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Critique d'album

Hacride


Lazarus


(20/04/2009 - Listenable - Death/Prog - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- To Walk Among Them / 2- Act Of God / 3- Lazarus / 4- Phenomenon / 5- A World Of Lies / 6- Awakening / 7- My Enemy
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Hacride frappe un grand coup avec un très bon troisième album."
Pierre, le 03/11/2009
( mots)

Imaginez en plein marais poitevin une troupe d’irréductibles prêts à faire saigner les oreilles de la France. La Klonosphère, voici leur doux nom, rassemble des musiciens, des amis, des groupes dans une ferveur créatrice impressionnante. En 2008 on l’avait bien compris avec l’arrivée de All Seeing Eyes, dernier opus de Klone, totalement libéré des carcans du métal, puis en début d’année avec Mistaken Element et la frappe chirurgicale que fut Mind Over Matter. Cela est dit, cette année signera aussi le retour d’Hacride. Et qu’il était attendu ce petit nouveau après un Amoeba qui nous avait concassé les tympans, sans pour autant faire l’unanimité. Il faut le reconnaître, les petits gars d’Hacride ont joué leur chance (leur talent) à fond et l’on peut dire qu’ils ont de la réussite.

 L’album commence fort : Hacride a fait preuve de beaucoup de culot en débutant par un morceau de bravoure de quinze minutes, pièce maîtresse de l’album. Pari risqué, mais pari réussi puisque "To Walk Among Them" est une tuerie sonore. Une légère intro à la guitare sèche, qui n’est pas sans rappeler celle de "Pertubed", première piste d’Amoeba, et l’auditeur est lâché dans le vif du sujet : un métal construit et entêtant. Qu’elles sont loin les cavalcades syncopées des premiers albums, Lazarus fait la part belle aux ambiances. Elles s’installent dans l’espace au fil des minutes distillant une mélancolie matinée de colère : les poitevins ont réussi à se construire un son qui leur est propre. Que les fans se rassurent, il s’agit toujours d’un groupe de métal extrême et des titres comme "Acts Of God" ou "A World Of Lies" sont toujours là pour nous faire headbanger, mais l’on sent ici et là qu’un virage a été pris.

En effet, si "To Walk Among Them" est impressionnant de maîtrise et d’implication, les morceaux suivants ne sont pas en reste. On peut même voir dans cette piste d’ouverture une bande-annonce du film qui va se jouer sous nos yeux : tous les meilleurs passages sont là et donnent une envie urgente d’en savoir plus. Le risque aurait été, comme c’est souvent le cas avec une introduction de ce calibre, que la galette s’effondre sur la durée. Il n’en est rien. Les sept titres de Lazarus dépeignent une même atmosphère pesante tout en offrant de manière systématique un véritable travail aussi bien au niveau des riffs, toujours très affûtés, que du chant, très propre.

Celui-ci est sans doute un des vecteurs majeurs de l’évolution d’Hacride vers une musique plus mélodique et plus prog (aucun morceau de moins de six minutes). Les progrès faits par Samuel Bourreau sont tout bonnement impressionnants. Si son growl était déjà très poignant sur Amoeba, son chant clair était quasiment absent. Désormais le monsieur se permet de faire les montagnes russes entre ses hurlements, tantôt plaintifs tantôt furieux, et son chant clair. Ce qui permet au groupe de proposer une palette d’émotions bien plus grande. À ce titre, il faut aussi souligner que le mixage de l’album, bien moins « dans ta face » qu’Amoeba, permet une écoute plus attentive et laisse plus de place à la  voix ainsi qu’aux autres éléments de la mélodie, et particulièrement aux claviers qui font une entrée remarquée sur "My Enemy".

Pour autant Lazarus reste un album complexe dont les trésors ne se laisseront pas appréhender facilement. Il faudra de la patience aux plus novices pour venir à bout du déluge tellurique que nous offre ici Hacride. Enfin, si ce nouvel effort constitue un très bel album de métal, certaines imperfections pourront faire réagir les plus réfractaires. À cet égard on notera, à certains moment, un léger manque de naturel dans les parties en chant clair, ou encore (un détail me direz-vous) l’accent anglais de Samuel, pas toujours au top.

Avec Lazarus Hacride accouche d’un des plus beaux albums de métal français de l’année et se rend indispensable. Les influences ont changé, ont été mieux digérées : Meshuggah se fait plus discret et l’on perçoit un peu plus d’Isis ou de Cult of Luna ici et là (sur "Phenomenon" notamment). Le cap du troisième album est passé avec succès et l’on ne peut s’empêcher de penser à l’ampleur qu’avait pris à l’époque Gojira après la publication de leur From Mars To Sirius, troisième album à la démarche proche de ce nouveau Hacride…

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