
Omen
Battle Cry
Produit par Brian Slagel
1- Death Rider / 2- The Axeman / 3- Last Rites / 4- Dragon's Breath / 5- Be My Wench / 6- Battle Cry / 7- Die By The Blade / 8- Prince of Darkness / 9- Bring Out the Beast / 10- In the Arena


Longtemps cachée par le succès exceptionnel du Thrash Metal, la scène Power Metal américaine (parfois qualifiée d’épique) a retrouvé, depuis les années 2000 une nouvelle renommée, et sort un peu de son underground originel. Cirith Ungol, Manilla Road, et Omen sont de plus en plus fréquentables, tout en restant obscurément cultes. Désormais, les formations de la vague revival, de Traveler à Visigoth, en font des références nobles et ne se limitent plus aux silhouettes musculeuses du seul Manowar. Il est donc temps de revenir sur l’une d’entre elles, Omen.
Puisque la formation a enfin trouvé ses quartiers de noblesse, les amateurs peuvent désormais savourer les rééditions des albums des 80s, les participations à des festivals (dont le Pyrenean Warriors en France) et même de nouvelles productions. Le groupe californien a pourtant eu une carrière en dents de scie et une renommée toute relative, alors que leur discographie n’a pas de quoi faire rougir. Plus encore, leur premier album, Battle Cry (1984), sera même une très belle découverte pour les amateurs du genre. Dans un univers forcément marqué par l’héroïc-fantasy, de la pochette aux titres de morceaux, Omen s’approprie, voire définit, les principes du style.
Ainsi, les morceaux de choix s'alignent en série, à commencer par "The Axeman", titre rendre-dedans à souhait et excessivement guerrier, qui est devenu un incontournable du groupe : introduction à la voix caverneuse (style "The Number of the Beast"), riff de bûcheron, et solo épique sont de la partie. Cette puissance n’a rien de surprenant, puisque l’album s’ouvrait déjà sur l’énorme "Death Rider" et son introduction galopante hyper mélodique. A nouveau, il s'agit d'un classique.
Ces deux compositions mettent en avant deux grandes qualités d’Omen. Premièrement, des guitaristes très inspirés, avec des chorus excellemment bien interprétés. Le dialogue entre les deux guitares est rondement déployé sur l’exceptionnel "In The Arena" qui clôt l’album de la meilleure façon possible. Ensuite, le chanteur, J.D. Kimball, est véritablement taillé pour leur musique : une voix puissante et chaude, presque sudiste, capable d’une belle amplitude - un des plus talentueux de son époque.
En outre, Battle Cry est un album assez varié, même si tous les titres, assez courts et efficaces, s'intègrent dans un registre bien défini. On passera néanmoins du très speed "Be My Wrench" au riff accrocheur de "Prince of Darkness", quand d’autres morceaux mettent en avant des lignes de guitare sur un riff cavalier. Dans tous les cas, Omen impose déjà son esthétique, bien rodée, et son identité sonore. Quelle meilleure illustration de leur direction musicale que "Battle cry", le titre éponyme, un hymne qui saura plaire aux plus exigeants des amateurs du genre ?
Amoureux de la NWOBHM, du Power Metal ou de la vague épique américaine, vous trouverez en Omen un groupe à votre mesure : son premier album est un petit bijou du genre. Foncez, les portes de l’Enfer sont ouvertes, et ça décoiffe.
A écouter : "The Axeman", "Death Rider", "In The Arena", "Battle cry"

















