Apocalyptica
Apocalyptica
Produit par Apocalyptica
1- Life Burns! / 2- Quutamo / 3- Distraction / 4- Bittersweet / 5- Misconstruction / 6- Fisheye / 7- Farewell / 8- Fatal Error / 9- Betrayal/Forgiveness / 10- Ruska / 11- Deathzone
Apocalyptica : derrière ce nom kitsch façon black métal se cache l'un des groupes les plus mélodiques et, plus généralement, l'un des plus novateurs de la scène métal actuelle, faisant figure de véritable "outsider".
Les 3 violoncellistes finlandais (anciennement 4 avant le départ de Antero Manninen en 99) nous avaient déjà ébloui avec une première mouture exclusivement composée de reprises de Metallica, aux violoncelles bien entendu, et une deuxième y intégrant également des reprises de titres cultes dans le milieu du métal tels que "Refuse/Resist" de Sepultura ou "Domination" de Pantera. Avec leur troisième album, Path, ils nous ont montré leurs véritables talents de compositeurs (qui ne sont pas des moindres) alternant thèmes classiques et hymnes au métal symphonique. Sur leur quatrième, la nouveauté venait de l'introduction d'une batterie au sein de leur musique, les p'tits gars s'étant quand même "offert" les services de M. Dave Lombardo, batteur mythique de Slayer.
Sur cet album (donc le 5ème) la nouveauté vient de l'apparition du chant dans les compos. ainsi que d'un batteur à part entière en la personne de Mikko Siren (également batteur du groupe Megaphone) bien que Dave Lombardo officie toujours sur certains titres. Dans le même ordre d'idée, les 3 bonhommes n'assurent pas aux mêmes les "vocals": c’est ainsi que l'on retrouve Lauri Ylonen, chanteur de The Rasmus (oui je sais mais pas de jugement hâtif…), Ville Valo de HIM ou encore Emmanuelle Monet du groupe français Dolly.
Il faut bien avouer que, hors de son contexte, Lauri Ylonen use de ses cordes vocales de manière tout à fait crédible comme en témoigne l'endiablée "Life Burns!" en introduction (chanson type "single" auquel le groupe ne nous avait pas habitué mais qui s'avère très bien ficelée) ainsi que "Bittersweet" où il est en duo avec Ville Valo. Cependant, les pistes purement instrumentales restent majoritaires sur l'album: les violoncellistes venus du froid excellent une fois de plus dans le style qu'ils ont eux même instigué à grands coups d'archers comme en témoigne "Quutamo", "Distraction" ou "Misconstruction". Les superbes thèmes classiques dont nous avait habitué le groupe sont toujours présents avec "Farewell", "Ruska" (accompagnée d'un piano) et "Deathzone", à la fin de laquelle, en "bonus track", on retrouve une version de "Quutamo" avec Emanuelle Monet au chant (et en français !...bon nous ça nous parait un peu naze mais à l'étranger ça doit l'faire non ?). Certaines pistes sont de véritables défouloirs mélodiques: même si les 3 ont tendance à se perdre dans les méandres de leurs violoncelles électriques ("Fatal Error"), il parviennent tout de même à nous transporter avec "Fisheye" et "Betrayal/Forgiveness" (sur lesquelles Dave Lombardo officie à la perfection).
Apocalyptica n'avait d'orses et déjà plus rien à prouver avec ce 5ème album mais nous livre une fois de plus une superbe galette. Les nouveautés présentes sur chaque album et la notoriété grandissante du groupe (qui lui fait enchaîner les partenariats avec des pointures du métal comme Max Cavalera ou Matthew Tuck) nous font trépigner d'impatience en attendant la suite. Prochain album pour 2007 (sur lequel Dave Lombardo sera encore une fois présent !).