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Critique d'album

Storm Orchestra


Get Better


(11/04/2025 - Mascot Records - - Genre : Rock)
Produit par Bertrand Poncet

1- Bright Soul / 2- Drummer / 3- Crush The Mirrors (feat. Chunk! No, Captain Chunk!) / 4- Superplayer / 5- Cut Loose, Somehow / 6- Désolé (feat. JJ Wilde) / 7- We Will Be The Last / 8- Tear Myself Down / 9- The Game / 10- Get Back In Time / 11- Our Victory / 12- Trash The Room
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"L’effet de surprise n’est plus, mais Storm Orchestra a encore de sacrés arguments à faire valoir"
Franck, le 19/05/2025
( mots)

En 2023, Storm Orchestra faisait l’effet d’une petite bombe sur la scène hexagonale avec la sortie de What a Time to Be Alive, un premier album aussi explosif que maîtrisé. Sans prétendre révolutionner les codes d’un power rock musclé déjà bien balisé — notamment par des formations britanniques comme Royal Blood, Nothing But Thieves ou Dead Poet Society — le trio parisien parvenait à imposer sa patte, alliant énergie brute et ambition affirmée. Une démonstration éclatante que le rock made in France peut, lui aussi, viser haut et s’exporter sans rougir de la comparaison. Conscient de son potentiel, le groupe n’a pas laissé retomber la pression : première partie de la tournée européenne de Royal Republic, passage remarqué sur la scène de l’Olympia aux côtés de Black Stone Cherry, Ayron Jones, et plus récemment The Warning — Storm Orchestra a su battre le fer tant qu’il était chaud.


Tout au long de l’année, c’est aussi sur les réseaux sociaux qu’on a vu émerger une autre facette du groupe : celle d’un trio attachant, drôle, et habile dans l’art de fédérer sa communauté - en témoignent les vidéos pleines d’autodérision, comme celles autour du faux casting pour un nouveau batteur (une série de vidéos qui annonçait la sortie du morceau "Drummer"). Après une campagne de promotion menée tambour battant - trois singles, trois clips - voici enfin Get Better, un deuxième album attendu, qui, comme son nom l’indique, entend bien franchir un cap dans l’ascension du groupe.


L’album tient globalement ses promesses avec un début d’album explosif et sans temps morts, envoyant sans ménagement ses meilleures munitions dans la bataille : des morceaux directs, immédiats et résolument fédérateurs ! Dès les premières secondes, "Bright Soul" donne le ton : riffs massifs, énergie pop contagieuse, et une ambiance électrique qui embarque l’auditeur sans détour. Dans une veine plus légère, le fameux single « Drummer » se révèle quant à lui d’une efficacité redoutable avec sa rythmique enjouée et ses accents punk évoquant parfois les dernières réalisations de Weezer.


Si certains titres restent dans la droite lignée de ce qu’on a pu entendre récemment d’un Royal Blood ("Superplayer"), d’autres se démarquent avec un penchant de plus en plus affirmé pour les musiques extrêmes, à l’image d’un "Crush the Mirrors" bifurquant de manière assez inattendue vers un final sans concession illustré par les hurlements du chanteur de Chunk! No, Captain Chunk! Une association à première vue improbable, mais qui renforce la dynamique percutante du morceau. Chaque titre semble d’ailleurs avoir été conçu avec une seule idée en tête : l’impact scénique. Et à ce jeu-là, Storm Orchestra prouve qu’il sait tirer parti de ses influences pour façonner un son à la fois cohérent et puissamment calibré pour le live.


Storm Orchestra se donne clairement les moyens de ses ambitions : une production revue à la hausse, des collaborations audacieuses (dont l’intervention de la chanteuse JJ Wilde), et une quête assumée du riff fédérateur, de celui qui fera vibrer les foules. Mais à trop miser sur l’efficacité, le groupe tombe parfois dans une forme de facilité, perdant au passage un peu de cette spontanéité qui faisait le charme de son précédent opus. C’est ainsi que des morceaux comme "Cut Loose, Somehow", manifestement conçus pour faire danser, finissent par lasser à force de linéarité, la faute à un refrain un brin agaçant. Même constat pour "Tear Myself Down", dont la puissance rythmique ne suffit pas à compenser la monotonie de riffs trop convenus pour marquer durablement. Tout au long de l’album, le trio francilien dévoile un éventail d’influences plutôt large, mais peine parfois à les transcender. Certaines compositions, comme "Get Back in Time", s’enlisent dans une structure trop prévisible et une formule répétée, quand d’autres - à l’image de la ballade pop-rock "Désolé" - illustrent une volonté d’ouverture louable, mais encore trop timide pour convaincre pleinement.


Get Better n’en demeure pas moins un album de bonne facture, plaisant de bout en bout, et traversé de véritables fulgurances. On pense notamment à la belle intensité émergeant de "Our Victory", qui dévoile une facette plus progressive et déstructurée du trio français. Storm Orchestra ne ménage pas ses efforts, se révélant particulièrement généreux - quitte à en faire un peu trop (le défouloir "Trash the Room") –, et confirme qu’il dispose de toutes les cartes en main pour s’imposer durablement.


La critique reste quoiqu'il arrive subjectife, mais une chose est sûre : les nouveaux titres de Get Better risquent de faire des étincelles sur scène !


  


A écouter : "Bright Soul", "Drummer", "Our Victory"

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Commentaires
Ben, le 19/05/2025 à 17:04
M'attendais pas à cette critique. C'est le top album cette année.