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Critique d'album

Head Machine


Orgasm


(00/05/1970 - Taboo - Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Climax - You Tried to Take It All / 2- Make the Feeling Last / 3- You Must Come With Me / 4- The Girl Who Loved, the Girl Who Loved / 5- Orgasm / 6- The First Time / 7- Scattering Seeds
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un bel exemple des explorations heavy de 1970 avec un ancêtre d'Uriah Heep"
François, le 03/07/2020
( mots)

Un petit mot sur la pochette afin de dissiper des interrogations pour les futurs acquéreurs d’une copie. Sur le site, l’album est illustrée par la version originale (donc britannique), dont il semble que seule une version cd de Aurora (copie légale ?) reproduise (version trouvable sur les sites du Royaume-Uni, soi-disant de meilleure qualité). Vous trouverez donc la plupart du temps la version plus psychédélique avec un coquillage, qui reprend la pochette de la version française, et ce pour les rééditions vinyl et cd. Quant au 33 tours originel, les prix sont souvent prohibitifs. 


A priori, Head Machine et son unique album ne sont qu’un élément parmi d’autres de la vague heavy qui submerge le Royaume-Uni au début des années 1970. Néanmoins, le fait que ce groupe éphémère soit un enfant des Gods lui donne une importance dans les maillons qui forment la grande chaine du rock. En effet, Ken Hensley (sous pseudonyme, Ken Leslie) à la guitare et aux claviers, ainsi que Lee Kerslake à la batterie rejoignent ensuite Uriah Heep, formation bien plus connue et importante pour l’histoire du rock. 


Avec son titre provocateur (dont la thématique revient au fil des morceaux), il semble que l’album fut avant tout pensé comme un coup commercial, ce qui en dit long de la popularité du hard-rock naissant en 1969/1970. Seulement, si le résultat est plutôt satisfaisant, il n’est pas exceptionnel, avec tout de même des titres qui sortent du lot. 


Musicalement, on se trouve dans une des productions parmi les plus lourdes de l’époque, qui souffre évidemment peu la comparaison avec Black Sabbath et ses deux sorties de 1970. Tout de même, l’excellent "Orgasm" avec son riff simple (une descente jouée en midtempo) mais très efficace, est un manifeste pour un hard-rock qui ne tergiverse pas en termes de dureté et de saturation. Sa deuxième partie (avec solo), quoique parfois maladroite, constitue une belle montée en puissance. Dans la liste des titres remarquables, évoquons "Climax You – Tried to Take It All" : belle introduction aux claviers épiques, ligne de basse entraînante, interventions à la guitare réalisées avec tact. Il y a même une petite touche américaine (à la Grand Funk) qui se laisse savourer, surtout avec sa transition vers un blues-rock dans un second temps. 


La guitare est donc très lourde mais les lignes mélodiques au chant rappellent parfois les années 1960 : "You Must Come with Me" et "Scattering Seeds" (au final renvoyant à "Whole Lotta Love") sont assez spectaculaires dans cette fusion. Ce sont indubitablement de bons titres heavy ; les restes des 1960’s donnent des résultats plus douteux quand ils ne sont pas mêlés aux guitares rugueuses ("Make the Feeling Last").  


La touche de Ken Hensley est sensible, si bien qu’Uriah Heep apparaît en filigrane sur "The First Time" où les claviers et les chœurs s’imposent dans un style tout à fait heepien et presque progressif. Il est toujours intéressant de voir se dessiner les contours esthétiques du rock devant nos oreilles. 


Découvrir Head Machine est donc une invitation à entrer dans le détail de l’histoire du rock, en prenant le risque d’y trouver de très bonnes choses. Sachez qu’avant Uriah Heep et après Head Machine, il y eut également Toe Fat qui sortit deux albums en 1970, dans le répertoire desquels on retrouve des titres issus d’Orgasm. C’est donc une riche année pour Ken Hensley. 


 

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