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Critique d'album

Beach House


Bloom


(14/05/2012 - Sub Pop - Dream Pop - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Myth / 2- Wild / 3- Lazuli / 4- Other People / 5- The Hours / 6- Troublemaker / 7- New Year / 8- Wishes / 9- On the Sea / 10- Irene
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Fragile et tumultueux, un spleen bien orchestré. "
Matthieu, le 30/01/2013
( mots)

Il y a des groupes qu’on attend plus vraiment. Ceux qui ont déjà fait leur preuve, ceux qui ont livré des albums convaincants par le passé, ceux dont le talent ne peut plus être contesté. Mais comme une histoire d’amour sur grand écran, Beach House à su revenir,  émouvoir, surprendre et séduire à nouveau. Ce Bloom là est un éclat de grâce, une effusion de mélancolie, un bourgeon à fleurs de peau, plus que jamais. 

Produit par Chris Coady (TV On The Radio, Yeah Yeah Yeahs, Foals), ce nouvel opus ne renie pas l’identité des Baltimoriens. Le son du duo reste dans la lignée des productions passées car six ans après un premier album éponyme, Beach House et son parfum mélancolique composé d’arpèges de guitare, de claviers profonds et d’une voix à la religiosité androgyne ne s’est pas évaporé. "Myth", premier morceau de ce grand tableau à la Kandinsky, commence d’ailleurs comme "Gila", une des compositions majeures de Devotion, deuxième album des Américains sorti en 2008. Une boîte à rythme seule, comme pour montrer qu’on peut parler aux gens, les faire s’émouvoir avec peu de chose. Les mélodies d’Alex Scally ne sont jamais loin. Elles font la beauté et la fragilité des chansons tandis que, Victoria Legrand, toujours plus majestueuse, semble s’adresser directement au ciel avec sa voix diaphane.

Dream-pop irréversiblement éplorée, résiliée, le contraste entre les rythmiques de la batterie et les longues plages des claviers dessine un ciel  immensément livide. Il est pourtant foisonnant de couleurs, "Myth", "Wild", "Lazuli" s’y abattent comme des hymnes à la tristesse d’une mélancolie troublante. La beauté de Beach House réside dans l’ambiguité de son oeuvre. En apparence dramatiques, les poèmes des Baltimoriens expriment une ode à la liberté. Sous une neurasthénie lourde comme l’enfer, un sentiment d’excitation se développe dans de nombreux morceaux. Certains d’entre eux comme "The Hours", "Lazuli" ou "Wishes" psalmodient une monotonie dansante dans laquelle on se laisse entrainer en oscillant de la tête. 

Contrairement à ses prédécesseurs, Bloom se détache des formes basiques de la pop. Les Marylandais ont favorisé des structures déconstruites où l’on ne distingue plus forcément refrain et couplet. Auparavant limité dans la variante des sonorités, Beach House a semble-t-il trouvé l’astuce pour se défaire d’une musique trop répétitive au goût de certains. A l’instar de "Irene", dernier morceau de l’album, la gestion croissante de l’intensité créée une tension aussi enivrante qu'intrigante. Mais à trop tendre la corde celle-ci pourrait finir par céder. Dans cette symphonie effervescente, le tourbillon ne s’arrête jamais. Bloom aurait mérité un ou deux interludes pour donner un supplément de magie, un aspect apaisant et mystérieux en guise d’appendice. L’album s’avale malheureusement si vite qu’on en oublie trop rapidement la saveur. Ce défaut n’en est pas un puisque chaque nouvelle écoute se fait avec plaisir et l'impression d'une première fois. 

De manière assez inattendue, Beach House a réussi à se forger une identité telle qu’il est impossible de comparer le duo à n’importe quel autre artiste. Bloom s’inscrit aujourd’hui comme un album référence de la dreamp-pop nostalgique. L'accueil de l’album a d'ailleurs été majoritairement favorable, de quoi remonter le moral de ces deux oiseaux fragiles. 







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