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Critique d'album

Eloy


Dawn


(01/12/1976 - EMI - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Eloy

1- Awakening / 2- Between The Times / 3- Between the Times: Memory - Flash / 4- Between The Times: Appearance Of The VOICE / 5- Between The Times: Return Of The VOICE / 6- The Sun-Song / 7- The Dance in Doubt and Fear / 8- Lost!?? (Introduction) / 9- Lost?? (The Decision) / 10- The Midnight-Flight / 11- The Victory Of mental Force / 12- Gliding Into Light and Knowledge / 13- Le Reveil Du Soleil / The Dawn
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Avec cet hommage au soleil, Eloy illumine le monde d'un chef-d'œuvre progressif"
François, le 11/06/2019
( mots)

En 2019, Eloy réédite sa "Classic years trilogy" dans un coffret vinyle et cd, manière de revenir sur les trois albums qui ont permis au groupe d'atteindre le succès et qui constituent son acmé artistique. Si Ocean est indéniablement l’œuvre pour laquelle la formation est connue parmi les initiés, Dawn marque le premier temps fort de sa carrière, et peut-être même, son point d’orgue. 


La pochette nous fait immédiatement penser à Power and the Passion, puisque si ce n’est la couleur et le paysage en fond, sa structure inspire une ressemblance quelque peu trompeuse. En effet, cela masque une rupture au sein du groupe puisque Bornemann s’est retrouvé esseulé à la suite du précédent opus (à cause d’obscures manigances de manager) et a donc dû s'entourer de nouveaux membres, parmi lesquels Jürgen Rosenthal, issu de l’écurie Scorpions, qui s'installe aux fûts et à l’écriture des paroles. 


Cependant, un point commun avec Power and the Passion est à souligner : Dawn est également un concept-album. Cette fois, l'auditeur se retrouve dans un univers beaucoup plus mystique, entre ambiance éthérée et ode au soleil : le dernier titre évoque dans ses paroles, un certain "Nous sommes du Soleil" (souffrirez-vous l’accent allemand ?) … sorti trois ans plus tôt. Le monde progressif louvoie toujours entre macrocosme, dans ses inspirations, et microcosme, dans sa sociabilité, sans dire que Nicolas de Cues aurait pu être le Jon Anderson de la fin du Moyen-Age. On est en tout cas sur le pendant céleste d’Ocean à l’ambiance beaucoup plus aquatique. 


Les claviers, toujours aussi importants, sont exploités au maximum avec un panel de sonorités bien plus large, dont quelques expériences électroniques à l’occasion. Ils forment toujours un duo indispensable avec la guitare de Bornemann, qui se fait toujours aussi percutante, parfois incisive et cela dès le début de l’album - l’excellent "Beetween the Time" au riff imparable. Quant à la batterie, elle dépasse son simple statut d’accompagnement rythmique pour s’arroger le titre d’instrument à part entière, dans une perspective pleinement symphonique. La basse, dont le rôle central chez Eloy n’est plus à rappeler, reste parfaitement mise en avant, et le nouveau venu Matziol maîtrise avec habilité ses quatre cordes ("The Dance in Doubt and Fear"). Notons enfin, du côté instrumental, l’apport d’un orchestre, un exercice toujours un peu scabreux mais ici parfaitement à propos (au-delà des groupes de hard-rock qui s’y sont amusés, rappelons les expériences de Yes - plutôt malheureuses). 


L'homogénéité de l’album est aussi élaborée que la volonté de varier les plaisirs et les thèmes. Ainsi, tout l’album s’enchaîne dans une cohérence infaillible, alors que nous pouvons passer d’un morceau très électrique à un autre plus planant (surtout sur la fin de l’album). L’influence floydienne est souvent soulignée, j’oserai le blasphème en disant qu’entre les deux j’ai toujours préféré Eloy. Et je me demande réellement si ceux qui ont poussé cette comparaison au point de dénigrer nos compères allemands, ont prêté une oreille attentive à leur œuvre. Certes, la musique plane parfois, le côté space-rock est présent (moins sur cet album), mais encore… "The Midnight Fight", plus longue pièce de l’album, déborde d’énergie et de variations, si bien qu'on peine vraiment à trouver des similitudes avec Pink Floyd. A voir si la comparaison pourrait attirer des mélomanes curieux... 


Alors pourquoi parler de point d’orgue à propos de Dawn ? Paour "The Sun Song" et sa suite "The Dance in Doubt and Fear" qui forment un moment de grâce indescriptible, où tous les instruments sont mis en valeur (arrêtez-vous sur la basse ou la batterie, sans compter les lignes de clavier et les arpèges), les mélodies sont enivrantes , le travail sur les sonorités parfaits. Voilà dix minutes très riches qui dévoilent tout le talent de composition du groupe. Ces titres ne doivent pas éclipser le reste de l’album qui regorge de bijoux, dont certains trouvent leur cohérence à l’écoute de l’ensemble de l’opus ("Gliding Into the Light of Knowledge"). 


Avec Dawn, Eloy  se lance sur les routes de l’Allemagne pour des tournées enfin dignes de ce nom et fait décoller sa carrière grâce à des ventes importantes. La machine est lancée, leur empreinte dans l’histoire du rock se dessine - sur terre bien sûr, mais aussi au ciel avec cet hommage au soleil, et sous l’eau, avec Ocean


A écouter : "The Midnight Fight", "The Sun Song", "The Dance in Doubt and Fear"

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