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Critique d'album

Accept


Metal Heart


(04/03/1985 - CBS / BMG - Heavy / Power / Speed - Genre : Hard / Métal)
Produit par Dieter Dierks

Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Au cœur de l'industrie lourde sidérurgique"
François, le 06/12/2025
( mots)

En 1985, l’Allemagne connaît une petite révolution musicale du côté des musiques saturées : d’un côté, Helloween donne naissance au Power Metal avec Walls of Jericho, de l’autre, le Thrash Metal national inaugure une voie bien plus extrême que celle empruntée par les États-Unis avec Endless Pain de Kreator, Infernal Overkill de Destruction et l’EP In the Sign of Evil de Sodom. Bref, les tauliers du genre font face à une concurrence rude et ils doivent confirmer qu’ils sont toujours à la page au risque de se faire remplacer par cette nouvelle génération.


Si le défi peut paraître immense, c’est une paille pour Accept qui met au monde l’un de ses meilleurs albums, l’immense Metal Heart, porté par l’hymne du même nom - "Metal Heart" – dont le riff lourd et les chœurs guerriers contrastent avec la subtilité des citations classiques – une Marche Slave de Tchaikovsky en introduction, un extrait de la Lettre à Élise de Mozart lors du solo virtuose qui mêle les touches orientales aux effusions débridées et bruyantes à la Van Halen. Cette pièce maîtresse trouve un écho en fin album avec le tout aussi épique "Bound to Fail".


À cette époque, Accept chercher à percer aux États-Unis, une ambition qui nécessite de prendre le temps d’une longue gestation pour mettre en place une écriture millimètre, d’autant plus que cette évolution ne doit pas se transformer en trahison. Le groupe soigne vraiment les compositions en ce sens, à la manière de Scorpions sur "Living for Tonite" ou de Van Halen sur "Screaming for a Love-Bite", le titre le plus FM plutôt bien fait avec un chorus remarquable. Côté tubes, "Midnight Mover" est des plus inspirés avec son riff et son refrain californiens ainsi que son solo mélodique.


Du reste, Accept reste fidèle à ses racines hard-rock en les aménageant avec des sonorités modernes : "Up to the Limit" laisse ainsi imaginer ce qu’aurait pu offrir AC/DC s’ils avaient eu un peu plus d’inspiration à la même époque. Les Australiens viennent aussi à l’esprit sur "Too High to Get It Right" ou sur le plus tamisé "Dogs on Leads". Mais loin de se reposer sur ses lauriers, Accept s’adapte à l’air du temps en augmentant la cadence sur "Wrong Is Right", où l’influence du Power Metal se fait sentir jusque dans le solo, le jeu de batterie et les lignes mélodiques. Le groupe prend même une direction expérimentale avec le cinématographique "Teach Us to Survive" aux lignes jazzy inattendues.


Rares sont ceux qui ne voient pas dans Metal Heart le dernier grand album d’Accept : le groupe connaîtra encore des temps forts, et ce dès Russian Roulette (1986) qui demeure très recommandable, mais il n’atteindra jamais des sommets aussi escarpés que celui-ci. Cœurs sensibles s’abstenir.


À écouter : "Metal Heart", "Midnight Mover", "Wrong Is Right", "Bound to Fail"

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