très démocratique. Hors musique, on discute pas mal sur plein de trucs. Dans la compo, on se prend 10 jours pour faire une session et souvent on part d’une idée de rythme, de mélodie. Après chacun apporte ses idées, on mélange les instruments ensemble.

ADN : Je suppose que vous avez chacun vos influences. Est-ce un avantage ou un inconvénient justement ?

YC : On a tous une base pop-rock commune, après chacun écoute des choses assez différentes. Erwan, en ce moment écoute de la country, du rockabily, moi pas mal de hip-hop, de funk… C’est plutôt une force car on a peur de se répéter à chaque fois, ne pas reproduire la recette du morceau d’avant. Avoir un champ très ouvert pour ne pas faire la même chose.

AR : Est-ce que vous avez senti une différence musicalement parlant avec l’arrivée de Coco ?

YC : C’est sûr que vocalement, cela apporte une voix aigüe. On a fait aussi un duo. Coco chante en français et moi en Allemand. Ca ajoute des parties de clavier, de synthé (j’aime bien dire synthé, on voit le mec qui a plus de 30 ans –rires- ça revient en force !).

YC (Coco) : Et je fais le ménage et la cuisine aussi…

YC : Forcément, une nouvelle personne amène une nouvelle dynamique de groupe. C’est toujours dur à expliquer mais c’est une nouvelle famille.
Du coup entre temps, on va faire un deuxième album. Le premier qui est sorti en juin 2013 on l’avait enregistré un an avant. On avait aussi sorti un EP d’essai sur l’album pour faire monter un peu la mayonnaise. Il fallait aussi le temps à la maison de disques de faire la promo avant la sortie. C’était des choses que l’on ne connaissait pas. Maintenant on est dans une phase où l’on écrit pas mal de chansons quand on n’est pas sur la route.

AR : Ca va être dur de combiner les deux : dates / écriture ?

YC : Finalement on avait assez peu de morceaux nouveaux donc on s’est forcés à s’enfermer pour en faire. On a vu que c’était long quand même pour écrire. Pour le premier album, t’as toujours autant de temps que tu veux, pour le deuxième, ça doit arriver plus vite. Il y a des morceaux qui ont déjà quatre ou cinq ans. Ce qui est intéressant toutefois, c’est que tu as une base avec le premier album et si tu veux faire quelque chose de nouveau, tu sais ce que tu dois faire. Tu as quand même besoin de rester un peu cohérent avec ce que tu as fais avant d’une certaine manière, donc c’est bien d’avoir cette base-là.


AR : Et la maison de disques est arrivée avant la sortie du premier album ?

YC (Coco) : Oui on l’a rencontrée un an et demi avant, presque deux ans.

AR : L’EP aussi ?

YC (Coco) : l’EP aussi.

AR : Vous vous sentez un peu soutenus, vous avez la pression pour le deuxième album ?

YC : On se sent soutenus mais ils n’interviennent pas en pression négative, ils nous encouragent beaucoup. Même si t’es pas du disque, c’est un premier album donc les gens nous découvrent. On verra bien dans 6 mois ou un an. C’est pas comme le nouveau Joe Cocker où la maison de disques s’attend à ce qu’il vende dès le départ…

ADN : Le fait que vous fassiez une grosse tournée va vous permettre de vous faire connaître auprès des gens, qui vont ensuite se diriger vers l’album…

YC : Oui. La scène, c’est vraiment bien. Tu ne mesures pas trop les diffusions radios, t’as du mal à jauger, alors que là…

ADN : Déjà, ce n’est pas évident à capter un public ici sur ce festival car il y a plein de scènes qui jouent en même temps ! Vous avez réussi à avoir un bon noyau actif devant vous, ça doit être valorisant !

YC : Oui carrément ! Surtout que Joe Cocker jouait en même temps, mais comme c’était complet, on a réussi à capter des gens au passage.

ADN : En même temps, ce que vous faites, c’est parfait pour l’ambiance festival avec grand beau temps comme nous avons là ! C’est péchu, festif…

YC (Coco) : Merci !

AR : Justement, quand vous avez enregistré l’album, vous teniez à restituer ce côté péchu ou vous vous réserviez pour la scène ?

YC : On ne s’est pas retenu. Le gros défi de l’album était de garder un truc péchu. Pas mal de gens ont des difficultés à garder cela et ce fut notre défi de réussir ça. On a fait beaucoup de prises tous ensemble et on a essayé aussi de faire plus de production et de pousser plus loin les arrangements que ce que l’on peut faire sur scène. Par moments on a les 6 voix.

AR : Et vous retouchez un peu les morceaux sur scène ?

YC : Tout le temps. On essaye de les allonger, de faire un truc plus marrant, c’est toujours triste de retrouver exactement la même chose que sur l’album. Là, tu peux faire participer les gens.

ADN : Pour finir, est-ce que vous avez une blague à nous raconter ?

YC (Geff) : J’ai lu plein de blagues sur les Belges mais je ne m’en rappelle plus…

YC (Coco) : Dans un frigo : un œuf dit à un autre œuf
- Dis donc je te trouve vachement bizarre !
- bah non je suis normal…
- ouais mais t’es super poilu… !
- c’est normal je suis un kiwi, connard !
(rires)


Merci à toute l'équipe de Musicalarue, à Carine d'ADNSound, et bien sur aux Yalta Club.

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