Thomas Winter et Bogue
Thomas Winter et Bogue
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1- J'ai rendez-vous / 2- Allez viens petite / 3- Batifole / 4- Quitte moi / 5- J'me sens vidé / 6- Rêverie / 7- Le balayeur / 8- Mes peines / 9- Tattoo / 10- Courir / 11- L'automne
En voilà une bien belle surprise, et française qui plus est ! Vous avez déjà sûrement pu entendre le titre "Batifole" sur les ondes du Mouv'. Assez surprenante au départ, cette chanson nous projette directement dans le monde de Thomas Winter, et de ses textes crus, sans tabou mais tellement sensibles, agrémentés de l'univers électrique de Bogue, qui lui se charge de la musique.
L'album éponyme commence sur un concept plutôt sympa de chansons qui semblent se suivre en ordre chronologique. Elles retracent différentes étapes de la vie d'un couple, en commençant tout naturellement par le premier rendez-vous. "J'ai rendez-vous" met dans le bain d'une musique rock chargée d'effets électro de toutes sortes, et d'une voix suave qui ne manque pas de créer cette émotion si particulière qui parcourt cet album.
Après la première rencontre, suit le premier baiser sur la très douce "Aller viens petite". "Les grandes petites" ne manquera pas de préciser Thomas sur scène. Puis vient le passage aux choses sérieuses avec "Batifole", description très charnelle du passage à l'acte. Des textes qui gêneront très sûrement les vieux catho, mais qui rentre parfaitement dans le cliché "Sex, Drugs & Rock'n'roll".
Avec la lâcheté connue aux hommes, "Quitte moi", chanson en acoustique, rappellera sûrement de pénibles souvenirs à bien des personnes. Mais finalement, dans "J'me sens vidé", on nous annonce "j'peux pas quitter quelqu'un qui m'aime", qui laisse à peu près le même malaise. Enfin "Rêverie" évoque aussi un malaise avec une pluie de paroles efficaces, assez indépendant du reste, mais qui ne semble pas se décrocher des titres précédents.
Les cinq titres qui concluent cet excellent album sont à placer dans le même registre, des petits trucs de la vie. "Le balayeur", par exemple, est inspiré par sa propre expérience professionnelle. Il faut aussi avoir vu une fois Thomas pour comprendre que "Tattoo" évoque aussi un de ses hobbies. L'album se termine très mollement sur "L'automne", qui après le très électrique "Courir", semble un peu insuffisant, mais pas de quoi en faire un fromage.
Il va donc falloir compter sur Thomas Winter et Bogue à l'avenir, avec des paroles sincères, une voix plutôt originale, et une musique de grande qualité, ces deux là ne devraient pas manquer de ravir un large public.