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Critique d'album

Goo Goo Blown (Le Bonhomme)


Devilish Fantazïa


(27/11/2006 - Lez'art Music / AZ - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- I've got my own private killing company for assisted suicides (Corporate An / 2- Les Anges sont de fausses blondes / 3- Subaquachaotik Warriors / 4- Untitled #02 / 5- Bal(l)ade nocturne / 6- My Too-Busy Wife / 7- Le Cabinet des Fées / 8- Fantaisie démonacale / 9- Bloody Lovely Lady / 10- Daisy Soup & Pork Breast (to nuzzle in Dunwich)
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un monde édulcoré d’où s’échappe une symphonie électrique fascinante... "
FJ, le 06/04/2007
( mots)

Un monde édulcoré d'où s’échappe une symphonie électrique fascinante... Un conte rock original qui transporte vers des paysages fantastiques… Les violons accueillent un blizzard qui recouvre de son voile la folie des hommes… Une étrange forêt se dessine, à l'horizon, dans les montagnes, presque imperceptible… Les toits de la ville sont recouverts d'une neige éphémère qui atténue le désespoir et la peur… On discerne, au loin, un être élancé qui prépare son étrange noël… Un air d'opéra s’introduit, parfois, pour envelopper cette dimension tout droit sortie d’un rêve… L'apothéose instrumentale semble stopper net le temps dans un monde où la lumière fait face à l’ombre… Il était une fois Goo Goo Blown…

Derrière ce nom original semblant émaner d’un monde imaginaire qui comble la part de rêve qui entoure nos vies ordinaires, se dessine un groupe singulier. De part une association Pop Rock, appuyée d’un puissant trio à cordes, la complémentarité de ces sept musiciens forme un brassage de style et d'influences qui donne la particularité de ce conte de la folie extraordinaire… Après avoir enregistré un premier EP remarqué Subaquachaotik Warriors, beaucoup fréquenté les groupes de la scène locale ( Jack The Ripper , Syd Matters , Los Chicros …) et tourné en première partie de Tue Loup , Venus , Autour de Lucie ou Zita Swoon , ce groupe parisien nous sert, prêt à savourer, son premier album énigmatique Devilish Fantazïah.

Mais plus qu'un groupe, Goo Goo Blown se présente sous la forme d’une entité atypique qui déverse sa musique au confins d’un monde à part, d’une vie enchanteresse, d’une lumière à la fois éblouissante et obscure… "L'univers de Goo Goo Blown est fait de mondes parallèles souvent crépusculaires, toujours contrastés, comme dessinés par Hayao Miyazaki et mis en scène par Tim Burton ou Caro et Jeunet. Une planète ambiguë, décalée, à rebours, terriblement fin de siècle malgré l’époque, furieusement romantique et échevelée. Un théâtre de la cruauté, mystérieux et sensuel".

"I've Got My Own Private Killing Company For Assisted Suicides (Corporate And National Death Yard)", premier titre de Devilish Fantazïah donne le ton de l'album et dégage une symphonie électrique qui ensorcelle. Les violons placent un décor à la fois doux et violent. Le refrain transporte dans l’univers de Tim Burton, mais ce n’est qu'un leurre… Le rêve s’efface pour laisser place à l'obscurité et soudain, les ténèbres surgissent, comme l’attente d’une apocalypse lente, mais sans douleur…

Les pistes s’enchaînent avec contraste, jonglant de mélodies douces, reflétant un martyre poétique, à des paysages attrayants où une ombre survole continuellement les innocents qui ne se doutent que leur vie n’est que mirage. Les influences travaillées de Gospeed You ! Black Emperor sur "Bal(l)ade Nocturne" et "Le Cabinet des Fées" se ressentent agréablement et chaque final s'élève vers une apothéose musical envoûtante.

"Untitled #02" confirme cette ambiguïté sonore. La voix et les choeurs fascinent avec douceur et passion, mais le vent glacial que génèrent les violons change radicalement le ton en douleur, et le rythme varié que cette symphonie impose, procure cette intensité frissonnante de plaisir et de désespoir indéfinissable. L’intro de "My Too-Busy Wife" plane sous l'ombre de Mogwai . Les sonorités sont colorées et intenses à la fois, un sentiment d’apaisement enveloppe l'air, comme un souffle frais, une renaissance, un espoir…

Le mystère s’étoffe autour de chansons résolument Rock où la spontanéité et la hargne des premiers albums de Placebo se fait sentir. Le titre "Bloody Lovely Lady" réunit les éléments d’une bande originale d'un film dramatiquement magique. Son final instrumental distribue, au sons des violons, une fatalité que la passion ne pourrais empêcher… Le sang coule sur ce corps nappé de rouge… Et pourtant il semble en paix…

Quant à "Daisy Soup & Pork Breast (To Nuzzle in Dunwich", il clôture l’album autour de riffs rapides et mélodiques pour, finalement, laisser place aux cordes qui, tout au long de l’album, sont omniprésents et déversent leur flot de cruauté maligne et fascinante. Le temps s’arrête, la musique tourbillonne pour mieux happer ses proies frêles et inconscientes, l’histoire s’arrête… pour l’instant…

Entre passages calmes et riffs mélodiques qui contrastent ces univers parallèles, les influences musicales se dégagent agréablement pour former un conte rock mystérieux, entremêlé de stupeur et de confusion. Fermez les yeux, laissez vous emportez au grès des violons, les rires et les pleurs ne sont qu’un souvenir désormais… Tout recommence…

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