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Sinner Sinners, l'interview


Christine, le 23/11/2011
Duo franco hollandais expatrié à Los Angeles, couple à la scène comme à la ville, les Sinner Sinners viennent de sortir leur premier album Cardinal Sins, dans les bacs depuis le 7 novembre. Un CD puissant aux influences multiples, du punk, de la pop, un zeste de métal, enfin, rock, quoi....influences multiples, et pour cause : ce ne sont pas moins de 25 potes, de l'ancien et du nouveau continent, qui sont venus leur prêter main forte pour cet opus. Accompagné dans leur tournée française par la section rythmique des Elderberries (Yann Clavaizolle à la batterie et Jamie Pope à la basse), ils en sont ce soir à leur sixième concert sur les neuf prévus en France, avant de retourner aux Etats-Unis pour y prêcher la bonne parole tout au long de leur American Tour. Un an et demi qu'ils n'étaient pas revenus à Clermont, ville d'où est issu le groupe, après le split des Suppozitors en 2009, autant dire qu'ils sont attendus dans la salle de la "Petite Coopé". Le temps de se remettre de leur show-case galère à la Fnac, et juste avant de rentrer sur scène, Sam et Steve Thill nous en disent un peu plus sur leur vie aux States, et nous expliquent comment ils ont fait cohabiter sur une même rondelle Mark Daumail de Cocoon et The Morlocks....


Deux mots sur la naissance des Sinner Sinners ? Steve, on te connaissait du temps des Suppozitors...
Steve : Oui....J'ai arrêté les Suppozitors en ...2008. On avait déjà commencé autre chose. Avec Sam, on c'était dit que c'était quand même pénible d'avoir un groupe et de devoir partir en tournée, d'être séparés...et on voulait faire quelque chose ensemble .
On a attaqué en fait juste avant le split des Suppozitors, et maintenant le groupe prend beaucoup, beaucoup de place dans notre vie. Ce n'est pas du plein temps, mais presque.

Sinner Sinners, c'est juste vous deux ?
Steve : Oui, nous sommes un duo mais en fait on a toujours été cinq dans le groupe, sur scène, dans les concerts.
On a démarré à deux pour enregistrer, on a écrit les morceaux, et on invité tous nos potes à jouer sur l'album. Il y a une vingtaine de musiciens, des batteurs, des bassistes différents. Mike (Pougheon) fait pratiquement toutes les guitares solo de l'album, il nous suit depuis le début. Ensuite il y a eu quelques changements mais on s'est toujours retrouvé à cinq personnes.

Vous vivez aux Etats Unis..vous êtes de passage en France, quelle est votre line-up quand vous jouez ici ? Les Elderberries sont avec vous...
Steve : Yann (Clavaizolle)des Eldeberries a enregistré presque toutes les batteries pour l'album, donc il connaissait très bien les morceaux. On avait déjà répété pas mal de fois avec lui dans le but de jouer en live, et ça ne s'était jamais fait, il n'avait jamais eu le temps disponible. Et là, pour la tournée, nous lui avons de nouveau demandé. On a Jamie (Pope) aussi, le bassiste des Elderberries. Lui et Yann jouent ensemble depuis....10 ans ? Super section rythmique !

Et ils vous suivent sur tous les concerts ?
Steve : Sur toute la tournée, oui
Sam : la tournée en France, ensuite, on a notre line-up américaine.
Steve : En fait, avec tous ces gars des Elderberries, on s'est rejoins, on a fait une résidence parisienne dans une salle, ils ont bossé les morceaux chez eux, et on s'est retrouvés sur le premier live. C'est notre sixième set ensemble.

Et pour le cd, vous avez réussi à réunir des gens aussi différents que les Morlocks et Mark de Cocoon, comment vous avez fait? A priori, ce n'est pas le même style....
Steve : Quand on a eu ce projet d'album, on trainait tous dans ce bar à Clermont, le Bikini, tous les gens qui jouent sur ce disque sont des potes qui trainaient là-bas. A certains on a proposé de venir jouer avec nous, et d'autres musiciens nous on dit qu'ils aimeraient bien nous rejoindre sur ce projet. Au début on avait prévu d'inviter une ou deux personnes et puis on a fini avec 25 musiciens, avec les choeurs...on a Damien de Stetson, qui joue aussi avec nous en live à la basse et qui fait du banjo sur l'album , on a notre ancien batteur François(Arbon) qui est dans Human Fly qui fait du saxophone sur l'album.

Sacré challenge de construire un album avec des influences aussi différentes !
Steve : On a enregistré ça chez nous dans notre appart quand on habitait encore à Clermont, on l'a fait sur deux jours, c'était très serré, ça défilait, une personne rentrait dans le salon, on enregistrait sa partie, on passait à une autre...
Et c'est Pascal Mondaz (Ingé-son chez Sofiane, producteur, on lui doit entre autre le premier album de Cocoon, les albums des Elderberries, Kunamaka...) c'est lui qui a fait ça, un super boulot, il a réussit à capturer tout le monde dans un temps très serré.

J'ai aussi vu qu'il y avait plusieurs intervenants sur la production.
Steve : Oui, il y a deux producteurs
Sam : En fait c'est encore la même histoire, on a commencé à enregistrer huit titres ici en France avec Pascal Mondaz et ensuite aux Etats-Unis, on a enregistré les quatre suivants avec Nic Jodoin des Morlocks en tant que producteur.
Steve : Nic et Mike Patterson sont partenaires, ils travaillent ensemble. Ce sont de grands producteurs, ils sont fait Lisa-Marie Presley, Nine Inch Nails, pour les plus récents.
D'ailleurs Mike Patterson, vient de gagner un oscar pour la BO de Social network...ce sont de grosses pointures, mais ce sont des potes aussi, nous n'avons vraiment bossé qu'avec des amis sur cet album.

Les titres sur Cardinal Sins sont très différents, certains très hard, ou à consonance metal, d'autres plus stoner, j'ai entendu un peu de pop, on y entend du saxo...c'est vraiment un mix...c'est voulu ?
Steve : Oui, on s'est dit "tiens on va faire un morceau dans ce style", nous avons voulu des ambiances différentes.
Sam : On ne veut pas être limités, à aucun niveau. Tout ce qu'on aime, on l'a mélangé.
Steve : Avec les Suppozitors, au niveau des compos, on se limitait, ça devait rester dans un style très particulier, on faisait très attention quand on préparait un titre, il fallait que ça reste dans le moule. Avec les Sinners, on ne veut pas de ça.

C'est parce que c'est le premier ?
Steve : Non, je pense qu'on va continuer comme ça, si un jour on a envie de faire un morceau de hiphop, on fera du hiphop !
Peut être que le prochain album sera quand même plus cohérent, peut être qu'entre les morceaux il y aura moins de tendances différentes....je ne sais pas, pour l'instant nous n'avons que des maquettes, mais globalement ce sera je pense un peu plus violent.

Et de quoi parlent les titres sur celui ci ?
Steve : Pfffff....de monstres, pas mal de références cinématographiques, et puis de la vie de tous les jours aussi...

C'est ça l'horror Punk ? (style accolé aux Sinner Sinners)
On a commencé à se présenter comme un groupe d'horror punk. Ce sont des groupes comme les Misfits, ou comme Calabrese aux Etats Unis. Nous on s'est dit "on fait du punk, on parle de film d'horreur dans les morceaux, on va faire de l'horror punk !"
Et puis en fait on s'est rendu compte en étant aux Etats Unis que c'est un style très limité...
Sam : Et ça ne colle plus trop...
Steve : On s'est débarrassé de cette étiquette, on n'en fait pas trop en fait. On ne fait pas que du punk non plus. On fait du rock, qui sonne lourd sur un format punk, des morceaux courts de 2 mn30-3mn maximum.

La "patte" de Sinner Sinners, c'est quoi ? ce qui caractérise votre musique ? Vous écrivez en couple ?
Steve : Oui, on écrit à deux. Après, ce qui caractérise notre musique je ne sais pas...pour cet album ce qui est sûr c'est que du fait qu'il y ait eu tellement d'invités, chacun a apporté sa patte sur les morceaux. C'est ce qui créé ces ambiances différentes. Si on avait joué tout nous même ça aurait été beaucoup plus linéaire. On leur a demandé ce qu'ils avaient envie de faire, ils ont proposé des trucs.
Ah mais voilà le fameux Pascal Mondaz ! Le producteur ! Pascal, qu'est-ce qui caractérise le son des Sinner Sinners ?
Pascal : Moi, ce que j'aime bien, c'est que c'est un mélange d'influences maitrisées. On en parlait ensemble, ils ont un format punk assez court et efficace, avec un côté très mélodique et un son plus metal, un peu plus gros, moins foutraque que le punk. C'est un entre-deux, entre efficacité du gros son et efficacité du format, qui fait un peu rouleau compresseur, voilà ce qui les caractérise, c'est "Bien dans ta face" !
Steve : après c'est difficile...le terme metal est dur à utiliser parce que ça fait peur aux gens, et c'est vaste...comme le punk.
On va dire rock en général.

Encore une question : qu'est ce que vous êtes partis chercher au States ? c'est plus un choix de vie, c'est pour la musique ?
Sam : je dirais les deux : pour nous parce qu'il y fait beau et qu'on en a marre d'être dans la pluie.
Et puis après pour le groupe, c'est sûr....

Vous allez "piquer" des idées là bas, chercher des influences, des techniques ?
Sam : on rencontre du monde surtout ! on rencontre énormément de gens. Le fait de jouer à L.A. , chaque fois on rencontre de nouveaux groupes, de nouvelles personnes, c'est intéressant. Et puis il y a énormément de choses qui se passent à L.A.
Steve : la scène rock et punk, l'industrie du disque, ils sont tous là bas. Même des groupes anglais, Motörhead, ils sont à Los Angeles, les Damned, les Pistols...

Ah oui, on a vu une photo de Steve avec Lemmy !
Steve : Oui ! on a bu des bières ensemble, c'était un ...privilège. Je n'arrivais pas....je buvais des gorgées et je me disais "Non mais, je suis en train de boire un coup avec Lemmy !". Notre religion veut que Lemmy soit Dieu, en fait.

Et là bas, comment est perçu un groupe franco-hollandais ?
Steve : ils nous considèrent comme un groupe de L.A....
Sam : on est entouré de personnes de L.A., on ne parle pas français....
Steve : on a été adoptés
Sam : Mais qu'on soit français ou de n'importe quel pays, ça ne change rien, les gens aiment la musique, c'est ce qui compte.
Steve : après, on a définitivement un fossé entre la scène là bas et nous. En essayant plus ou moins de faire ce qu'ils font là bas, on a quand même vraiment gardé un côté européen.
Sam : on sonne européen !
Steve : et c'est ce qui intéresse les gens là-bas, c'est pour ça que ça leur plait et qu'ils viennent, ça change un peu.

Et c'est quoi alors "sonner européen" ?
Steve : et bien je ne sais pas !
Sam : on ne sait pas et quand on demande ils nous répondent : "il y a un truc qu'on n'a pas ici...." C'est peut être l'accent !
Steve : oui, le fait qu'ils comprennent rien aux paroles ! (rires)

Merci à vous et bon concert !

Pour ceux qui n'étaient pas au concert :

Les photos

Cadavra, le clip


Le site des Sinner Sinners
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