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Critique d'album

Diarrhea Planet


I'm Rich Beyond Your Wildest Dreams


(23/08/2013 - Infinity Cat Recordings - Punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Lite Dream / 2- Separations / 3- The Sound of my Ceiling Fan / 4- Field of Dreams / 5- Kids / 6- Hammer of the Gods / 7- Ugliest Son / 8- White Girls (Student of the Blues, Part 1) / 9- TOGANO / 10- Enter the Great Gate / 11- Babyhead / 12- Skeleton Head / 13- Emmett's Vision
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Du punk, du fun et quatre guitares."
Pierre D, le 08/11/2013
( mots)

Arrêtez les machines, en 2013 les punks sont devenus plus exhibitionnistes que les hardos. C'est bien simple, Diarrhea Planet fait la nique aux Guns N' Roses nouvelle incarnation. Axl Rose a trois guitaristes pour le soutenir sur scène ? Diarrhea Planet compte 6 membres dont 4 gratteux, en plus de posséder le nom de groupe le plus classieux depuis les Butthole Surfers (les groupes de grindcore sont hors-concours).

On sait peu de choses des Diarrhea Planet mais le peu qui est arrivé à nos oreilles est encourageant. Outre des concerts qu'on imagine dantesques, le groupe a pour lui d'être signé sur Infinity Cat Recordings, le label au logo complètement crétin fondé par les gars de JEFF The Brotherhood, un groupe dont on conseille l'écoute attentive du fantastique "Staring At The Wall". On l'aura compris, Diarrhea Planet œuvre dans le punk rock qui tache. Mais pas que. Dans le registre pré-cité s'accumulent des tombereaux d'âneries aux tempos épileptiques et aux vocaux de porcs castrés. Les velléités mélodiques des Diarrhea Planet les sauvent. Parce que, soyons sérieux, RIEN n'est encourageant chez eux. Ils ne ressemblent à rien, leur nom évoque les pires heures des "groupes de potes qui jouent dans votre garage", ils ont 4 guitares qui jouent peu ou prou la même chose et ne rechignent pas à se lancer dans des tentatives maladroites de masturbation guitaristique (alors que l'onanisme se pratique dans l'intimité).

Mais ils écrivent des chansons à se damner. Ces bouseux de Nashville semblent n'avoir jamais quitté l'adolescence et braillent leurs comptines en choeur comme si leurs vies en dépendaient ("Separations"). L'année dernière Nicolas s'enthousiasmait à raison pour Japandroids tout en déplorant leur manque de constance quant au songwriting. I'm Rich Beyond Your Wildest Dreams est aussi jubilatoire que le Celebration Rock des Canadiens mais avec de meilleures compositions. On reste sans voix face à un tel alignement de perles pop électrocutées à 10000 volts. C'est grâce à ces quatre guitares que "Hammer Of The Gods" insère un solo dégueulasse dans un rush de punk pop avant de dégainer des harmonies de guitares fabuleuses, le tout en 2'41''. Les Diarrhea Planet peuvent hurler comme des aliénés, leurs préoccupations mélodiques les tiennent fermement et leur permettent de passer de la pop anglaise à un solo de shredder sonnant comme un synthétiseur ("Togano"). Le groupe peut compter sur la frappe massive de son batteur (le final de "Lite Dream") qui ne joue jamais deux fois la même chose pendant que ses potes s'égosillent sur leurs refrains alcoolisés.
Et alors qu'on avait tranquillement rangé I'm Rich Beyond Your Wildest Dreams dans la catégorie des disques défouloirs juvéniles (notamment avec "Babyhead", cette grande chanson que les Ramones ont oublié d'écrire), "Skeleton Head" expose une tristesse qui sonne comme un chagrin d'amour sursaturé. On s'aperçoit soudain qu'un tremblottement secoue le disque dans son ensemble et lui évite de tourner à la pure démonstration de force. Au lieu d'envoyer le boulet en permanence, l'album se fait plus subtil et ménage des espaces et des climats éthérés pas si éloignés du shoegazing ("Field Of Dreams", "Kids"). D'où une fragilité qui rapproche les entremêlements de voix de ces malades mentaux des névroses de Weezer ("Ugliest Son") plutôt que des beuglements virils et vains du punk hardcore de Black Flag.

Mais dans tout ça, il faut surtout oublier ses complexes, son bon goût rock 'n' roll et entrer de plain-pied dans l'asile ouvert par Diarrhea Planet. Depuis Jay Reatard (dont il faudra reparler très vite) le punk est redevenu une explosion de joie et de saine colère que les ploucs de Nashville font perdurer.

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