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Critique d'album

Caligula's Horse


Rise Radiant


(22/05/2020 - Inside Out - Prog bien monté - Genre : Rock)
Produit par Sam Vallen

1- The Tempest / 2- Slow Violence / 3- Salt / 4- Resonate / 5- Oceanrise / 6- Valkyrie / 7- Autumn / 8- The Ascent
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Les Australiens confirment enfin tout le bien que l'on pensait d'eux"
Nicolas, le 04/07/2020
( mots)

Il y a certains groupes, comme ça, que l’on hésite à plébisciter, même si l’on ressent intérieurement qu’ils ont tout pour séduire. Il y a quelques années de cela, quand Etienne était encore parmi nous, il m’avait indiqué les australiens de Caligula’s Horse, remplissant lui-même la fiche groupe et postant quelques actualités ad-hoc… sans s’aventurer pour autant vers une critique ! A l’époque, l’écoute d’In Contact, quoique intéressante, ne m’avait pas totalement convaincu, sans pour autant que je trouve à y redire, et cela ne m’avait pas décidé à franchir le pas. Il semble que cette fois-ci Rise Radiant soit la bonne, l’occasion de vous faire découvrir une formation talentueuse et non moins intéressante.


Pour la petite histoire, le cheval de Caligula se nommait Incitatus, il s’agissait de l’étalon vedette d’une écurie de courses de char dont l’empereur romain fou était un fervent admirateur, au point de le couvrir de luxe (écurie en marbre, mangeoire en ivoire, collier en or incrusté de pierres précieuses, manteau de pourpre). C’en était arrivé à un tel point qu’il envisageait de le faire élire sénateur… même s’il faut plutôt voir cette dernière vue comme une provocation de Caligula vis-à-vis des notables romains que comme une réelle preuve de démence.


Caligula’s Horse œuvre dans une veine metal prog saupoudrée de djent à mi-chemin entre Dream Theater pour la partie épique / lyrique et Wolverine - Haken pour le versant mélodique, avec un soupçon de TesseracT dans les sonorités de guitare. Autant dire que l’on a affaire à une musique technique tout autant qu’habitée, un équilibre que le théâtre à rêve, quoique sensiblement mieux armé que cet alter ego australien junior, peine toujours à consolider sur ses diverses livraisons. C’est encore la guitare qui rapproche le plus les deux formations tant le jeu de Sam Vallen - l’âme des kangourous - rappelle celui de John Petrucci, en moins virtuose cependant. Les autres instrumentistes, s’ils ne sont pas en reste, ont moins l’occasion de briller, sans doute parce que les compositions ne font pas tant la part belle aux cavalcades instrumentales qu’à un tronçon musical davantage porté sur l’émotion. Un équilibre qui trouve sur Rise Radiant un très beau point d’équilibre.


“The Tempest” ouvre le bal de fort belle manière : ça cogne sec, ça bastonne, ça envoie des gnons avec les instruments, mais très vite le couple chant-synthé nous fait décoller tout en douceur. On en profite pour saluer les qualités vocales de Jim Grey, toujours juste dans sa délivrance, entre pudeur émotive et lyrisme contenu. Le titre réalise une sorte de condensé du style et du savoir-faire de Caligula’s Horse, cette verve pop sous-tendant des compositions épiques très solides techniquement, avec un tempo soutenu volontier asymétrique, un refrain qui éclate en pleine lumière et des phases plus contemplatives que vient stimuler un solo de guitare souvent bref mais particulièrement démonstratif. À défaut de style totalement original, les australiens empruntent à beaucoup de leurs condisciples, et si les albums précédents manquaient sans doute de personnalité, on sent là que leur musique arrive à pleine maturité. Même son de cloche sur le mi-percutant mi-planant “Slow Violence” et, plus loin, sur l’héroïque “Oceanrise” qui rappelle un peu les élans mystico-mythologiques des regrettés Fair To Midland. L’album ménage de jolies réussites, dans la douceur avec le splendide “Autumn” (le plus beau moment du disque, impeccable d'émotion) comme dans l’ire avec le redoutable “The Ascent” qui s’enchaîne sans crier gare avec le précédent, fort belle conclusion duale. Mais on profitera aussi d’un joli “Valkyrie”, plus ramassé mais non moins percutant et long en bouche. Plus discutable en revanche, La charnière post-introductive “Salt” (un poil téléphonée et peu inspirée dans ses syncopes) - “Resonate” (beau mais sans grand intérêt) ne change pas grand chose à l’affaire et ternit un peu la qualité globale de ce Rise Radiant fort appréciable, suffisamment saisissant pour marquer l’auditeur dès la première écoute mais suffisamment profond pour lui laisser loisir de découvrir d’autres agréments lors des tours de platine suivants. On en redemande, et malgré la qualité des acteurs de la scène metal prog contemporaine, on ne doute pas de voir Caligula’s Horse tenir le haut du pavé dans les années à venir, si ce n’est  déjà fait à l’heure actuelle.

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