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Critique d'album

Duchess Says


In A Fung Day T!


(17/11/2011 - Alien8 Recordings - Punk / electro-rock - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- Antepoc / 2- L'ordre des secteurs / 3- Mayakovsky / 4- Narcisse / 5- Main District / 6- Gainsbourg / 7- Time to Reiterate / 8- Subtraction of Obedience / 9- S.O.H... / 10- Yellow Pillow
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Album de la consécration pour les allumés québecois"
Didier, le 12/01/2012
( mots)

Actifs depuis plus de huit ans, mais ne comptant jusqu’à présent qu’un seul album et quelques collaborations éparses à leur actif, les délirants Québecois de Duchess Says débarquent enfin avec le tant attendu successeur de l’inénarrable Anthologies des 3 Perchoirs. Emmenée par Annie-Claude Deschênes, la grande prêtresse de la "Church of Budgerigars" (ou Eglise des Adorateurs de Mère Perruche, une institution ayant visiblement totalement échappé à la vigilance de l’Observatoire interministériel sur les sectes), la clique canadienne semble avant tout tailler sa musique pour le live, chaque concert tournant allégrement à la célébration païenne par la transe et à la communion totale et complète avec un public qui, même averti, s’en retrouve très souvent retourné. Bien plus qu’un simple groupe de rock, le quatuor se veut phénomène de scène au minimum, voire projet délirant à part entière. Et force est de constater que, là ou l’Anthologie pêchait parfois par la disparité de ses titres et son aspect quelque peu brouillon, In a Fung Day T, le nouvel opus du groupe, devrait rapidement devenir l’acte fondateur d’un culte musical voué à la domination globale.

Produit de main(s) de maître(s) par Adrian Popovich et Joseph Donovan du studio Mountain City, qui captent parfaitement l’intensité et la nervosité latente du combo, In A Fung Day T contient dix psaumes et autant d’éloges à cette mystérieuse Mère Perruche. Il mêle rage punk, guitare survoltée, touches d’électro rentre-dedans et chant tantôt agressif, tantôt aguichant tel celui d’une maîtresse d’école qui aurait trop fréquenté un autre OVNI sonique : Mark E. Smith de The Fall. La musique de Duchess Says s’avère ici encore plus difficile à cerner que par le passé. On la classera sans doute par défaut au rayon electro-punk, faute de mieux. Une étiquette insuffisante pourtant, tant les nouveaux titres proposés ici s’avèrent surprenants, décapants et diablement efficaces. Une dizaine de morceaux sans déchets, ni temps morts, conduits par une section rythmique sous stéroïdes absolument omniprésente et hantée par le chant si particulier de la version canadienne du Taz des Looney Tunes.

In a Fung Day T démarre en force par un "Antepoc" à la sonorité industrielle, expédié avec la férocité d’un vieux classique punk et enchaîne directement sur un "Ordre des Secteurs" à la guitare saturée et au clavier sautillant. L’atmosphère monte encore d’un cran avec un sombre "Mayakovsky" aux relents électro-clash des plus entêtants. Si "Narcisse" et "Main District" s’avèrent plus récréatifs et évoluent dans une veine assez similaire à celle du premier album, "Gainsbourg" s’impose directement à l’auditeur, emmené par une Annie-Claude au chant lascif et un incroyable duo basse-claviers. Le superbe "Time to reiterate", premier single de l’album aux teintes new wave, calme un peu le jeu et impose immédiatement sa mélodie là où "Subtraction of Obedience" relance la machine avec l’énergie du désespoir d’un boxeur en fin de carrière. Le grinçant et quasi-dansant "S.O.H..." et l’étonnant et ultra-mélodique  "Yellow pillow" au feeling presque jazz closent un album incroyablement complet et plaisant.

Est-ce l’expérience des planches, où les Montréalais n’ont plus grand-chose à démontrer, ou la fréquentation d’artistes aussi explosifs que Fucked Up, les Yeah Yeah Yeahs ou Jesus Lizard ? Toujours est-il  que le cocktail servi ici par Duchess Says procure le mélange parfait entre coups de gueule, envolées électroniques et agressivité punk primale. Une mixture aussi détonante qu’addictive. On attendait l’album de la confirmation,le groupe s’offre celui de la consécration. Un des albums de l’année 2011, sans aucun doute.

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