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Critique d'album

Dool


Summerland


(10/04/2020 - - Tool enrhumé - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Sulphur & Starlight / 2- Wolf Moon / 3- God Particle / 4- Summerland / 5- A Glass Forest / 6- The Well's Run Dry / 7- Ode to the Future / 8- Be Your Sins / 9- Dust & Shadow
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Peine et paradis perdus"
François, le 29/04/2024
( mots)

Quand le poète avait affirmé que "la solitude n’est plus une maladie honteuse", il n’avait aucune volonté de rassurer les dingues et les paumés prostrés dans leur isolement, bien au contraire, il s’agissait de célébrer la désolation comme matrice d’un nouveau rapport au monde voire, d’une poétique. Au moins autant que l’amour, la mélancolie a toujours été une source d’inspiration artistique, en particulier pour le rock dont certains représentants adoptent la posture du nouveau romantique et passent ainsi facilement du spleen à l’idéal. A la légèreté optimiste des Beatles, propre aux 1960’s encore bercées par l’enthousiasme de l’après-guerre (et, en l’occurrence, par l’idéal), répond la lourdeur de la new-wave ou du rock gothique, écho aux crises économiques et au refroidissement des relations internationales.


S’il y avait une typologie à dresser entre ces deux extrêmes, on rangerait Dool dans la seconde catégorie.


L’histoire du groupe est déjà lugubre, puisque le combo néerlandais comporte deux membres issus de la formation psychédélique The Devil’s Blood, dont la carrière avait été interrompue par le suicide de son guitariste/chanteur en 2014. En 2015, ces musiciens entourent Raven van Dorst pour former Dool dont le premier album, Here Now, There Then, voit le jour en 2017. La musique est sombre, envoutante, parfois Doom ou psychédélique voire un peu pop et porté par un chant féminin (ici utilisé comme un simple adjectif descriptif, par respect pour l’artiste intersexe).


Le voyage vers le Summerland, territoire néopaïen où se niche un temple viking ou une église nordique perdue dans des brumes rouges du Niflheim, se réalise dans un élan désespéré, accompagné par la langueur et la peine des arpèges de la sublime ballade "Summerland" qui gagne en intensité à mesure que se rapproche notre destination. "Dust & Shadow", autre longue pièce de l’album, aux faux airs du Clan de Siciliens, est une danse crépusculaire dont les variations alternent entre une douceur triste et une grandiloquence mélancolique.


Dool a le sens de la composition accrocheuse, du refrain imparable ("Sulphur and Starlight", "Wolf Moon"), du riff saisissant ("Be Your Sins", au "chaloupage" quasi-funky et à la rythmique disco), et se dote d’aspérités pop/post-rock indéniables ("God Particle", "Ode to the Future" sorte de chute de Nirvana unplugged) judicieusement associées au registre metallique (agencement magnifié sur le lancinant et tantôt folk "A Glass Forest"). On en arrive à penser aux Stanglers dans leur phase la plus contemporaine à l’écoute de "The Well’s Run Dry".


Tout au long de ses neuf pistes, Summerland ne souffre d’aucune faiblesse et, malgré la mélancolie qui enrobe l’entièreté de l’opus, il bénéficie de compositions immédiatement accessibles et catchy tout en ne transigeant pas sur la complexité de l’écriture – ce qui n’est pas un mince effort.


A écouter : "Summerland", "Be Your Sins", "A Glass Forest", "Ode to the Future"

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